Départ : le Casset (1520 m)
Topo associé : Montagne des Agneaux (Calotte), Boucle par le couloir Davin
Sommet associé : Montagne des Agneaux (Calotte) (3634 m)
Orientation : T
Dénivelé : 2700 m.
Ski : 4.3
Sortie du lundi 13 avril 2009
Conditions nivologiques, accès & météo
Dimanche: Ciel bâché, couvert au-dessus de 2600m. Pas de précipitations. T°C douces, petit vent d'est rafraichissant
Lundi: Grand ciel bleu, T°C douces, un poil de vent dans les zones exposéesEtat de la route : Noire
Altitude du parking : 1500m (Maison du parc)
Du sommet de la Calotte au plat du Glacier du Casset: Poudre parfois un poil croûtée ****. Passage du sérac aisé, pas de rochers et très bonne neige. Grosses crevasses visibles.
Couloir Davin: Sortie de gauche en grosse poudre *****, zone centrale du couloir en poudre parfois un poil croûtée **** et partie inférieure en poudre de surface avec relief sous-jacent un peu dur, boules qui ressortent ***.
Pas de goulotte, le Davin est (était) bien lisse. La branche de gauche est bien remplie. Pas de glace sur le bombé du haut.
Sous le couloir au Casset: Neige transfo lourde puis neige de névé collante **. Va vite se déneiger sur le bas...
Montée à la Calotte en très bonne neige, pas de glace, rochers facilement évitables, agréable à remonter et très certainement excellent à descendre !!
Altitude de chaussage (montée) : 1570m (parking du Pont du Clos du Gué)
Altitude de déchaussage (descente) : 1510m (en face du bar du Casset !!)
Activité avalancheuse observée : Rien observé ce jour
Quelques zones plaquées en surface, notamment sous le raidillon avant de rejoindre le Glacier supérieur d'Arsine (vers 2800m), pas mal de grains rond dans cette zone.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par Yann)
On a fait dans la plus pure tradition pour le repas Pascal: Agneaux sauce Davin, le tout épicé à la Calotte = Que du bonheur !!! En plus les 2 cloches nous ont amené pleins d'œufs en chocolat, miamm !
Après un gros point météo samedi soir on décide de tenter le coup pour Lundi, les diverses météo laissant entrevoir une probable belle journée de Paques. Alors on réserve Villard d'Arênes. L'idée est de partir du Casset, franchir le très délicat et expo col d'Arsine pour aller se réfugier au chaud dans le refuge de Villard d'Arênes. On en profite pour se lever tard, la route est tranquille jusqu'à ce qu'on arrive au Pond de l'Alpe et là surprise: les bouquetins sont en train de se refaire une santé avec l'herbe cuvée 2009 le tout au bord de la route !! Ce monde est bizarre..
Départ du Casset au petit trot, on part du village alors qu'on aurait pu partir du parking du haut mais bon.. La neige n'est pas trop pourrie, ça glisse bien, le temps lui est au gris et les éclaircies annoncées daignent montrer le bout de leur nez. Alors on fait une halte à la Cabane Pastorale (2240m) bien accueillante et idéalement placée pour se gaver le bide. La suite est encore plate à la montée ET à la descente du col sur le refuge. On a du faire 5 virages pour 300m de D-, ça fait rêver...
Mais bon, bienvenue dans le sauna des Ecrins, ici le T-shirt est de rigueur, on risque pas d'avoir froid !!! Une bière, une grosse partie de scrabble où Toz réinvente l'orthographe (DRAKKAR avec 2K cher ami !), les filles ont beau creuser leurs méninges, on les a battues par KO. Le repas du dimanche soir: comment dire... ça a bien commencé avec la soupe mais la blanquette de dinde à l'orge n'a pas motivé les troupes, on avait beau avoir faim, l'aspect peu ragoutant du plat nous a un peu déçu. Avant de partir au dortoir, on interroge le gardien sur la météo mais sa réponse nous fera douter jusqu'au réveil, c'est qu'il a pas l'air très convaincu de l'arrivée du soleil...
Nuit très agréable et on a le plaisir de se faire réveiller par nos 2 amis Italiens 20mn avant l'heure de lever officielle tout ça parce qu'ils sont pas spécialement rapides à la détente.
5h15, la frontale allumée, nous voici en route pour les Agneaux avec un ciel étoilé mais un poil voilé, ce qui ne lèvera pas nos doutes sur la météo dans l'immédiat. Le col d'Arsine atteint, on comprend enfin que la journée va être magnifique, on atteint les lac glaciaires d'Arsine avec le lever de soleil sur Neige Cordier. Certes, on a pas choisi l'itinéraire le plus direct mais le détour est superbe sur le glacier. Petit à petit, la couche de poudre augmente et à partir de 2400m on trace dans 20cm de fraîche. Le petit couloir qui mène au glacier supérieur d'Arsine est passé skis sur le sac. Je laisse le relais de la trace à Toz alors que nos amis Italiens se prélassent sur l'autoroute. Le glacier atteint, gaffe aux crevasses qui ne sont pas riquiquis. Pied de la calotte, ça a vraiment de la gueule, Toz arrive à tracer assez haut avant de repasser en mode piéton. Maintenant c'est 300m de cramponnage dans un décors de rêve et dans une pente bien gazeuse. La neige est toujours bien poudreuse, le Piaget nous fait envie mais on continue vers le sommet. Arrivés sur l'arête finale, la vue sur le Glacier Blanc se dévoile, le sommet est tout proche et en haut le panorama est inoubliable.
2 randonneurs sont déjà redescendus par le Réou d'Arsine, les Italiens + 3 autres redescendent par la Calotte (ils ont du se gaver) et 4 qui sont montés par le Piaget (NIW ??) hésitent encore sur leur itinéraire de descente.
Nous on s'en fout, on sera seuls sur la descente par le Davin et on va pas le regretter. Déjà la partie commune avec le Réou d'Arsine est splendide et en bonne neige. Le passage du sérac est très aisé et le passage sous le sérac impressionnant. Le replat du glacier du Casset nous plonge dans un autre monde, on est seuls et la montagne à ce moment là nous appartient. Plutôt que descendre direct par la sortie de droite du Davin, j'arrive à vendre la sortie de gauche moyennant une courte remontée de 150m...
Faut dire que la récompense sera double: Déjà l'aire de pic-nic est ***** avec vue sur nos traces de descente, au soleil et sans vent et la descente de la branche de gauche est en poudre énooorme !! Maud ne s'est même pas rendue compte qu'on lui avait fait descendre du 5.1 donc on a gagné ! Et quand on lui a dit au milieu du ressaut raide on a bien rigolé !! La suite est fuyante, le couloir large, la descente longue et bonne à skier alors on se gave jusqu'en bas.
Retour au Casset le sourire aux lèvres, on déchausse en face du bar avec encore beaudard et casque, quel contraste avec les shorts des touristes mais que la bière est bonne après cette belle journée !