Départ : Sendero cumbre Sollipulli (1100 m)
Topo associé : Nevados de Sollipulli, Normale
Sommet associé : Nevados de Sollipulli (2266 m)
Orientation : S
Dénivelé : 1250 m.
Ski : 1.2
Sortie du vendredi 2 août 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Très beau temps doux avec +2°C au départ à 11h10 mais voile nuageux dense en début d'après-midiEtat de la route : enneigée vers 900m
Altitude du parking : 950 m
Altitude de chaussage (montée) : 950 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1450 m
Activité avalancheuse observée : RAS, malgré 5 jours de mauvais temps, il a plu jusque vers 2000 m puis neigé avec du vent.
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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Sommet | 2191 m | N | 16h15 | Croutée fin | Un peu de neige lissée par le vent puis de la poudreuse qui commence croûter | |
Plateau | 1600 m | N | 16h35 | Poudre lourde | Quelques virages dans une poudreuse lourde avant de déchausser |
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu
Avec Delphine, David
Après l'ascension du Volcan Llaima par la laguna Conguillio, la météo était annoncée mauvaise durant 5 jours. Du coup après une journée du dimanche 28 juillet de détente et massages aux termas de Malleco situés à 35 km de Curacautin, nous prenons la route le lundi 29 juillet pour Pucon situé au pied du volcan Villarica. Malheureusement, la météo ne s'améliorera pas durant nos premiers jours à Pucon et du coup Aline nous quittera le mercredi 31 juillet pour rentrer en France et sans pouvoir skier ce magnifique volcan Villarica. Ce sera une occasion pour elle de revenir.
Après cette période de mauvais temps, le temps se remet enfin au beau le vendredi 2 août ce qui nous permet d'envisager un volcan que je n'ai encore jamais skié : le Nevados de Sollipilli. Avant de rejoindre le point de départ de la randonnée, on fera vraiment du tourisme dans l'Auricanie lacustre avec la ruta Interlagos où plutôt la piste Interlagos. C'est magnifique sous un franc soleil mais très long en temps car au total ce sont plus de 3h de route pour à peine 120 km en distance ! Bref, du coup après quelques essais pour monter le plus haut possible sur la piste d'accès, nous garons la voiture à la côte 950 m pour partir skis aux pieds relativement tard puisqu'il est déjà 11h10. Montée facile sur la piste jusqu'au départ du sentier indiqué par un panneau (cf. photo).
Après le départ du sentier nous comprenons rapidement que la progression ne sera pas évidente car le secteur est encombré par les coligues bien denses que nous aurons un mal fou à franchir par endroits. Heureusement, un autochtone est monté la veille jusqu'à la limite de la forêt ce qui nous permet un bon repérage de l'itinéraire. Si tel n'avait pas été le cas, je pense que nous n'aurions jamais trouvé le bon chemin dans cette végétation inextricable. De plus les coigues (arbres très grands au tronc larges et à feuillage persistant) et les coligues sont chargés de neige qui nous arrosent tout au long de notre progression et nous finirons les carlines bien trempées au sortir de la forêt. Il en sera d'ailleurs de même pour le retour !
Bref, après cette première progression éprouvante et bien humide nous sortons enfin de la forêt pour une progression bien plus aisée même s'il faut faire la trace. Le soleil bien présent nous permet de sécher un peu et nous devrions gagner rapidement le sommet d'autant que plus en altitude nous trouvons de la neige lissée par le vent facilitant notre progression. Pour autant, nous arrivons au sommet de la cumbre norte à presque 16h sous un voile nuageux qui ne durera pas et un vent bien frisquet. Après le retour du soleil et quelques photos de cet immense cratère de 5 km de diamètre, d'une superficie de 12,5 km2 et comprenant un glacier d'environ 200 m d'épaisseur, nous entamons la descente dans une neige lissée par le vent agréable à skier pour ensuite enchaîner avec une poudreuse qui commence à croûter.
Nous atteignons rapidement la forêt dans laquelle nous descendrons encore sur environ 150 m de dénivelé avant de rendre les armes devant la densité de la végétation et notamment les coligues. Nous en sommes aussi quitte pour une nouvelle douche par la neige tombant de l'ensemble de ces arbres. Comme je l'ai indiqué dans la présentation du topo, le portage des skis doit se faire à la main car il est impossible de les porter sur un sac à dos tant la végétation est dense. Nous devons d'ailleurs à de nombreuses reprises nous agenouiller afin de franchir ces murailles de végétation. De plus l'enneigement étant très important, parfois nous nous enfonçons presque jusqu'au bassin ! Bref, cette fin de descente est vraiment épique ! Heureusement que nous avons la trace de montée pour nous guider. Sur la fin le cheminement est plus simple et nous sommes bien contents d'arriver, certes trempés, aux cabanes marquant le point de départ de l'ascension. Nous n'avons plus qu'à regagner la voiture à 16h40 par la piste en partie déneigée et retourner à notre hospedaje à Pucon après 2 bonnes heures de route/piste.
Au niveau de la skiabilité, j'ai noté médiocre non pas en terme de qualité de neige qui était correcte mais pour prendre en compte les 250 m de la fin de la descente dans les coligues qui rend le ski impossible. Avec cette première randonnée du mois d'août, s'ouvre ainsi mon 84 ème de ski consécutif.