Départ : Super Collet (1630 m)
Topo associé : Grand Charnier d'Allevard, Couloir NW en boucle
Sommet associé : Grand Charnier d'Allevard (2561 m)
Orientation : W
Dénivelé : 2860 m.
Ski : 5.1
Sortie du samedi 13 janvier 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau, frais, pas de ventEtat de la route : OK
Altitude du parking : 1639
Versants nord : poudre froide et légère
Versants sud : croûte
Crêtes : verglas
Face NE : poudre sur verglas
Couloir NW haut : poudre sur verglas, passages cartonnés,
Couloir NW bas : goulotté et dépôts de purges
Altitude de chaussage (montée) : 1639
Altitude de déchaussage (descente) : 1639
Activité avalancheuse observée : large avalanche récente au pied de la face nord du Gd Charnier, nombreux dépôts + ou - récents au pied de la face ouest. Purges superficielles dans les pentes raides.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Gd Charnier par l'arête NW > face NE > Gd Charnier en boucle par le col de la Balme > couloir NW > Plan de l'Ours > Les Plagnes
L'objectif de la journée étant de se dérouiller dans un premier couloir cette saison, je choisis la face ouest du Grand Charnier d'Allevard comme lieu de remise en jambes, pour sa belle allure et pour découvrir ce coin là du massif.
J'attaque la montée en bord de piste en milieu de matinée, puis une première descente en petite poudre sur le col de Claran, et une deuxième dans une croûte infâme en face S du Petit Charnier.
Je profite ensuite d'une trace effectuée par un groupe de 4 sur l'arête NW jusqu'au sommet du Gd Charnier, merci à eux. Le haut de la face ouest apparaît tout glacé. Je décide donc d'aller faire un tour et revenir plus tard, en espérant que le soleil généreux fasse son oeuvre de décaillage. Avec pour idée de basculer dans la face nord, j'avise la seule entrée qui apparaisse dans mon champ de vision, et qui donne accès à une variante du topo.
D'en haut, elle semble tout poudre. Mais les premiers mètres me calment vite : ce ne sont que 3 ou 4 cm posés sur du verglas. Je dérape au piolet sans vergogne. Passée l'entrée, je m'autorise à skier, mais ce fond dur invite à la prudence. Si la pente n'est pas extrême, l'endroit est franchement expo.
Au niveau de la traversée ça devient plus poudreux et moins glacé. Dans le bas de la face je me trompe de sortie et termine au-dessus d'un mur, je déchausse donc pour traverser 10m à flanc une pente bien raide pour le coup. Après ça, orgie poudreuse dans le vallon !
Pour remonter au Gd Charnier, je décide de passer par le col de la Balme et la croupe E. La combe a accumulé pas mal de neige et prend un temps fou à tracer. La croupe E est verglacée et je termine en crampons jusqu'au sommet.
Là-haut je profite d'une superbe lumière de fin d'après-midi, et attaque la face ouest qui malheureusement n'a pas décaillé d'un poil. Plus bas dans le couloir NW je trouve un peu de poudre, avec néanmoins toujours un fond glacé omniprésent.
Le bas de la face est carrément chantier, avec des ressauts goulottés, zones de caillasses, et gros dépôts d'avalanches. Sorti du bourbier, j'avise une clairière pour rejoindre le fond de vallée, au moment où il se met à faire nuit noire. De là, il reste encore 850d+ pour remonter aux Plagnes, d'abord le long d'un gentil chemin forestier, puis dans une forêt assez dense où il faut porter les skis et se résoudre à un brassage "a pedibus". Vers 1850m je suis bien content de tomber sur une belle trace de rando, que je suis jusqu'aux Plagnes, avant de terminer par une session de piste nocturne à Super Collet : super neige et pas un chat, jouissif !