Départ : Le Planet (route de l'Ebaudiaz) (1314 m)
Topo associé : La Grande Lanche, Boucle de l'Ebaudiaz
Sommet associé : La Grande Lanche (2110 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 1460 m.
Ski : 3.3
Sortie du lundi 27 février 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Couvert au lever du jour puis franche amélioration. A nouveau quelques nuages à la mi -journée avant un soleil radieux l'après-midi. Relative douceur. Un peu de vent de Sud sur les crêtes Etat de la route : sèche jusqu'à 1140 m. Une portion enneigée délicate à franchir dans l'épingle 1150 m.
Altitude du parking :
1150 mBon regel hors forêt.
Limite de l'enneigement continu 1400 m.
Versant Ouest : Le matin neige généralement dure, un peu de poudre croutée fin sur les revers Nord. Au retour vers 13h00 moquette sur les revers SO.
Versant Est : Moquette 4/5* à 11h00. Encore de la poudre sur les revers Nord.
Altitude de chaussage (montée) : 1330 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1330 m avec quelques micro déchaussages.
Activité avalancheuse observée : quelques "plaquounettes" en versant Nord
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par veloski)
voir trace GPS
Le récit de la sortie par Florence :
L'ondée nocturne et l'absence d'étoiles nous font un peu craindre pour l’ensoleillement de ce lundi... Nous voici quand même sur la route forestière de l'Ebaudiaz avec idée de boucler vers la Grande Lanche. Après un premier échauffement... des biceps pour aménager le parking, dans l'épingle sous les Hérissons, nous chaussons les skis un moment avant de choisir l'option pédestre pour couper les lacets de la route: l'occasion de découvrir chalets ou cabanes cachés dans les sous-bois; celle de la Fée Carabosse est ceinturée de hauts mélèzes garnis de lichens filamenteux. Peu à peu, nous gagnons de l'altitude sous les nuages poussés par un fort vent de sud laissant apercevoir des trouées de ciel bleu. Au loin, roucoule le tétras-lyre de Bonvillard alors qu'autour de nous, ce sont les habituelles chants de grives musiciennes et gazouillis de mésanges qui animent la forêt.
L'arrivée dans les alpages du chalet de l'Ebaudiaz est la bienvenue: nous traçons à travers les vastes champs garnis des parties sommitales de vératre desséché et de quelques bouquets de pins cembro. La neige bien durcie nous incite à mettre les couteaux; ils ne seront pas de trop sur la croupe finale en lisière de forêt qui nous permet d'atteindre 2000 mètres d'altitude et de gagner la Grande Lanche sous un ciel de plus en plus dégagé. Un peu de ski sur herbe avant d'atteindre le sommet, d'apprécier le panorama 360° et de contempler les amples et tranquilles vallonnements qui nous ont accueillis, samedi.
Nous hésitons sur le prochain objectif: le versant nord-est de la Dent du Corbeau nous aurait bien tentés mais les pentes hérissées de barres et les accumulations neigeuses qui nous avaient fait faire demi-tour nous incitent à rejoindre le Col de Charvan, descendant la combe du Lac de Queige (ou de la Lanche). La «moquette» est revenue à point et nous prenons plaisir à skier ces pentes sans traces, hormis celle des lièvres et chamois. Le passage de la gorge du ruisseau se négocie aisément et nous repeautons, légèrement au-dessus du chalet de la Lanche. La température reste douce même si, de temps à autre, quelques nuages masquent le soleil. A l'approche de la Bottière, les roucoulements du tétras-lyre nous font ralentir le pas...Il s'envolera bientôt suivie de la belle qui a succombé à sa parade!
Remontant vers le chalet du Golet, nous constatons que le secteur n'a guère été visité depuis notre passage, en compagnie de Camille, Rainier et Vincent. Retrouvant la trace du col de Charvan, nous en atteignons l'échancrure sous le ciel à nouveau bien clair. Un dernier regard vers les glaciers de la Vanoise et les cimes de Lauzière avant de basculer, face aux Bauges quelque peu dégarnies, sur une neige changeante (moquette, poudre tassée sur fond dur, légèrement cassante) mais toujours bien skiable. Traversant au-dessus du lac 2912 mètres et après une dernière descente agréable, nos rejoignons le sentier d'été de la forêt de Praz-Charrier qui nous ramène aux alpages de l'Ebaudiaz . C’est au tour du casse-noix moucheté de se signaler par son chant assez discordant!
Le retour par la route plus ou moins enneigée nous oblige à quelques déchaussages et c'est vers 1300 mètres, que skis sur le sac, nous finissons à pied, cette belle randonnée si calme que l'on se croit perdu au bout du monde...Le pic noir ne s'y est pas trompé, lui qui aime les hautes futaies tranquilles !