Départ : Le Planolet (1070 m)
Topo associé : La Scia, depuis le Planolet
Sommet associé : La Scia (1791 m)
Orientation : W
Dénivelé : 1400 m.
Ski : 1.1
Sortie du lundi 9 mars 2020
Conditions nivologiques, accès & météo
Neige ++ en giboulées.
Rafales de vent de N/W dans les zones non boisées donnant avec l'humidité une grande sensation de froid.
Hors forêt parfois un petit manque de visibilité.
Quelques éclaircies fugaces.
Limite P/N en fin d'après midi à 800mEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1070
Station entièrement fermée
Altitude de chaussage (montée) : 1070m
Altitude de déchaussage (descente) : 1070m
Activité avalancheuse observée : RAS
Divine surprise : un vrai jour d'hiver !
Fond bien tassé. Neige fraîche un peu humide de qq cms à une 20aine vers le sommet, un peu ventée dans les zones exposées mais bien régulière ailleurs, notamment en sous-bois.
Vraiment rien à jeter
Vu 1 skieur qui descendait en fin de matinée, 2 personnes descendant du Creux de la Neige quand j'ai fait ma première montée, 1 personne en haut du bois lorsque je faisais ma 2e descente.
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu
1 montée : Planolet/Creux de la Neige/sommet AR - 1 montée Planolet/pt 1547 sous Creux de la Neige/combe au N du Creux de la Neige/sommet/ descente de cette même combe jusqu'à l'épingle 1450m/Planolet
L'hiver n'est pas une saison pour les verres vides car la rando, sueur dans le dos et humeur de grand sot, exige grande attention à une réhydratation justement de saison. Au frais, la bière fera l'affaire. Elle sera bonne si la cachette l'était. Au bistrot, ce serait mieux encore. Mais où sont les bistrots de village aux arrières salles sombres et aux petits vieux plus très clairs ? Après le silence sépulcral des vallons et un brouillard à couper à l'Opinel, on pouvait se lover dans la fumée où gitanes et gauloises dansaient dans leurs sept voiles et somnoler devant sa mousse bercé par les jurons des joueurs de cartes. Encore un petit bonheur disparu. J'attends les contradicteurs aux poumons roses et aux pensées moroses sans autre argument valable à leur opposer que la nostalgie.
Cette petite journée à la Scia avec ses giclées de grésil, ses griffures d'un vent aigrelet irascible, ses brumes d'où sortaient squelettes d'arbres et fantômes de rochers était une de ces journées où corps et âme ont besoin de chaleur une fois l'effort derrière soi.
Au Gras-Souillet, le vin chaud était brûlant et épicé. J'ai eu beaucoup de mal à m'extirper d'une voluptueuse torpeur. Quelques heures d'hiver et on s'y croit....