Départ : la Bérarde (1720 m)
Topo associé : Flambeau des Ecrins, Face Nord, variante 3350m
Sommet associé : Flambeau des Ecrins (3551 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1900 m.
Ski : 5.2
Sortie du mercredi 17 mai 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau, douxEtat de la route : OK
Altitude du parking : Bérarde
Très faible regel. Neige pourrie en profondeur versant sud.
Poudre humidifiée versant nord, quelques bon passages, mais un peu de croûte aussi.
Altitude de chaussage (montée) : 2500
Altitude de déchaussage (descente) : 2100 (par les dépôts d'avalanche rive gauche du torrent)
Activité avalancheuse observée : RAS
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
But à Roche d'Alvau puis face nord de la Selle supérieur du Flambeau, depuis la Bérarde
Avec ce grand soleil la tentation était grande de s'accorder une demi-journée en montagne.
Monté la veille au soir pour dormir sur le parking afin d'optimiser l'horaire, je pars de la Bérarde à 5h30 en vue de visiter le couloir SE de Roche d'Alvau. 800m de portage servent d'échauffement. Une fois sur le glacier l'itinéraire semble relativement sec, mais tentons le coup me dis-je, avec deux ou trois déchaussages ça pourrait passer. A 8h à l'attaque, je chausse les crampons et commence à remonter le couloir d'accès. Déception : la croûte de regel est très mince et en-dessous la neige est pourrie en profondeur. Une horreur à remonter ainsi qu'à descendre. Demi-tour et changement de fusil d'épaule : allons voir la belle pente en vis-à-vis versant nord (j'ai découvert le topo après coup). On ne sait jamais, elle a peut-être conservé la poudre malgré la chaleur.
Je traverse donc le glacier de Bonnepierre, rechausse les crampons à la rimaye et pars pour une bonne séance de brassage et de bottage. Mais c'est bon de brasser dans la poudre tassée ! Seules quelques zones croûtées viennent ternir le tableau. Le soleil de mai frappe fort et la neige s'humidifie vite. Déjà quelques boulettes dévalent la face. J'essaie de ne pas trop trainer. Mais je tiens à skier depuis le point le plus haut, c'est à dire au bout de la banquette suspendue. Pour aller plus vite je prends la sortie classique et continue sur l'arête où la neige est plus ferme.
La neige sur la banquette n'est guère épaisse : elle repose directement sur des dalles rocheuses, les carres raclent. Je reste concentré d'autant plus que l'exposition à cet endroit est forte. Ensuite ça devient large, plus rempli et moins raide.
Retour à la voiture à 11h45, bien content de ce plan B qui a sauvé la journée.