Départ : Le Gaschney (1011 m)
Topo associé : Hohneck, boucle par le Kastelberg
Sommet associé : Hohneck (1363 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 820 m.
Ski : 2.1
Sortie du samedi 26 décembre 2020
Conditions nivologiques, accès & météo
Belle météo vosgienne sans vent ni précipitations, nuages divers et variés, belles éclaircies. Température clémente.Etat de la route : déneigée
Altitude du parking : 900m
Altitude de chaussage (montée) : 900m
Altitude de déchaussage (descente) : idem
Activité avalancheuse observée : néant.
Les canons ont permis un ski sans déchaussage (à part les 2 dépeautages et repeautages) et le passage d'un petit ruisseau au Bas Chitelet.
Neige de velours dans la descente sur le Bas Chitelet.
Quelques cailloux et fils de clôture à éviter dans la descente du Hohneck.
Très bon ski dans la descente du Kastelberg à part les 50 derniers mètres avant de déboucher sur la station (banquise et cailloux)
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Jules
Station La Bresse(900m)/Ht du tsk Vologne Express/Bas du tsk du Chitelet/Refuge du Sotré/Col du Falimont/Le Hohneck/Kastelberg/Bas du tsk du Kastelberg/Ht du tsk du Petit Artimont/Retour Station
En ce lendemain de Noël, le col du Bramont m'a rappelé qu'il n'était pas seulement frontière langagière mais aussi frontière météo. Route et sous-bois noirs du côté vallée de la Thur, hauteur de neige source d'espérance côté vallée de la Vologne où m'attendait Jules pour une balade sur Ses terres et Ses neiges.
Il faut dire qu'en mars 2014, Jules, fin skieur bressaud, est venu découvrir la Chartreuse et son AOC que je lui avais tant vantés. Et la passion de la rando lui est alors tombée dessus sans crier gare comme la misère sur le pauvre. Comment pouvait-il en être autrement ? Maintenant, c'était à mon tour de mettre mes pas dans les siens. Et d'essayer de garder cadence et endurance. Entre nous, j'avais pris mes précautions : aucune graille dans le sac, de sorte, me dis-je, que son estomac de jeune homme exigera forcément de rentrer avant que je ne sois fatiguée.
Et nous voilà donc partis pour l'une de ces errances magiques où toute différence de génération, de sportivité, de vécu est gommée, où il ne reste qu'à savourer à l'unisson et jusqu'en son cœur tendre un jour de beauté. Sous un ciel chaotique à souhait où nuées des plus blanches aux plus noires, follement bourgeonnantes ou mollement étirées se bousculent autour de quelques lucarnes d'azur.
C'est ceci les Vosges, et en cela il y a une certaine sororité avec la Chartreuse : pays aux souriantes mélancolies et à la rudesse tendre, aux neiges versatiles, divines ou exécrables. Mais ici de surcroît de lumineuses crêtes battues par les vents et d'ombreux vallons où se blottissent, comme perles égarées, des lacs aux ourlets d'argent.
Où trouver ailleurs des faignes, des chaumes, des marcairies et même un Pâquis des Fées et un Chemin du Grand Bougre ? Nulle part.
En partir, y revenir, l'éternel balancier. Y revenir l'hiver, un jour comme celui-ci : irrésistible.
Merci Jules pour cette promenade dans ton jardin.
NB : bien que le point de départ ait été sur l'autre versant que celui du topo, je n'ai pas créé de nouveau topo puisque tout l'intérêt de cet itinéraire s'évanouit quand les pistes sont ouvertes.