Départ : Les Chappes (950 m)
Topo associé : La Tournette, Versant NE
Sommet associé : La Tournette (2351 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1100 m.
Ski : 2.3
Sortie du vendredi 6 avril 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
températures s'élevant très rapidement. Soleil éclatant. Très peu de vent.Etat de la route : RAS
Altitude du parking : 950
Altitude de chaussage (montée) : 950
Altitude de déchaussage (descente) : 950
Activité avalancheuse observée : Néant
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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parking | 950 | 9h30 | Dure | Déjà une huitaine de voitures | ||
pied du couloir | 2100 | SW | 12h30 | Poudre | Excellente trace, bien portante | |
descente | 950 | NE | 13h15 | Poudre lourde | très bon en haut. Lourd au milieu |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Seul pour la semaine et compte tenu des conditions nivologiques délicates, surtout à cause du dernier redoux et de la chaleur annoncée pour la journée, j'étais parti pour faire la pointe de Talamarche (1850 m) par Alex. Arrivé à 8h30 au bout du chemin du Nant d'Alex, pas de neige. Je m'y attendais et je suis donc parti les skis sur le dos. Au bout de 20 mn environ, j'ai perdu espoir de voir la neige bientôt et je suis revenu à la voiture.
Décidé de profiter de ce petit créneau de beau temps, je suis parti vers Thônes et Belchamp pour aller voir ce que donnait la voie normale de La Tournette.
Au parking en bord de route, environ vers 950 m, déjà une huitaine de voitures en stationnement. Une personne seule est en train de se préparer à partir et nous échangeons notre avis sur l'horaire déjà bien avancé. Je lui dis que je n'irai sans doute pas jusqu'en haut !
Il est déjà tard pour faire l'ascenssion, d'autant que je crains cette chaleur de l'après-midi et les risques en conséquence (humidification du manteau neigeux, coulées et/ou avalanches, chute de corniche en haut du couloir N, sommet trop tard, neige trop lourde à la descente...).
Je décide de partir quand même pour finaliser ma sortie en montagne. Je pars à 9h30 et ne rattraperai jamais mon prédécesseur, parti juste devant moi, mais plus jeune et plus gaillard.
A la montée, je suis heureux de voir que le border cross est en bon état et je croise 7 skieurs qui descendent. Vers 1900 m, je croise 4 snowborders qui m'encouragent. Je leur demande si plus haut c'est déjà bien chaud et ils répondent par l'affirmative. Je continue jusqu'à un petit ressaut au milieu, au pied et dans l'axe du couloir Nord, vers 2100 m. Là, un skieur, légèrement équipé et très enthousiaste, me double rapidement et part sur la trace, dans la pente très ensolleillée. Il ira sans doute au sommet, car je l'ai suivi des yeux jusqu'à ce qu'il bascule derrière les rochers du contrefort Est du sommet, pendant que je prenais un petit casse-croûte de mon promontoire et il allait très vite. Tant mieux.
Pour ma part, décidé de ne pas accumuler des retards trop importants sur l'horaire donné initialement à ma femme (préposée à "donner l'alerte"), à qui par téléphone j'avais déjà changé ma destination, je descend.
La pente est bonne et il y a des traces partout, ce qui m'oblige à skier sur les bords de pente, très à droite (Est). Au début, le ski est agréable, entre *** et ****. Je me dirige vers le point côté 1798, puis en direction du Bouton que j'évite par la gauche (Ouest), pour reprendre la trace de montée, puis le chemin jusqu'au parking. Le ski se termine par **.
Arrivé en bas, le skieur qui était parti juste devant moi cassait déjà la croûte, ce qui me rassurais qu'il n'était pas allé plus loin que moi et n'avait pas tenté le diable. En revanche, j'avais une pensée pour le skieur seul qui m'avait doublé au pied du couloir Nord, espérant qu'il ne tarderait pas à descendre, tant le soleil chauffait fort.
Au bilan, à cause de ce "tricottage" entre Talamarche et La Tournette, j'ai pris un tel retard que je n'ai encore rien fait aujourd'hui. C'est mon cinquième échec depuis 3 à 4 semaines et ça commence à bien faire. Il est temps que je gravisse un sommet digne de ce nom et jusqu'en haut.
Pour autant, je mesure que les conditions actuelles ne sont pas top et qu'il faut rester raisonnable, chacun à son niveau et en fonction de ses capacités.
Le moment du bonheur viendra bientôt, plus loin dans le printemps et lorsque mes compagnons de randonnées, Jean-Claude et Christian, seront rentrés de voyage.
En attendant, j'ai pris l'air, j'ai un peu crapahuté et j'ai fait un bon repas froid sur le terrain. Tout le monde ne peut pas en dire autant. Notre région nous le permet, alors profitons-en, tant quon a la santé !