Départ : Pont du Countet (1690 m)
Topo associé : Mont Clapier, tour et couloir NO
Sommet associé : Mont Clapier (3045 m)
Orientation : N
Dénivelé : 2800 m.
Ski : 4.2
Sortie du samedi 11 avril 2015
Conditions nivologiques, accès & météo
Ciel bleu, plus frais le 1er jour que le second (A peine zéro degrès au refuge Valmasque au petit matin).Etat de la route : correct
Altitude du parking : au bout de la route
Altitude de chaussage (montée) : 2050 vallon des Conques
Altitude de déchaussage (descente) :2030 sous le lac Autier
Activité avalancheuse observée : Une cascade de glace sous le Grd Capelet qui s'est allégé vers 14h30.
4 mini purges lointaine de neige ou de gros cailloux à partir de mi-journée.
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Vallon des Conques | 2050 | NW | 9.00 | Dure | Limite d'enneigement pour chausser les skis | |
Grd Capelet | 2935 | S | 13.00 | Moquette | moquette-soupe très agréable. | |
Sous le lac Autier | 2030 | W | 16.00 | Moquette | Limite d'enneigement pour chausser les skis |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Sylvain, Eric
Pont du Countet, Pas des Conques, Grd Capelet, Lac des Conques, Baisse de la Valmasque, refuge, Pas de la fous, Pas Est Clapier, Couloir N-O, sommet, Couloir Asquasciati, Lac Niré, remonté col sans nom pour redescendre sur lac Autier
Une ballade qui restera longtemps en tête parmi les beaux souvenirs, avec des compagnons, qui de part leur qualité humaines et physiques, ont rendu Exitant chacune des journées, dont la dernière où nous accumulions la fatigue physique.
Tout commence au bout de la Gordelasque, nous voilà partis, skis sur le sac, pour une bonne heure de portage. Nous prenons la direction du Pas des Conques, on chausse réellement vers 2050, après avoir contourner par la gauche les barres rocheuses...
On réalisera que cette petite marche nous aura coûté chère au fil de la journée.
Tout est magnifiquement bien enneigé par la suite, avec un bon regel nocturne. On passe la Pas ds Conques et nous voilà face au Grand Capelet. Nous voilà aussi avec l'option Sauna "imposée" qui aura valu de transformer nos chaussettes en "jus de chaussettes" en fin de journée.
Bizarrement, à 60m sous le sommet, il y a une superficie de glace, cachée sous 1 cm de neige mouillée, grande comme un terrain de tennis que les couteaux ne percent pas. A par cette surprise, on arrive au sommet skis au pied, bien content de faire une pause et de manger accessoirement.
Bien que prenant le soleil dès la matin, la pente n'a ramolli que sur une dizaine de cm, nous offrant une descente de qualité sur le premier Lac des Conques et jusqu'au pied de la baisse de la Valmasque, grâce à une rampe de neige bien placée au bout du goulet/déversoir de ce lac.
Il n'est pas loin de 14h30, le soleil chauffe un max dans cette combe qui remonte à la baisse. Les pipettes nous offre encore un rafraîchissement, mais nous serons à sec dans pas très longtemps.
On arrive à la baisse avec un grand soulagement puisqu'on aura effectué 95% de la dénivelé ... les 5% restant seront aussi succulent pour arriver jusqu'au refuge de la Valmasque. Des minis remontés sans peaux pour passer les dos d'ânes sur cette longue traversée où on évite de perdre trop vite de l'altitude.
La terrasse du refuge donne sur le Lac Vert et plein Ouest vers le soleil. On étale nos vêtements mouillés (non on ne finit pas à poil:) et Sylvain se lance à faire de l'eau avec son réchaud à essence.
Je m'occupe à mettre en marche le poêle qui me rappelle celui de ma grand-mère avec les anneaux/plaques amovibles pour poser les casseroles.
Eric déniche dans la salle à manger une conserve de thon-ratatouille qui sera le premier met depuis notre arrivé. Nous avons trouvé ça exceptionnel !!!
Nous n'avions pas encore d'eau disponible pour engloutir notre nourriture plutôt "sèche".
Nous sommes arrivé à 16h30 et nous profiterons du soleil jusqu'à tard, là où le froid nous chassera pour nous attabler dans le refuge.
Il est d'ailleurs très conviviale ce refuge. Merci au gardien et aux visiteurs précédents pour son entretien.
Pas d'eau courante, pas d'électricité, mais je pense que ce sont aussi ces moments là qui nous ramène à l'essentiel, que l'on gardera comme de bons souvenirs.
Que dire de la journée du lendemain dont l'itinéraire jusqu'au lac Gelé est sujet à discussion. Et bien, on s'est attendu au pire, et c'est tout le contraire qui s'est passé.
On a finalement contourné le lac Vert, puis pris l'itinéraire du déversoir/goulet en entier. A l'heure matinal où nous passions, faible probabilité de se prendre qq chose sur la tête et de la relative faible épaisseur de neige posée sur les pentes de la Charnassière,
Ça ne vaut en rien l'enneigement de l'année dernière.
Ah oui, aujourd'hui était prévu le tour et sommet du Clapier. Et bien, vu notre état de fatigue au petit matin, nous aurons finalement plusieurs objectifs dans la journée, celui de splitter en 5 étapes l'itinéraire si jamais la force nous abandonnait.
Certains vivent au jour le jour, pour nous, c'était étape par étape.
Le déversoir du lac Gelé franchi, nous avions l'espérance que le reste de la journée pouvait aussi bien se passer. Ca a été le cas. Même si certains ont douté de leur capacité, le faite de se donner des objectifs intermédiaires a permis d'aller jusqu'au bout.
Neige de printemps partout, sauf sous le Clapier, versant nord, où la neige était plutôt densifier par le vent lors de la dernière chute de neige. Ca a même botté à l'approche du couloir Nord-Ouest.
Lui, il était en bonne condition, aldenté à souhait jusqu'à vraiment neige-bétonée sur les derniers 40m.
On rejoint ensuite le sommet où nous discuteront avec un sympathique raquetteur.
A partir de là, neige de printemps en non-stop jusqu'à la fin de la journée. Seule le couloir Asquasciati est vraiment en soupe profonde bien lourde.
On descendra rive gauche le vallon de la fous, jusqu'à récupéré le vallon de la Chaminaye via une rampe vers 2400m d'alt en amont de la succession des lacs Niré.
Nous n'avons déjà plus d'eau, peu importe. Il reste 200m de déniv à monter, puis à descendre sur le lac Autier. Là aussi, la neige vaut un 5 étoiles dans le vallon parallèle qui passe sou la tête des lacs que nous avons récupéré en chemin et qui se jette aussi dans la lac Autier.
On récupérera le sentier d'été à 2030m d'alt pour remettre les skis sur le sac et rejoindre notre point de départ.
Nous étions une belle équipe, très complémentaire. Il le fallait pour réussir ce truc de ouf !