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Rochers du Lorzier, Cheminées du Lorzier par Chalais Départ : Monastère de Chalais (930 m)
Topo associé : Rochers du Lorzier, Cheminées du Lorzier par Chalais
Sommet associé : Rochers du Lorzier (1838 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 2800 m.
Ski : 4.1
Sortie du dimanche 17 décembre 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Larges éclaircies, vent du nord sensible sur les crêtes (20/30km/h), très froid (-3°C à Pomarey)Etat de la route : Enneigée sur la fin
Altitude du parking : 780
Altitude de chaussage (montée) : 780m
Altitude de déchaussage (descente) : 780m
Activité avalancheuse observée : Le vent a beaucoup œuvré ici aussi. Pas mal de plaques, plus généralisées sur un large pan E des montagnes. En face Ouest, c'est moins plaqué. Cependant :
- On a fait partir une accumulation dans la traversée E-> W du Rocher de Chalves
- On a fait partir des petites plaques de surface sur la large pente sous la cheminée du Lorzier.
C'était à chaque fois deux pentes ouest...
Dans le secteur, quelques skieurs :
* Un skieur venant de la face sud du rocher de Chalves
* 3 skieurs sur le rocher du Lorzier avant nous
* Une dizaines de traces sur la Grande Sure.
Le reste est encore sans traces et il y a de la place.
| Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Rocher De Chalves W | 1844 - 1640 | NE | 11h | 0 puis 20/100 | Poudre tassée | Ca gratte au départ du goulet (glacé) puis neige tassée par le vent bon 4* |
| Cheminée du Lorzier | 1822 - 1150 | NW | 12h | 20 à 40/100 | Poudre | Tout en poudre 4 à 5* |
| Grande Sure, face E | 1920 - 1500 | E | 15h | 20/100 | Poudre tassée | Poudre tassée par le vent 4* |
| Face E | 1822 - 780 | E | 16h30 | 20 à 60/20 à 100 | Poudre tassée | Excellent, ça touche un peu sous 1000m |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Depuis Pomarey - Traversée E-W du Rocher de Chalves - Rocher du Lorzier par le col d'Hurtrières - Cheminée du Lorzier - Descente jusque vers 1100m - Grande Sure par la Velouse et le col de la Sure - Rocher du Lorzier par le Col d'Hurtrières - Descente Est par les Marcellières
On aurait pu intituler cette sortie "révision des manips de peaux en début de saison..." Pas moins de 7 peautages ont été recensés pour réaliser cette boucle. Certains plus ou moins volontaires. On aurait aussi pu l'appeler "Les Bronzé vont au ski" mais ça, je crois qu'un titre similaire à déjà été utiliser et nous aurions pu nous faire accuser de Plagia.
Glad' absente, nous nous retrouvons à deux avec Pol pour réaliser cette sortie (déjà ça commence mal.. C'est bien une fille pour ramener à la raison de temps à autre..).
Au départ de Pomarey, nous sommes sous de bons hospices, la montée au Rocher de Chalves est efficace sur une trace un peu bûcheronne par moment (le traceur devait aimer les arbres au point de les embrasser à chaque conversion !). A peine aura-t-on entendu un "Merde, Pol, je n'ai pas pris d'eau !"). Cri repéré quelque part vers 1200m dans la forêt est du Rocher de Chalves. Après coup, 2800m et 27km sans eau c'est long et la neige, c'est froid à manger...
La traversée vers la face ouest du Rocher de Chalves est déjà plus épique. Quelqu'un s'est amuser à planter un arbuste au seul endroit où nous pouvions imaginer descendre. Je me lance en premier (Pol restant sur le rocher à m'observer). Je franchi l'arbuste coucher sur lui, c'est quand même pas confortable ces bêtes là. Dessous je tâte la neige, je fais un premier virage appuyer, la neige accumulée dans le couloir dévale sous mes spatules. Très bien, il reste la glace dessous (Pol a adoré). Au final, une fois le goulet passé, la neige fut très bonne sur... 100m de D-, trop court. Bien sûr Pol emporté par son élan descend trop bas pendant que le file vers le point 1639m en traversée. Je connais le garçon, je sais que la journée n'est pas finie et je préfère garder des forces.
Pour la montée au Lorzier, nous profitons de la traces de trois skieurs passés quelques minutes avant nous. On cherche un peu l'entrée du couloir. Normal, il y a un énorme panneau à l'entrée qui indique le passage scabreux (bigleux les mecs en plus de ça !). L'entrée est étroite, en glace, un peu galère quoi. Dessous, le couloir est un peu étroit (moins de 2m). C'est à ce moment là qu'on aimerait s'appeler "Candide Thovex" pour pouvoir taper du tout droit dans ce genre d'endroit. La réalité est tout autre : la spatule passe pas derrière, merde, ça coince devant aussi, bon comment on fait ?! Après ce petit passage épique, on se retrouve sur la prairie suspendue. Bien évidemment, au lieu de tirer à gauche sur le chemin d'été, nous partons à droite et venons buter sur les barres. Après quelques " tu crois que ça passe par là ?" et quelques traversées douteuses. Nous voilà avec le premier peautage imprévu...
Au replat, on mange, ca donne faim ces conneries. Sur le thème de la sortie, la remontée ne se passe pas exactement comme prévue : une barre récalcitrante nous donnera un peu de fil à retordre. A la Velouse, il est déjà 14h passé. Je signifie à Pol que la Grande Sure sera juste. Que n'ai-je pas dit ? L'animal met la vitesse supérieure pour attendre le sommet. Je cravache derrière; Au sommet de la Gde Sure pas de fourvoyage possible, c'est de la Grande Pente... Pour ne pas changer le thème de la sortie, le brouillard s'invite rendant la descente très intéressante.
A la Velouse, d'un commun accord avec moi-même, je décide de shunter la dernière remontée vers le Rocher de Chalves et de remonter uniquement au Rocher du Lorzier. Le soleil couchant couplé à la brume rendra cet instant magique. Dernière descente dans le brouillard puis dans une forêt... de Rocher... Ponctué par plusieurs "merde... On est au dessus d'une barre rocheuse l'une d'entre m'imposera un bon brassage à pied pour sortir d'un canyon finissant en falaise. Au dessus d'une autre, nous devons repeauter : le 6ème, les peaux ne veulent plus. On se retrouve à la nuit tombant à prier devant des paires de peaux : Je t'assure, c'est le dernier effort que je t'impose. Mais je t'en prie, colle une dernière fois. Juré ce ne sera pas long... C'est ça oui.. Bon il y aura encore deux ou trois autres aventures que nous gardons pour nous. Au final, retour à la voiture à 18h30. On peut dire que le dimanche fut rentabilisé !
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