Départ : Chamrousse (Casserousse) (1400 m)
Topo associé : Grand Eulier, Face SO par le lac des Pourettes
Sommet associé : Grand Eulier (2232 m)
Orientation : SW
Dénivelé : 930 m.
Ski : 2.2
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du dimanche 5 avril 2015
Conditions nivologiques, accès & météo
temps plutôt froid,
aucune éclaircie entre 9h et 13h, il neigeait pratiquement depuis le départEtat de la route : dégagée
Altitude du parking : 1400m
Altitude de chaussage (montée) : 1400m
Altitude de déchaussage (descente) : 1400m
Activité avalancheuse observée : RAS, rien vu, rien entendu mais faut dire qu'on ne voyait que jusqu'au bout des spatules
Belle poudreuse froide d'environ 10-15cm. J'aurais mis 5* s'il y avait eu de la visibilité
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Caroline
identique au topo mais en A/R par les Pourettes
Comme souvent dans les affaires de sentiment, c'est la proximité qui crée l'attachement. Mais çà se discute, j'en conviens.
Pour cette raison (et d'autres encore), Chartreuse et Belledonne sont devenues mes plans..randos réguliers, quand ces belles sont en état de recevoir. Comme déjà dit, pour ne froisser aucune d'elles (et m'éviter la monotonie), j'ai instauré depuis un certain temps un système d'alternance, parfois entrecoupée d'infidélités plus lointaines. Un peu d'exotisme (ici comme ailleurs) ne peut pas faire de mal. Et puis, faut jamais les habituer à la régularité : tout de suite, elles pensent que çà leur est dû.
Or, ces derniers temps, Chartreuse a reçu mes hommages 3 fois de suite et ce qui devait arriver, arriva : Belledonne a piqué sa crise. Le vent aidant, je me suis fait souffler dans les bronches : '' Quoi, tu me laisse tomber ! T'as vu dans quel état elle est l'autre, la naine ? Et tu te laisse aller jusqu'à descendre ses ridicules pistes de ski toute crades ?'' Penaude et craignant de perdre des faveurs parfois si somptueuses, j'ai rangé les cartes Chartreuse S (et N !) pour ressortir ''Belledonne/Chamrousse'' et essayer de me faire pardonner.
C'était sous-estimer l'esprit vengeur des Belle Donne. Heureusement, j'étais en compagnie de Caroline, sinon de Bella Donna, je n'en aurai guère vue de la matinée. Pardon à vous dames croisées, mais dans le brouillard et malgré vos tenues rando hyper-sexy, si l'on excepte la capuche tombant sur les yeux, je n'ai pas pu déterminer si votre place en ces lieux était adéquate.
Peu après le départ, nous avons croisé inopinément David (enfin, je l'ai vu descendre en trombe sans même me calculer). Entre le moment où j'ai éteint le moteur et où nous avions fait 200m (linéaires !), il a eu le temps d'aller en haut d'un TSK, je ne sais pas lequel, et d'en revenir. Il nous annonce que les belle donne est de très mauvaise humeur : chassent tout le monde à grands coups de vent glacial. Tout le monde sauf le brouillard.
Mais je les connais ces capricieuses, leur ire ne saurait durer longtemps.
Et me voilà prise en flagrant délit d'optimisme béat. Enfin qu'à moitié : elles ont fini par donner congé au vent mais nous ont gratifié d'un brouillard décidé à ne pas bouger d'un iota.
Cette situation n'avait pourtant pas l'air de décourager grand monde. Sauf pour la descente sur les lacs Robert qu'il aurait pourtant fallu faire ne serait-ce que par respect pour un si astucieux topo. Mais au diable le respect ! Une plongée involontaire dans les lacs Robert situés en un lieu aussi fantomatique qu'incertain ne pouvait pas, faute de tenue de circonstance, entrer dans nos projets.
Dans ceux des autres randonneurs a priori non plus : je crois que le vallon des Pourettes n'a jamais vu autant de skieurs dans le sens de la descente.
Mais, pour notre descente, Belledonne avait apparemment oublié sa colère : elle nous a fait don d'une neige 5* qu'il fallait sentir sous ses pieds à défaut de la voir.
Bien que nous étions à Pâques, pas question de faire l'oeuf ni de détaler comme des lapins. De descendre comme des cloches non plus.
Tout va bien Belledonne, nous reviendrons sous peu.