Départ : Les Besses (1550 m)
Topo associé : Le Pinet, versant Nord
Sommet associé : Le Pinet (2283 m)
Orientation : N
Dénivelé : 820 m.
Ski : 2.1
Sortie du mercredi 31 janvier 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
ubayenne = radieuseEtat de la route : carrossable jusqu'aux Gouitroux, ensuite méchamment gelée
Altitude du parking : 1470m
Altitude de chaussage (montée) : 1470m
Altitude de déchaussage (descente) :1550m aux Besses
Activité avalancheuse observée : RAS sur l'itinéraire
Enneigement encore suffisant sur le sentier forestier mais neige très dure.
Du sommet jusqu'aux prés, poudreuse encore correcte et on peut choisir de belles pentes dans le bois. Pré par moments excellents, par moments déjà avec un début de croûte, mais encore bien skiable. Bois en neige variable là où on peut couper les lacets ; dans les lacets, pas de dégel.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Corinne, Paulette, Yves
identique au topo avec un départ en-dessous des Besses
Petit à petit, les ours sortent du bois. Hier, Jacques, aujourd'hui Corinne et Yves. Et toujours avec des idées rusées exhumées d'une cachette enfouie dans la tanière. Une idée pleine de prévenance même, aujourd'hui : m'éviter le mal du pays en m'invitant au....Pinet.
Et ce Pinet-là n'a rien à envier à son petit frère chartrousin ! Aussi altier, mais moins retors. Ici pas de lapiaz assassins, de jolis mélézins, par contre. Mais pas que. Rien que pour me rappeler Chartreuse, bordant des clairières baignées de lumière, bien des épicéas ont eu leur permis de construire dans le Bois de Roche Bénite.
Certes, quand un véhicule approprié vous monte jusqu'au dessus de Gouitroux, la dénivelée restante n'est plus impressionnante. Certains persifleront : "eh, Taramont, tu te crois en vacances ?" Laisser dire. Et moi, je dis : pour une course de récup d'une course de récup, ce Pinet-là tombait à point.
A l'entrée des Besses, les Ailettes se donnent un air dolomitique et donnent le ton : on est en montagne. Le gué du torrent qui draine les eaux du versant NW de la Petite Seolane est de bonne humeur : pas de menace d'écroulement d'un pont de neige : il brille par son absence. Pas d'eau au genou non plus, le filet d'eau est rikiki. Pas davantage de risque de coulée, c'est béton. Béton aussi le raide sentier en lacets. Mais une fois sortis sur le beau pré de Rancfred, plus qu'un riant bonheur blanc et bleu.
Et reste la partie sauvage sur la crête à position dominante. En contrebas, les chamois se reposent ou folâtrent. Le Laverq brille de mille feux et les deux Séolanes nous toisent avec une hauteur non dénuée de bienveillance. En face, les vallons de la rive G du Laverq rappellent des souvenirs encore vifs.
La descente est un régal mitigé où il doit rester un chouïa de réactivité dans les jambes. Mais qu'importe ! Personne n'a dit que l'Ubaye était une fille facile. C'est ainsi qu'on l'aime, sauvage et rude.
Merci infiniment à Corinne et Yves de nous avoir fait connaître ce petit coin de paradis.