Départ : Pont de la Combette (Rte du Restefond) (1650 m)
Topo associé : Les Trois Serrières, depuis le Vallon de Clapouse
Sommet associé : Les Trois Serrières (2702 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 830 m.
Ski : 2.1
Sortie du jeudi 5 mai 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Parfaite comme la veille, température agréable, pas de vent, quelques cumulus en S en fin de matinéeEtat de la route : ouverte
Altitude du parking : 2322m
Altitude de chaussage (montée) : 2322m
Altitude de déchaussage (descente) : idem
Activité avalancheuse observée : RAS
très bonnes conditions, processus de transformation en cours d'achèvement, descente sur le lac de Terres Plaines principalement en poudre sur fond dur avec des passages à fond dur apparent, remontée sur les 3 Serrières en neige dure, descente des 3 Serrières en neige de printemps avec encore quelques petites zones cassantes
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Alain, Paulette, Yves
Lac des Essaures, Pas de Toureis, Crête E du Chevalier, Lac de Terres Plaines, Les 3 Serrières, Vallon Chevalier, Vallon de Clapouse
Cette nuit, la fenêtre découpait le ciel ubayen en un rectangle où les étoiles scintillaient comme une pluie de Swarovski sur une gorge ténébreuse éclairée par une lune moribonde. Cétait de bon augure.
Effectivement, le regel nocturne enlevait toute inquiétude et apportait la promesse d'un lendemain qui chante.
Le comité d'accueil ubayen, placé sous la houlette d'Yves, avait préparé un tour qui s'annonçait bien. Certes, dénivelé modeste, et dans le même secteur qu'hier mais je ne m'en étais pas encore lassée. Tour bien vu de par sa conception, un de ceux que les ubayens en général gardent pour eux, mais dans ce cas, il ne faut plus m'inviter.
Le ciel avait son ensorcelante couleur ubayenne et l'affluence était également typique du coin : ce n'est qu'en fin de journée que j'ai réalisé qu'on était un jour férié. Il y avait bien quelques beaux garçons en habits de lumière et il n'était pas question de louper leurs passages multiples. D'ailleurs, comme c'étaient toujours les mêmes, la sensation d'affluence était un peu biaisée.
Mais avant de pouvoir jouer au badaud des cimes, faut se tracter là-haut, regarder où on met les pieds (le Chevalier ici aussi est fine lame) alors qu'on ne pense qu'à faire refléter dans ses yeux la splendeur du décor, splendeur oui, (n'ayons peur ni des mots ni de la pente) : aucun académicien n'en verra de telle car si les académiciens étaient des randonneurs çà se saurait et d'ailleurs les vents ubayens malicieux auraient vite fait de pousser leur ridicule bicorne dans le vide et ce n'est pas l'épée qui pourrait remplacer utilement le piochon.
Alain, notre ouvreur attitré nous a précédé dans les deux descentes ou plutôt les deux plongées l'une vers le lac des Terres Plaines, l'autre vers celui des Essaures. Ce dernier, bien nommé, car bien sûr, voulant pousser le patin aussi loin que possible, la réussite a été complète : les skis ont sombré dans les eaux du lac, sont restés bloqués quelques instants sous la pellicule de glace qui n'avait pas dit son dernier mot : chaussettes et chaussons ont eu besoin d'un programme essorage/séchage que j'espère achevé d'ici demain.