Départ : St Marcel (1430 m)
Topo associé : Geffriand, Normale
Sommet associé : Geffriand (2396 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1400 m.
Ski : 2.1
Sortie du vendredi 26 février 2016
taramont, Marc Papet, rhododendron
Conditions nivologiques, accès & météo
très beau temps, vent du sud d'intensité moyenne vers les crêtes - pas de chaleur intenseEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1430m
Altitude de chaussage (montée) : 1430m
Altitude de déchaussage (descente) : 1430m
Activité avalancheuse observée : RAS - une toute petite coulée de surface au départ de la Pte de la Fenêtre versant WE.
De 5 à 10 cm de poudreuse récente sur un fond bien portant en général. Versant W vierge de toute trace. Quelques rochers émergents côté W à l'abord de la crête.
Excellent ski jusqu'à environ 100m au-dessus des Esserts où même un skieur léger cassait forcément la croûte superficielle pour se trouver dans du bien humide profond. Sinon, le 5* aurait été mérité et amplement.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par taramont)
Avec David, Laurence, Maeva, Nadine, Yves
identique au topo - du sommet de Geffriand, descente N jusqu'au point 2345, remontée au point 2294 puis à l'aplomb du col du Chenu, descente versant W jusqu'au confluent des ruisseaux de Chaudanne, de là, remontée à la Pointe de la Fenêtre par une traversée ascendante suivie par une montée dans la combe W sous le sommet, descente de la Pte de la Fenêtre direction N sur les Esserts (Pralautray pas vu) d'où l'on a rejoint la piste en obliquant SE
C'est quoi une rando à votre avis ?
Une rando c'est un sommet : il y en a eu 2.
Une rando c'est une équipe : il y en a eu 2 aussi. L'équipe des "part tôt" et l'équipe des "part un peu plus tard". L'une constituée de l'élite du ski savoyard (si, si), l'autre du même acabit, sauf qu'il y avait...moi. Aussi, la seconde, pleine de bienveillance, se proposa-t-elle de servir de lièvre à la 1ere (les "part un peu plus tard"), lièvre variable s'il en fut quant à son rythme, invariable quant à sa ténacité. D'ailleurs, le traceur N°1 au jarret vosgien remarquable fut chaudement remercié par tous et l'est une nouvelle fois ici, publiquement.
Une rando, c'est la parité dans l'équipe : une fois que vous l'avez obtenue, vous pouvez rajouter le nombre de filles que vous voulez. Aujourd'hui, on a commencé par une.
Mais une rando, c'est surtout une idée. Celle-ci sortant du cerveau de Marc, après une réunion en conclave avec lui-même toute la sainte journée d'un jeudi pluvieux, et dûment exprimée par icelui, plus personne ne se donna la peine d'émettre, ni même de rechercher, une contre-proposition plus pertinente. La bataille était perdue d'avance.
Et voici comment se déroula cette radieuse journée :
Montée : Ce matin, la montagne montrait son minois moiré et les méandres de ma marche à pas menus me menait dans le monde merveilleux. Magne-toi mégoteuse de misère ! En amont, les magnats du mollet morigénaient la montante modeste. (C'est pas vrai, mais çà l'aurait mérité). Mais les monts furent malgré tout merveilles pour tous.
Descente : Sous un soleil salvateur avec souplesse et sensualité nos skis ont serpenté entre les sapins (c'est pas vrai, c'étaient des bouleaux) suivant les sinuosités savoyardes mais néanmoins sauvages sans secousses et sans souci soulignant un sentiment suave de solitude salutaire à la sérénité souhaitée par tous nos sens.
Je vous entend d'ici : "C'est quoi, cette phrase aussi longue qu'un serpentin de carnaval et sans aucune virgule ?". Et moi de vous rappeler que carnaval c'est au mois de février et la virgule en Chartreuse. Certes, réduite sans doute en charpie à l'heure qu'il est pour cause de réchauffement climatique et d'usure obsessionnelle par d'aucuns dont par charité je tairai le nom. Et puis, aussi, quand vous avez l'infime bonheur de vous lancer dans un versant puceau (pourquoi dirait-on toujours "une pente vierge" ?) auriez-vous envie de casser vos courbes lascives par des pauses malvenues, bonnes à vous permettre de reprendre votre souffle court, c'est sûr, mais fortement préjudiciable à l'élégance de la chose ?
J'espère cependant que tous ces S ont frappé votre imagination avec des flashs de godilles aussi parfaites que fantasmées, voire fanfaronnées.
Quant à la montée, elle a été réalisée avec brio grâce aux multiples jambages de m. Il est tout à fait normal, qu'elle ait été entrecoupée de pauses régulières.
Merci à tous, Agnès, David, Laurence, Maeva, Marc, Nadine, Yves sans qui cette journée n'aurait pas eu l'éclat qui a été le sien.
Ce tour est une trouvaille de Marc. Je vous le recommande (le tour, mais bon, Marc aussi) chaudement.
(Bon, Marc, maintenant à toi de jouer pour ajouter des images, j'ai assez trainé exprès pour que tu puisse les fignoler)