Départ : L'Airette (740 m)
Topo associé : La Tuile, versant E
Sommet associé : La Tuile (2294 m)
Orientation : E
Dénivelé : 1480 m.
Ski : 2.1
Sortie du dimanche 4 mars 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps avec une douceur remarquable.
Petit vent de Sud-Est vers le sommet.Etat de la route :
Le matin, route enneigée pour accéder à l'Airettaz. Pas de neige en début d'après-midi.
Plus haut, route non déneigée (20 cm de fraîche en début de matinée). Parking possible dans l'épingle altitude 820 m.
Altitude du parking :
820 mDés le départ 20 cm de neige de la veille humidifiée et croûtée.
Absence de sous-couche sous 1000 m.
Traçage physique sur la totalité de l'itinéraire.
De 2294m ( la Tuile) à 1800 m (la Bottière) : 30 cm de poudre densifiée par le vent, mais parfaitement skiable. 4*
De 1800 à 1500 m (chalet du Queget) : 40 à 50 cm de poudre humide et lourde. 3*
De 1500 à 1100 m (Monslacon) : 30 cm de neige lourde avec un fond dur parfois perceptible.
De 1100 m à 820 m : neige humide . Un peu de poussage sur la route.
La fonte est importante sous 1000 m et l'absence de sous-couche impose un peu de portage (quelques minutes avant puis après Villard-Bozon).
Du Bon ski en partie haute. Pour le reste c'est un peu moyen. Globalement la skiabilité reste correcte.
Altitude de chaussage (montée) : 820 m
Altitude de déchaussage (descente) : 820 m moyennant 2 déchaussages (quelques minutes de portage sous 1000 m).
Activité avalancheuse observée : Au dessus de 1600 m, plusieurs «whaouf»s.
Plaques friables souvent de grande largeur sur pentes raides en diverses orientations.
L'itinéraire emprunté reste à l'écart des pentes potentiellement dangereuses.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par veloski)
voir trace GPS
Le récit de cette matinée en montagne par Florence :
Quittant Albertville, tôt matin, sous un ciel bien clair, nous gagnons rapidement le point de départ de la randonnée du jour, adaptée aux conditions météo et nivo : Chaussant les skis à 820 mètres, au-dessus du hameau de l'Airette, nous suivons la route et ses traces de raquettes. La neige tombée hier s'est humidifiée et faiblement croûtée... Coupant par la forêt, nous évitons la faible déclivité de la route menant aux Cellières et atteignons bientôt les chalets de Champ Bozon, accueillis par les criaillements du geai. Les premiers rayons de soleil éclairent les cimes de la Pointe Bizard et de la Tournette savoyarde ! tandis que nous traçons le sentier aux hauteurs de neige de plus en plus conséquentes, entre épicéas et hêtres. A partir du Plan du Four, l'effort est moindre et nous gagnons tranquillement la Sauge, profitant de la vue plongeante sur la Vallée de Tarentaise. Notre arrivée à Monslacon coïncide avec celle du soleil illuminant les champs « meringués »sur lesquels veille la chapelle rustique, dédiée à St-Bernard des Alpes et St-Antoine, et dont la construction remonterait au 16ème siècle.
Après les clairières de Monslacon et du Bochet, nous reprenons notre parcours forestier, dans une atmosphère radoucie, jusqu'au chalet de Queget, et gagnons enfin les vastes champs de neige immaculés desservant le chalet de Charvan. Nous relayant régulièrement pour tracer les 50 cms de poudre tassée, nous apprécions d'autant plus le paysage : Mont Bellacha et la Platière aux pentes marquées de nombreuses coulées, cimes de la Vanoise se détachant sur un ciel légèrement voilé...Les pentes sud de la Dent du Corbeau et du col de Charvan, marquées de cassures et de départs de plaques incitent à la prudence et nous gagnons le chalet du Golet, enfoui sous la neige, puis le Lac St-Clair, privilégiant les faibles pentes, ce qui n’empêche, pas de temps à autre d'entendre un «whaouf».
Nous voici enfin, au sommet de La Tuile, récompensés une fois de plus par l'étendue du panorama 360°: les Bauges dominent la vallée de l'Isère, blanchie par la perturbation d'hier ; Lac d'Annecy et Massif de la Tournette, Chaîne des Aravis guident le regard jusqu'au Mont-Blanc, au-delà duquel trône le sommet du Grand Combin. Mont-Pourri, Grande Motte et Grande Casse, massif de Péclet-Polset sont encore épargnés par le retour d’Est. Plus proche de nous, le Grand Arc semble pourtant inaccessible, tant l'arête est cornichée. En contrebas le versant NO de La Tuile nous rappelle notre sortie du 24 janvier, alors que nous nous préparons pour la descente. Celle-ci est bien agréable, bien que le redoux commence à humidifier le manteau neigeux, au-dessous de 1700 mètres : il ne fallait pas descendre plus tard ! Le retour sur les traces forestières du matin est un peu moins ludique mais correct ; deux déchaussages en partie basse avant de retrouver la voiture et de constater que le ciel se voile progressivement. Au final, une matinée dominicale bien employée à tracer et à profiter d'un secteur que nous apprécions autant par sa tranquillité que par les vastes horizons qu'il offre, et ce non loin de la maison !