Départ : Lavaldens (La haute gorge) (1200 m)
Topo associé : Petit Armet, couloir W
Sommet associé : Petit Armet (2717 m)
Orientation : W
Dénivelé : 1550 m.
Ski : 5.2
Sortie du mardi 19 mars 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Etat de la route : sèche
Altitude du parking :
Altitude de chaussage (montée) : 1300
Altitude de déchaussage (descente) : 1300
Activité avalancheuse observée :
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
parking | 7h30 | gazon | ||||
vallon | 1300 | 1cm de fraiche sur fond dur et vieilles boulettes | ||||
couloir | 2000 | 9h20 | 20 à 60 cm de poudre tassée très compacte |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
6h : départ de Grenoble avec Meije, toujours partante pour les plans foireux du type : se lever à pas d'heure pour aller faire un couloir qui est selon le topo "ruiné dès mars", avec des conditions de neige très incertaines et un retour obligatoire en amphi pour 14h. Jusque là, pas de quoi nous refroidir, le couloir parait moôonstre classe et même si nous n'avons aucune idée des conditions cela vaut le coup de tenter ! Seul bémol, cette petite phrase mal placée à la fin du topo qui me tourne dans la tête : "Le départ du sommet n'est pas difficile mais l'expo est maximale." ... maximale-de-qui-de-quoi-de-où ? Mystère ... ce genre de petite phrase qui vous gâche une nuit d'avant course !
7h30 : départ de la voiture skis sur le sac (comment ca pas de neige ?!)
7h45 : ziiiiiip ... waaah ! .... plouf, Meije fait tranquillement trempette dans la rivière par -5°c (ah mince alors !). On essore les chaussons, secoue la doudoune, je fais un aller retour en courant à la voiture pour chercher un collant en rab et c'est reparti !
8h : arrivée en fond de vallon, nous chaussons au milieu de culots d'avalanches monstrueux, congelés et saupoudrés d'une minuscule couche de fraiche glissante ... le doute commence sérieusement à s'installer quand à la qualité de la neige dans le couloir.
9h20 : début du couloir, on passe soudainement des affreuses zipettes (1cm de fraiche sur le carrelage) à la grosse bartasse (20 à 60cm de poudre excessivement compacte)
11h : la bartasse est interminable, j'opte pour l'option dry-touffing pour sortir du couloir en rive droite et atteindre une arrête soufflée, notre vitesse ascensionnelle est multipliée par 10, l'espoir revient !
11h15 : arrivée sur l'arrête sommitale, c'est grandiose mais l'amphi à 14h commence à être compromis ...
- "on fait demi-tour ?"
- "rien à faire de l'amphi je préfère le sommet"
- "..."
11h30 : sommet, vue splendide vers le Sud (mais c'est quoi cette face de dingue juste au Sud ??) et vent glacial !
12h : la descente est bien plus longue que prévue, les cuisses ont un peu trop chauffées dans la bartasse et l'énorme couche de neige demande une grosse impulsion pour chaque virage ... donc arrêt obligatoire tous les 50m. Nous déchaussons pour passer le seul ressaut visible (2m avec un peu de glace).
13h30 : retour à la voiture
14h30 : arrivée légèrement en retard en amphi pour Meije, direction le plumard pour moi, chacun ses obligations !
Une sortie tip top qui prouve que :
1) les topos sont bien pratiques mais aussi bien imparfaits : le couloir n'était pas du tout ruiné et l'exposition du départ n'a rien d'affolante ! (pas de quoi se gâcher une nuit en tout cas).
2) Directement issu du 1) : c'est un peu fort de critiquer une information construite collectivement sans même y essayer d'y participer donc il faut que je rentre plus de compte-rendu !
3) Quand on s'appelle Meije on peut faire des trucs quand même assez balèzes, du style continuer tranquillement une rando par températures négatives avec des chaussures-éponges.
4) (mais on le savait déjà) être étudiant à Grenoble ca a quand même certains avantages indéniables !