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Le Grand Bec, Grand Coude Départ : Chambéranger (1490 m)
Topo associé : Le Grand Bec, Grand Coude
Sommet associé : Le Grand Bec (3399 m)
Orientation : W
Dénivelé : 1500 m.
Ski : 5.3
Sortie du dimanche 13 mai 2007
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau et chaud le matin. Se couvrant vers 12 h.Etat de la route : Deneigée.
Altitude du parking : 1910 m.
Conditions de neige :
Bon regel général.
2000 - 2400 m : descente dans le lit de la rivière. Neige de névé. Deux déchaussage.
2400 - 2700 m : transfo bien lisse
2700 - 2900 m : vieilles traces d'avalanches (pas forcément génantes)
2900 - 3180 m : neige pas décaillée, un peu de relief, bon grip.
3180 - 3250 m : neige lisse et béton. Accroche incertaine. Descente à pieds.
Le haut de la face voit le soleil à 12 h environ ce jour, le couloir vers 11 h. Attention aux chutes de pierres dans le couloir.
Altitude de chaussage (montée) : 2400 m
Altitude de déchaussage (descente) : 2000 m
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par Louis)
Après un but mémorable en Sud de la Gde Sassière samedi pour cause de neige pourrie jusqu'au sol à 2900 m, on jette notre dévolu sur la face NW du grand Bec. A 3000 m, une méchante étroiture nécessite un passage d'escalade assez scabreux. Bruno ne le sent pas, et comme je suis parti sans corde, on s'apprête à signer le double but du we (ce qui ne ferait que le 5ème de la semaine).
Mais à la montée, j'ai repéré ce "Grand Coude", qui semble déboucher bien près du sommet (peut être même le rejoint-il?). Du coup, ignorant cette tentante face NW, nous remontons ce coude, qui se raidit franchement vers 3100. A 3250 m, on bute sur une paroi qui permet de rejoindre la crête sommitale (20 m d'escalade). A noter que par bon enneigement, il est possible que cela sorte par une rampe bien raide.
Nous arrivons tranquillement au sommet à 11h, bien avant que le soleil ne voie la face. Du coup, on fait une pause en attendant que le soleil vienne réchauffer cette pente sommitale. Malheureusement, les nuages font aussi leur apparition, et le décaillage semble compromi.
La partie coudée est expo à vomir (...) et franchement très raide (j'ai pas mesuré, mais je pencherai pour un passage à bien 55 °). Comme le grip semble franchement aléatoire sur cette neige qui présente sans doute quelques zones lustrées, nous préférons chausser 70 m en dessous, ou la pente, toujours bien raide, est moins directement plongeante sur les barres.
La fin de la descente se passe tranquillement, mais assez rapidement pour éviter les cailloux qui tombent de la paroi surplombant le couloir.
Ensuite, en profitant d'une grosse avalanche dans le lit du ruisseau, on descend quasiment jusqu'à la voiture, moyennant 2 déchaussages et des passages un peu scabreux. Mais ca ne passera bientôt plus du tout.
Remarque cotation :
J'ai été très impressionné par cette pente. Il m'a semblé que les virages dans le haut devait être très durs à poser. J'ai donc mis 5.3, mais je ne suis pas sur du tout. Le E4 est indiscutable.
De là où on a chaussé, je proposerai 5.2 E3. il me semble que c'était quand même assez raide.
Le Toponeige ne mentionne pas cette pente, donc je n'ai pas de "base" de jugement. Si d'autres personnes passées par là veulent infirmer ou confirmer mon jugement....
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