Topo associé : Grande Aiguille Rousse, versant NO
Sommet associé : Grande Aiguille Rousse (3482 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 1800 m.
Ski : 2.3
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du mardi 6 mai 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau temps, sans vent : idéal coups de soleilEtat de la route : noire
Altitude du parking :
Pt St-Charles à 2000 (environs)
Altitude de chaussage (montée) : 2200 m à l'entrée des gorges, en vue du refuge
Altitude de déchaussage (descente) : 2000 m au parking St-Charles à 50 m de la voiture
Activité avalancheuse observée : ras, neige transformée très stable, suite à une nuit claire et un bon gel à l'aube
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Jérôme, Régis et Pierre
1 maître, 2 associés, 1 novice
Dimanche 4 mai à 18h30, arrivée au Pont St-Charles (sur la route du col de l'Iseran peu après Val d'Isère). Traversée des gorges de Malpasset, skis au dos (à l'épaule aussi !), via le sentier d'été (crampons inutiles). Entrée des gorges : sortie des peaux jusqu'au refuge du Prariond. 19h30 : kir, soupe, lentilles, rôti, tome, mousse au chocolat, infusion, ambiance conviviale, attitude attentionnée, belote enflammée et propos entendus sur la tiédeur de météo France à prédire le beau temps pour les alpinistes contemplatifs... Bref dodo à 23h, pour petit déj à 6h30 : so cool !
Lundi 5 mai, 7h12 : départ du convoi pour la grande aiguille rousse (les 3/4 des occupants du refuge se sont donné rdv à 3400 pour la fin de matinée). Neige gelée dans le vallon et dans l'ascension du verrou mais tout cela aiguise la progression inoxydable de Jérôme, mon maître aux normes (métronome !). Car c'est ça Jérôme, quelques soit la pente ou l'état de la neige, le tempo donné demeure...
Sommet à 9h45 (pour nous, mais 9h30 pour Jérôme et 9h15 pour les jeunes cafistes qui ne respectent plus les anciens avec leur matos et leur conditions de ouf, qu'on les croirait, de loin, en lévitation sur l'arête finale !) : bref que du bonheur sur cette neige poudrée avant le col, et compacte à souhait sur la bande d'accès terminale. La vie à 3400 sous le soleil, c'est un peu comme la vie au soleil en bord de mer, mais 3400 fois mieux !
Bon, après le rêve, la réalité : dépeautage et dégringolage (ça c'est moi, qui n'avait encore jamais skié dans la poudre et qui engage la pente en titubant d'un ski sur l'autre avant de comprendre que l'équilibre c'est 2 skis à plat, genoux fléchis et tibias-languettes : merci Régis, alias rég43, qui sait faire parler la poudre à la Sergio Léone !). Enfin sur le glacier (j'ai les quadricepts à faire fondre la glace) ambiance moquette, de la belle, à poils fins, immense, à perte de skis, sans entrave et tout en douceur jusqu'au refuge : un boulevard pour "Sanka men" (cf Rasta Rocket !).
11h30 : contemplant la belle nappe blanche, Pierre pose son verdict : pourquoi rentrer à pieds par Malpasset alors que là, devant nous, visant le col de Pers, virant sur l'épaule à gauche sous l'aiguille éponyme, l'appel des cimes nacrées nous posera sans douter à quelques centimètres du parking de St-Charles ? C'est l'euphorie et dans un élan trop vif, je grille mes cartouche en moins d'une heure d'ascension (400 m D+), alors que mes 3 comparses, passe la passe d'un tour de passe-passe au son dudit Jérôme (le maître-homme). La bascule jusqu'au parking valide notre bonheur d'avoir su trouver un retour alternatif skis aux pieds, sur une fine moquette, mitée en fin de pente, mais si plaisante que j'en oublie mes médiocres aptitudes à skier hors des terrains balisés...
Jehan, le novice.
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