2026 m Grand Som, Par la combe des Eparres

Récit de la sortie/Remarques diverses

Itinéraire suivi : identique au topo + une descente E de 230m - Dénivelé réel effectué : 1350m

Malheur, je sors de mon silence. Tournez la page si ceci vous incommode.

Je ne suis pas là pour écrire des romans de gare, pas même et surtout pas, de gare de téléphérique.
Je ne suis pas là pour faire des bilans comptables.
Je ne suis pas là pour parler de la pluie et du beau temps (bien que cela ait son importance)

Je suis là pour parler de la montagne d'hiver

Avec ses caresses et ses morsures
Avec ses enjôleries et ses bouderies
Avec ses cadeaux et ses coups de sabot
Avec ses soleils ardents et ses soirs glaçants
Avec son air tranquille et ses vents volubiles
Avec ses silences de monastère et ses grondements de guerre
Avec ses flèches de noires cathédrales et ses dômes de blanches mosquées
Avec ses soupirs d'aise au petit matin et ses éructations d'avalanche à l'heure de midi
Avec ses îles sous le vent et ses presqu'îles telles enfant dormant
Avec ses paquebots sombrant et ses vagues d'argent.

Avec ceux qui l'habitent et ceux qui savent qu'elle les habite.

C'est pourquoi aujourd'hui je voudrais, mais ne puis, vous dire la mystérieuse Combe des Eparres, Bovinant et le Grand Som. Toutes les minuscules et immenses choses que l'hiver est seul à offrir sont entrées dans mes sens, mon âme. Tous ceux qui y étaient comprendront. Pour les autres, peut-être - je ne puis que l'espérer - mes images vous y mèneront.