Mont Pourri par le Col des Roches

Merci pour les nombreuses photos, ça donne une bonne idée des conditions dans le secteur 😉

Bien mesurer l'exposition en neige béton comme nous l'avons rencontrée hier, surtout en partie haute.

Petit commentaire sur ma mésaventure à la descente sous le sommet pour faire réfléchir sur la pratique (?) et apporter une petite contribution à l'expérience collective (?):
Comme on peut le voir sur les très belles photos, la pente sommitale était en neige bien tassée très bon grip, comme c'est souvent le cas en altitude, les chaussures s'enfoncent de quelques cm. Près du sommet c'était plus dur mais pas vitrifié ou gelé ...
Du sommet avec les skis, je suis redescendu en crampons sur l'épaule afin éviter l'exposition de la face sud.
*** bonne idée
J'ai chaussé dans la face nord puis effectué 5-10m de dérapage pour tester le grip et le matériel. Des pentes comme celle-ci, on en descend des dizaines dans la saison. Dans ma tête c'était inconsciemment "débonnaire".
*** rien n'est débonnaire à 3600m avec des séracs/crevasses en dessous.
Au premier virage les 2 skis ont déchaussé et j'ai dévalé la pente.
*** mieux vérifier, nettoyer les ergots, les fixations, bloquer pour les premiers virages (un vieux débat...) ?
*** le dérapage ne suffit pas pour assurer la tenue des TLT.
J'ai tenté de m'arrêter avec les pieds: salto, avec un bâton: le bras de levier me l'a arraché.
*** ce qui bloque est trop violent.
*** la vitesse prise en quelques m sur neige tassée dans une pente pas extrême est énorme!
J'ai pu récupérer mon piolet dans sa gaine sur le chapeau du sac et faire un "auto-arrêt" en 15-20m juste avant que la pente ne se redresse pour finir en sérac.
*** l'accès au piolet a été primordial !
*** l'auto-arrêt fonctionne bien car la lame dans la neige freine mais ne bloque pas.
*** l'entrainement à l'auto-arrêt lors des courses d'alpinisme "faciles" est important.
La pente sommitale est largement suffisante pour qu'une glissade entraine jusqu'au bombé du sérac ...
*** la chance m'a permis de récupérer mon piolet sans le perdre, assez rapidement pour éviter le pire.

A méditer donc ...

Salut les amis,
Merci Berny pr la description de ta "mésaventure" ; très content qu'elle se soit finie ainsi ; ton réflexe y a probablement été pr bcp.
Bon rétablissement à toi, j'imagine que ds la tête, ça va tourner un moment...

@4carres: ça tourne surtout dans les bleus et diverses ecchymoses ;-) 😯 😮 🤨
Poudreuse38 nous a bien raconté vos exploits de compétiteurs ... mais avec pl5 on a créé un nouveau concept que vous avez pas testé: "Resto-dodo-rando", ça te tente ??? 😄 😄

😉 bien beau. ce que dit berny est très juste

Bien heureux que ça se soit bien fini, le bâton-piolet est très utile dans les endroits comme ça, où c'est tendu.

Salut Berny,
je viens de lire ta mésaventure : je suis content que tout se termine bien pour toi. Tes remarques sont très pertinentes, une pente débonnaire en poudreuse peut se révéler "hard" en neige très dure. 🤢
Pour ce qui est ds ergots, je me souviens très bien les avoir nettoyés avec la pinte du couteau avant ma descente du Pourri, ils étaient pleins de glace.
J'espère pouvoir en faire une avec toi la saison prochaine... 😉

@jean: cela confirme, j'ai ajouté un rivet pour le nettoyage des ergots dans mon matériel, on le teste dès que possible !

@Berny : Hé ben !! 🤣 Je redoute toujours ces affaires là. Bien heureux que cela soit sans conséquences pour toi 😉 Et puis je vois que tu as un don d'ubiquité, te retrouvant dans les pentes de Madhisa en Himalaya quelques jours après 😄