Départ : Allemont la Traverse (1110 m)
Topo associé : Grand Charnier d'Allemont, Couloir SE
Sommet associé : Grand Charnier d'Allemont (2777 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 1800 m.
Ski : 4.2
Sortie du dimanche 24 novembre 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Nuageux, rares éclaircies,
Vent du nord modéré (30/40km/h)
4°C à 1280m
0°C vers 2000mEtat de la route : Un peu de neige après la traverse mais ok
Altitude du parking : 1260m
Altitude de chaussage (montée) : 1650m
Altitude de déchaussage (descente) : 1550m (en grattant un peu sous 1650m)
Activité avalancheuse observée : Coulées de neige lourde jusqu'au sol datant de la veille. Une avalanche est partie sous le couloir coudé (ce qui nous a dissuadé de le visiter).
Conditions d'enneigement
- Plus de neige sous 1400/1500m sur ce versant et forêt peu skiable sous 1700m.
- Au dessus l'enneigement augmente vite (40cm à Chazeau) rapidement 1m au-delà de 2200m.
- Neige pourrie jusque vers 1900/2000m
- Neige fraîche à partir de 1900m environ avec 10cm à 2400m.
- La plupart des couloirs et pentes au-dessus de 2000m semblent pouvoir se skier mais attention aux grosses accumulations.
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Au-dessus de 2000m | 2700 - 2000 | E | 15h00 | 10/??? | Poudre tassée | Petite poudre tassée par le vent dans la combe 4* |
Au-dessus de Chazeau | 2000 - 1780 | E | 16h30 | 0/40 | Croutée fin | Sur fond humide mais ça skie pas trop mal 2* |
Sous Chazeau | 1780 - 1550 | E | 17h00 | 15/15 | Transfo lourde | Neige pourrie 1* |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par Em42)
Topo : Deux montées : Col de gauche puis de droite
Après la journée compliquée de la veille, nous avions à coeur de trouver un meilleur enneigement et une meilleure skiabilité. Pourtant, les modèles météos ne sont encore guère encourageants avec ce temps bâché et cet isotherme 0°C élevé.
La première idée qui nous vint à l'esprit fut Chamrousse.. Une rapide visite matinale sur le site Internet de la station nous apprendra son ouverture partielle. Peu enclin aux bains de foules nous cherchons donc un autre endroit. Le vent ayant soufflé du Sud-Est, la météo semblant un peu plus clément sur l'envers de Belledonne et la perspective de passer une journée tranquille en montagne nous emmena visiter ce coin-ci. Le choix du départ se fit sur la route...
Au bout de la route, le constat est amer : nous accédons au parking d'été sans presque voir le moindre névé au sol. Le foehn a fait mal. Skis et chaussures sur le sac, nous montons voir plus haut... beaucoup plus haut si la neige a mieux résisté. 400m de portage nous serons nécessaires avant de trouver un enneigement continu. Quelques traces de piétons, aucune en ski, c'est bon signe. A Chazeau, le décor est planté, la montagne se dévoile plâtré en ces sommets, c'est bon signe. La cabane elle fume encore de son occupation de la nuit. Il flotte dans cette contrée un parfum de zénitude et de tranquillité. La neige pourrie ne dure pas. Nous retrouvons rapidement une fine couche de neige fraîche. Au-dessus de 2000m, l'ambiance devient carrément hivernale. Le vent nous fouette avec la neige fraîchement tombée, la combe est bien remplie et vierge de traces humaine, jackpot !
Le couloir coudé est attirant mais les signes d'une récente plaque (partie hier ou cette nuit) juste à l'entrée de ce dernier nous (me) feront renoncer à cette entreprise. Il y a des accumulations, nous restons sur les cols à proximité des couloirs. On vise le col de gauche sous la Grande Lance d'Allemont. Le paysage est encore obstrué par de nombreux nuages. Le jour blanc s'invite au démarrage de cette première descente. La petite couche de neige fraîche de la nuit a vraiment fait du bien. Les virages s'enchaînent tout seuls. En un rien de temps nous retrouvons le replat à 2100m. Regard complice avec Glad', nous nous sommes compris, repeautage et nous rejoignons l'autre col sous le Grand Charnier d'Allemont. Même punition, on reprend notre dose de poudre jusque vers 2000m. Dessous, nous parvenons encore à skier correctement jusque vers 1800/1850m avant de retrouver une neige bien physique et pourrie à skier jusqu'au déchaussage. 1100m de ski poudreux après un tel foehn, je n'aurais pas parié dessus !