Départ : Chamonix (Tunnel du Mont-Blanc) (1230 m)
Topo associé : Mont Blanc, Par les Grands Mulets
Sommet associé : Mont Blanc (4810 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 2723 m.
Ski : 3.1
Sortie du lundi 15 avril 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Ciel dégagé partout, pas de vent, chaud.Etat de la route :
Altitude du parking :
Altitude de chaussage (montée) : 2300
Altitude de déchaussage (descente) : 1450
Activité avalancheuse observée : Chute de séracs à la Jonction
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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Arête des Bosses | 4500 | NW | 13h30 | Dure | Dure soufflée, ou glace | |
Au dessus duGrand Plateau | 4100 | E | 14h30 | 40 | Poudre | Poudreuse, un peu croûtée sur la droite |
Au dessus du Petit Plateau | 3800 | N | 14h40 | 40 | Trafolée | Déjà bien tracé |
jusqu'à la Jonction | 3500-2900 | N | 15h | 40 | Poudre | Poudreuse excellente |
Rive gauche des Bossons | 2900-1800 | N | 15h30 | 20 | Croutée | Grosse croûte bien dégueu |
Torrent de la Crosette | 1800-1400 | N | 16h | Transfo lourde | Pas mal de caillasse dans le lit du torrent mais ça passe |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Départ du Plan de l'Aiguille, retour à l'entrée du tunnel
C'est ce qui s'appelle un Mont Blanc improvisé : mon père se décide le samedi soir. Dimanche matin, il appelle le refuge pour savoir si il y a de la place le soir même. Heureusement, ce n'est pas encore la haute saison. Les sacs sont toujours prêts et nous sautons dans la voiture. A 11h, nous sommes à Chamonix et il n'y a personne dans la queue du téléphérique.
Nous chaussons au plan à 12h. La montée au refuge est tranquille, le glacier est bien bouché. Avant la Jonction, nous avons suivi la trace du haut, qui amène devant une crevasse infranchissable qui va jusqu'au pied du rocher des Grand Mulets. Demi-tour, nous empruntons la trace du bas qui franchit la crevasse 200m plus bas... En remontant de l'autre côté, des séracs s'effondrent dans cette crevasse, mais la trace n'est pas exposée. Nous arrivons au refuge à 15h30.
Le lendemain, le réveil est tardif sur les conseils du gardien : le vent soufflera fort en seconde partie de nuit, inutile de partir trop tôt. Nous chaussons les skis à 5h. La montée se fait à un rythme correct. La trace est belle et évite assez bien les zones exposées aux séracs.
Nous arrivons au col du Dôme à 11h. Nous laissons là les skis : le reste de la montée est en neige dure soufflée, avec des zones de glace. La face N est très peu engageante, les séracs y sont impressionnants.
L'arête des bosses est bien tracée et les petits passages de glace ne posent pas de soucis. Nous atteignons le sommet à 12h30. Il n'y a pas de vent et nous profitons un peu de l'endroit. Les 2 autres cordées arrivées avant nous repartent vite et nous laissent seuls : le pied !
Il est malheureusement temps de redescendre. Nous récupérons les skis à 14h. Les jambes sont lourdes et il est difficile de bien skier dans la neige parfois croûtée ou trafolée. Les zones de poudres sont en revanche excellentes.
La flemme de remettre les peaux pour retourner au plan de l'aiguille : nous décidons de descendre jusqu'à l'entrée de tunnel et de rejoindre Chamonix en stop. La rive gauche des Bossons est encore correcte. Le couloir de fin qui débouche sur le plateau des pyramides est ignoble par contre : il y a beaucoup de glace et le milieu est raviné. Après avoir traversé le glacier au niveau du plateau, nous descendons dans le lit du torrent qui est un bon border cross. Les cailloux apparaissent vite et nous déchaussons à 1450m, avant de rejoindre l'entrée du tunnel à pied.
Les conditions étaient excellentes mais la neige commençait déjà à se croûter dans la plupart des pentes. La poudreuse ne durera pas !
Infos sur les autres itinéraires :
Un cordée sur l'arête N du dôme : beaucoup de glace, ils ont perdu beaucoup de temps et n'ont atteint le dôme qu'à 14h.
2 skieurs sont partis du sommet et sont descendus entres les rochers rouges.