Départ : Freydières (1130 m)
Topo associé : Grand Colon, Face Nord
Sommet associé : Grand Colon (2394 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1300 m.
Ski : 4.1
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du samedi 22 avril 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand bleuEtat de la route : dégagée, normal c'est l'été ou presque
Altitude du parking : 1370m
Altitude de chaussage (montée) : 2150 m
Altitude de déchaussage (descente) :1750 m
Activité avalancheuse observée : Circulez y'a plus rien à voir
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Face Est Colon | 2150- | E | 9h30 | Moquette | ||
Face N du Colon | 2400-2200 | N | 10h45 | Dure | Trop tôt | |
Face N du Colon | 2200-1750 | N | 11h00 | Moquette | Trop courte, trop tôt |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Le Bombé, Le Bref
Freydière - Lac Crozet - Grand Colon face Est - Grand Colon Face Nord
Depuis notre dernière virée dans le beau massif de Belledonne, Le Bombé est tiraillé au plus profond de son fondement… Outre ces habituelles difficultés digestives dont il nous gratifie à chacun de ces efforts, il n’est pas au mieux de sa forme le bestiau… En cette veille d’élection il a toujours mal au François, et il est toujours turlute piné (je ne suis pas bien sûr de l’orthographe) par de nombreuses questions :
- Pourquoi suis-je tombé au jaja des lapinous ?
- Pourquoi mon matos ne m’inspire plus confiance ?
- Pourquoi ce nom ATK (Attenzionze Trucco Kassante…) ?
- Pourquoi mon si joli boulard est-il devenu bleu ?
- Pourquoi mes soi-disant amis ont-ils toujours un rictus moqueur en matant ma croupe callipyge ?
- Pourquoi un de ces gougnafiers me surnomme-t-il « La Vénus hottentote des thons » ?
- Pourquoi on s’échine de porc à être levé tôt alors qu’on n’aime pas les animaux ?
Face à son insurmontable douleur psychologique, nous devions avec Le Bref trouver un remède pour nous préserver. Oui, oui, NOUS préserver. L’explication est pourtant simple, comme tout mec qui se respecte, Le Bombé se plaint à la moindre contrariété, il hurle à l’aide dès l’apparition d’une petite douleur… Alors je vous laisse imaginer ce qu’il nous a fait endurer depuis 15 jours pour ses douleurs fessières… une photo par jour pour nous faire partager l’évolution colorimétrique de son séant… un appel à la moindre réminiscence du trouble en fleur qui l’habite (ou le contraire, c'est selon).
Il lui fallait un traitement. Notre programme était simple, on lui présente une course sans difficulté suffisamment longue pour qu’il puisse croire en la possibilité de nous étaler tous ces gros soucis et d’espérer trouver auprès de nous des raies conforts. Et au moment au porc thym, on active notre piège salutaire et on le fait basculer vers le lieu choisi pour notre thérapie de choc.
L’appât c’était la pointe du loup, une montée par la combe sans neige du lac du loup et une descente par sa face sud aussi aride que le désert sentimental d’un habitant sans charme de fond de vallée.
Pour ne pas que le doute s’immisce en lui, on décide de conserver nos petites habitudes, on lève les voiles à 5h de Coise et direction Freydières… Bon comme d’habitude on s’est un peu planté sur l’itinéraire mais rien de bien méchant. Rien à voir avec les non talents de GPS humain du Bref. Stop véhicule à 1370m, juste à côté d’une belle tente, je présente nos excuses aux gais occupants de cet habitat demi-grand pour le délicat et fin réveil auquel ils ont eu droit…
Après une bonne séance de promenons-nous dans les bois pendant que la Pointe du Loup on ne voit pas, nous arrivons seuls au lac du Crozet sans le gratin local. Nous pouvons alors mettre en place la deuxième phase de notre machiavélique plan.
Pas de neige sur le loup, mince alors… Où allons-nous skier ?… Tiens regarde le truc d’en face parait pas mal… allez gaz, droit vers le Colon.
Le Bombé ne se doute de rien, on fonce dans le Vallon du Mercier prêt à en découdre. On passe sous Roche Fendue et rien, il ne voit toujours rien venir.
Le sommet du Grand Colon pointe le bout de sa croupe et notre Bombé est tranquille quand soudain il entrevoit l’entrée du couloir…
Il se jette par terre, il se met à baver, il tremble de tout son membre qu’il n’a pas bien grand d’ailleurs. Là commence une délicate séance de psychologie masculine… On lui refile 2 pastilles de Motivine et un grand coup ski derrière le bulbe pour le calmer. Je lui explique quant temps que psychopathe reconnu il peut me faire confiance… A ses mots ces yeux se révulsent, il vomit et perd connaissance… Le Bref profitant de ce moment m’explique que rajouter pathe à ostéo c’est rassurant mais à psycho ce n’était donc pas un bon choix… Je suis tout confusionné et face au renard et au corps beau du Bombé je promets mais un peu tard qu’on ne m’y reprendrait plus… Le Bombé se réveille et se relève promptement… Son subconscient en percevant nos chuchotements a dû sonner l’alarme… Ne jamais laisser un corps inerte et encore chaud à proximité des 2 malades que nous sommes Le Bref et moi… Zut encore une séance de photos chantage qui s’envole… triste hiver…
Après moultes palabres, Le Bombé accepte le défi. Il n’est que 11h quand on s’enfile dans le grand couloir du colon (je ne suis pas sûr de l’ordre des mots et du sens de la phrase). Étant le plus vieux, je m’engage donc le premier et je jette mes vielles allumettes Trab entre ses jolis mamelons encore trop scandinaves et pas assez espagnols à notre gout (spéciale dédicace pour Le Bref... moi aussi j'aime taquiné). Le haut n’est pas du tout décaillé. Trop tôt, trop froide, trop d’excitation, trop de précipitation… le triste drame de toute une vie.
Après une entrée en matière tout en retenue, au fil des virages et avec une neige transformée de plus en plus agréable... Le Bombé retrouve la confiance et s’abandonne à nouveau à l’extase skiistique en prenant bien sûr de respectables distances avec le moindre requin pointant le bout d'un aileron turgescent au travers de ce blanc manteau. Mais dans un excès dont il a le secret ou l’inconscience, il casse une nouvelle fois une de ces fixations… ATK K K…
Au final grâce à notre forfaiture Le Bombé a repris confiance en son physique sans charme, mais pour le matos il va devoir libérer ses bourses de pingre non assumé dans une officine spécialisée pour refaire une partie sa garde-robe.
Devant une telle réussite, nous avons décidé, Le Bref et moi-même, d’ouvrir un cabinet de con(in)sultants en ski-chaud-thérapie méthode psychopathe, sans gluten et sans lac d’oz pour éviter les Hué(z) des plus intolérants.
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