Départ : Les Arcs 2000 (2150 m)
Topo associé : Mont Pourri, par le Col des Roches
Sommet associé : Mont Pourri (3779 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 1230 m.
Ski : 4.1
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du jeudi 1 juillet 2010
Conditions nivologiques, accès & météo
Soirée dantesque
Nuit calme
Couvert jusqu'à 6h se dégageant progressivement
Etat de la route : travaux dans la traversée des Arcs 2000
Altitude du parking : 2300m
On peut monter jusqu'au lac Marlou
La neige a pris beaucoup d'eau hier soir. Grêle encore présente au col des Roches. Louis complètera les conditions au Pourri.
Altitude de chaussage (montée) : 2550m
Altitude de déchaussage (descente) : 2500m
Activité avalancheuse observée : RAS
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
C'était le jour où je voulais être absolument au sommet du Mont Pourri, avec mes amis si possible, et à skis. Elle était cochée depuis plusieurs années. Les 50 ans à la Grande Ruine, les 60 ans au Mont Pourri.
Rien ne s'est passé comme prévu. Hier soir je plante ma tente vers 2300m, préférant me laisser un peu de marge pour m'échauffer. Rencontre de 3 solitaires. Louis arrive un peu plus tard dans son équipage pétaradant et décide d'aller coucher au Grand Col. Il voulait enchainer avec le Turia. Bruno lui décide de camper au niveau du lac Marlou. Vers 22h éclate un orage d'une violence inouie, avec de la grêle très dense. Il durera une bonne heure. Louis était bien secoué dans sa cabane, Bruno trouvera refuge dans sa voiture et moi, je reste dans ma tente pour qu'elle ne soit pas emportée. L'orage à peine terminé, je suis pris d'une crise d'asthme qui a duré 2 heures. Et c'est les jambes coupées et sans force que j'attaque la course vers 5h, sous un ciel couvert et une température déjà élevée. J'attends Véloski jusqu'à 7h au Grand Col comme prévu, mais il ne viendra pas. Ca me casse un peu le moral. Bruno qui était juste devant moi prend un peu d'avance. Je retrouve des forces au col des Roches. Bruno vient de mettre le pied sur le glacier du Geay. C'est à ce moment que Louis qui vient de finir sa descente arrive. Sa description de la qualité de la neige ne m'incite pas à poursuivre. J'ai fait tellement souvent cette course et toujours en excellentes conditions que je n'ai plus trop envie d'y monter.
Et c'est avec Louis que je fêterai mon anniversaire avec du champagne servi dans dans des flûtes, svp, et des framboises de Varacieux, absolument délicieuses. Nous partageons ce bon moment ensemble. Je ne pouvais pas avoir meilleure compagnie. Soit en remercié Louis. On garde un souvenir éternel de ces instants privilégiés. A 10h, Louis attaque la descente, et m'indique que ça commence à casser. Je décide d'attendre encore et prolonge ce moment de bonheur et de solitude.
Je vois Bruno progresser dans le bombée du Pourri et décide d'y aller quand même, ça me démange trop. Quand je prends pied sur le glacier du Geay, je me rends compte qu'il faudra que je puise dans mes réserves, attendre longtemps que ça décaille (je n'ai plus les jambes de Louis), descendre dans la soupe sous le col des Roches, et ce n'est pas comme cela que je voyais cette journée. Je remonte donc au col et descends vers 11h. Descente très acceptable jusqu'au grand Col et même ludique après.
Cette belle journée s'est terminée avec un peu de papotage avec Louis et une grande discussion avec Bruno. Ils resteront dans ma mémoire à toujours.
C'est probablement la dernière de cette saison qui aura été assez exceptionnelle sous beaucoup d'aspects. C'est l'heure des remerciements. En tout premier lieu à Isa. Elle m'a fait connaitre ses amis avec qui nous avons fait de magnifiques sorties planifiées par Véloski, l'infatigable. Une émotion toute toute spéciale partagée avec Paulo et David que j'embrasse. De beaux souvenirs et des discussions de haut niveau avec Berny, et tous les autres qui nous auront accompagné ponctuellement, Jérôme, P1P1, ...
Une pensée pour Albert, compagnon de bien belles courses et de bons moments.
Et pour une première année de contributions à Skitour ....
Cette journée est dédiée à Pedro, qui du ciel a sûrement tout vu et beaucoup apprécié. Il se rappele sûrement notre descente inoubliable du Pourri en 1982.