Départ : Chartreuse de Curière (853 m)
Topo associé : La Petite Vache, boucle et traversée
Sommet associé : La Petite Vache (1735 m)
Orientation : T
Dénivelé : 915 m.
Ski : 3.2
Sortie du dimanche 10 janvier 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Mer de stratus assez opaque entre 1500-1700 m, -5° au pkg Etat de la route : noire
Altitude du parking : 860 m
Neige +/- croûtée selon la couverture forestière reposant sur une poudre lourde et physique à skier.
Altitude de chaussage (montée) : 860 m
Altitude de déchaussage (descente) : 860 m
Activité avalancheuse observée : aucune
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Parti avec l’idée d’aller découvrir le couloir SW de la crête des Charmilles, j’abandonne vite l’idée : grosse croûte dans les zones à découvert, brouillard et je sais qu’il y a une barre rocheuse à contourner dans le bas. J’ai fait le choix de monter par le Cul de Lampe, mais c’est compliqué, les cailloux sont parfois à peine recouverts et la trace fuit dans une neige sans cohésion. Toujours dans la nasse. Arrivé à la Prairie, j’y vois à 10 m maxi sur le plateau. J’abandonne aussi l’idée de monter à la Sure pour me recentrer sur la Petite Vache et le ski en forêt. Malgré les traces, je prends un azimut à la boussole par sécurité pour rejoindre le col des Charmilles. Mais petit à petit, je délaisse ma boussole pour suivre une bonne trace qui me mène en amont du col. J’ai un bref échange avec un groupe de 3 raquettistes équipés d’un GPS. La trace me conduit dans le prolongement de la crête des Charmilles. L’itinéraire m’est inconnu mais je poursuis car je distingue quelques lueurs de ciel bleu et je ne veux pas retourner dans la purée de pois. La trace s’arrête contre la falaise et la suite se passe à pied, skis sur le sac, sur une rampe puis une courte arête. Le vide se creuse et la glissade est proscrite. Le brouillard est moins épais, cependant l’évaluation des distances reste aléatoire. J’espère être dans l’ascension de la Petite Vache au vu de mon altimètre et de la forme caractéristique du rocher mais je n’en ai pas la certitude encore. Lorsque je débouche au sommet avec le soleil, je suis soulagé de reconnaître le terrain. Mérité.
Casse-croûte puis descente jusqu’à l’entrée du Pas de la Biche, mais direction le couloir du Four par un nouvel azimut que je tenterai de dénicher. Je commence une traversée into the wild, croisant uniquement des traces d’animaux. La forêt est silencieuse et immaculée, il n’y a aucune trace de passage humain ici. Mais peu de temps après avoir découvert un cadavre de chamois, je me retrouve à devoir franchir des buttes et des creux qui ont raison de ma motivation. Sans la certitude de trouver le couloir du Four (peut-être 100 m plus bas), je reviens sur mes pas et redescends par la Biche. La neige est un mélange de trafolle, de poudre lourde et de croûte. Le retour par les tunnels se fait sans encombres, la frontale était appréciable dans le dernier.
Bref une riche journée en Chartreuse.