Départ : Lonafjordur (Midkjos) (0 m)
Topo associé : Einbui, Old Ladies' couloir
Sommet associé : Einbui (525 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 6910 m.
Ski : 5.1
Sortie du samedi 31 mai 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
De tout : bruine, brouillard, vent, soleil, mais le plus souvent une bonne visibilité. Etat de la route : humide et salée ; profonde, aussi ;-)
Altitude du mouillage : 0 m ;-)
Très bonne neige, névé lisse, voir texte, 22h de transfo parfaite par jour, je ne mets pas 5* juste pour ne pas me faire plus d'ennemis parmi mes connaissances...
Altitude de chaussage (montée) : 0 m
Altitude de déchaussage (descente) : 0 m ça devient lassant...
Activité avalancheuse observée : quelques coulées passées mais tout était très stable sous nos pieds.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Àsdìs, Björk, Cameron, Erin, Gummì, Örvar, Siggi
Hesteyrarfjordur > Vatnalautafjoll > Lonhorn > Veidileysufjordur > Skarosaxlir > Standahlid > Lonafjordur > Snokur > Breiduskardahnukur > Einbui > Lonafjordur > Humukjolur > Hvitsekur > Blafell > Hranfnfjordur > Humukjolur > Hranfnfjordur
(dear friends from overseas: English follows... below!)
Pour ceux qui auraient moins de 5 minutes (4'48 exactement), plutôt que de lire ma prose, il y a une vidéo : [embed|500x375]player.vimeo.com/video/97178616[/embed]
Lundi - Reykjavik > Isafjordur
Après avoir attendu dans l'auberge de jeunesse que la pluie cesse, balade dans Reykjavik, qui me donne l'impression qu'on a posé des morceaux des rues de Québec dans un décor gaspésien : coloré et humide ! Un bon chili végétarien dans un petit resto-bar, puis direction l'aéroport.
Je rencontre Gummì dans la salle d'attente (signe distinctif : on est les seuls à avoir des skis...). Sauf que... notre vol, à force d'être reporté, est annulé (une sombre histoire de vent qui souffle de l'est). Je m'apprête à passer une deuxième nuit à Reykjavik quand Gummì me propose d'aller à Isafjordur en voiture, avec sa copine Begga dont le père habite là-bas. Et il pense avoir un plan pour rattraper le bateau qui va partir sans nous ce soir.
Est-ce qu'on est en train de décider en 3 minutes de faire un voyage de 6 heures, 450 km, comme ça ? De nuit en plus ? Ben non, la nuit... il ne fait pas nuit !
Et c'est parti !
Dans la voiture on parle de tout et de rien, et j'apprends que Gummì achète son matériel sur... Telemark Pyrénées !
Après 6h30 de route qui nous font traverser l'Islande et des paysages tolkieniens du sud au nord, on arrive à Sudureyri près d'Isafjordur où nous sommes accueillis par le père de Begga. Merci Gummì, nice move!
Mardi - Hesteyrarfjordur > Veidileysufjordur - 16 km - D+ 1500
Après une excellente nuit, un zodiac nous fait traverser vers le fjord de Hesteyrarfjordur. Le temps est bâché mais il ne pleut plus. Ça secoue fort sur le zodiac, pour le plus grand bonheur d'oiseaux aux tendances suicidaires qui jouent à passer le plus près possible de nous. Les macareux sont légion...
On rejoint l'Aurora Arktika (le voilier-refuge) vers 10h30, transis... Je suis persuadé que tout le monde sera parti, il est bien trop tard ; en fait non, tout le monde se réveille juste ! Quand les journées font 22h et que la neige ne va pas bouger de la journée, pourquoi se presser ?
Rencontre des compagnons de la semaine : le capitaine Siggi, Örvar le guide, Cameron (de Londres), Erin (de Seattle, qui vit 6 mois de l'année en Islande), Björk, Àsdìs. Je craignais de me retrouver avec des vieux croûtons ronchons : il y a 3 filles et à part le capitaine de l'Aurora je suis le plus vieux ! L'arroseur arrosé en quelque sorte...
Premier départ, skis aux pieds sur la plage de Bekkir. Montée paisible de 650 m entre bruine et brouillard. Arrivés au sommet du Vatnalautafjoll, on passe en mode descente, et là bonne surprise : le niveau de ski est bon, voire très bon ! On sort du brouillard juste sous le col et on profite d'une excellente descente sur le fjord de Veidileysufjordur, dans une neige que j'aurais du mal à décrire. Disons neige de névé très lisse, tendre sur 2 à 5 cm, très agréable, pas collante du tout alors qu'il est 14h - ce sera le cas toute la semaine !
Arrivés en bas, on remet les peaux pour monter la raide pente SW du Lonhorn skis sur le dos, et pour Erin, Björk et moi, skier un couloir NW repéré lors de la descente précédente. Après un peu de recherche pour trouver l'entrée dudit couloir ("tu vois si ça sort en bas ? - Ben non on voit pas la sortie mais ça doit le faire..."), super descente entre les rochers, je dirais un bon 4.1. Puis retour au bateau.
Super repas, bières, et Björk veut repartir skier : après tout il n'est que 21h ! Go avec Björk, Erin et Örvar, courte montée de 350 m en mode compet', et de nouveau une super descente plongeante sur le bateau. Transpirants comme on est, on opte pour un plouf depuis le pont du bateau, c'est frais, très frais (4°C ?) !
Une belle première journée qui donne le sentiment d'en avoir vécu 2 en une !
Mercredi - Veidileysufjordur > Lonafjordur - 17 km - D+ 1730
On chausse sur la plage de Veidileysufjordur à 10h30 aujourd'hui, sous le soleil, et après une montée douce vers le NE on oblique pour remonter la face S du Lonhorn, qui nous offre une belle descente en 3.1. Revenus en fond de vallon, on remet les peaux pour monter SE en contournant Tafla par le N sur la crête entre les points 656 et 702, puis descendre vers la baie de Rangali. Puis remontée N vers col Rangalaskard pour atteindre le sommet Skarosaxlir. Du sommet la vue sur Hornstrandir est exceptionnelle. Descente vers Rangali en S (3.2) puis remontée vers le point 442 pour finir par le couloir S du Standahlid qui plonge directement sur le fjord, ligne fuyante inoubliable (probablement 4.3) ! Un peu comme si le Grand Colon donnait sur la mer et pas sur Grenoble...
Une journée bien remplie avec 1730 m de D+ pour 19 km de balade ! Captain Siggi nous attend avec une excellentissime salade de truite crue agrémentée de mangue et fraises, et pain maison, le vin blanc coule à flots, rien de tel pour débriefer la journée, après l'incontournable plongeon évidemment !
Jeudi - Lonafjordur > Lonafjordur - 18 km - D+ 1530
Aujourd'hui ce sera une sortie en boucle, avec retour au point de départ. Direction le Snokur, reste de la cheminée d'un volcan solidifiée, qu'on aura la chance de skier du sommet, ce que ni Siggi (qui s'est joint à nous) ni Örvar n'avaient jamais eu l'occasion de faire, car rarement enneigé.
Puis montée vers le NE pour rejoindre le sommet du Breiduskardahnukur, d'où la vue sur l'autre rivage de la péninsule est époustouflant. Descente en NW 3.1 pour certains, pendant qu'Erin, Björk et moi enchaînons deux petits couloirs NW en 4.1 et 3.3 pendant ce temps.
Remontée au sommet du Breiduskardahnukur dont on descend la face S (3.1). Captain Siggi nous fait découvrir ses passages aussi secrets qu'involontaires sur les séracs locaux...
Arrivés à la plage, il se met à bruiner mais tout le monde n'a pas son compte. On repart pour un tour pour le sommet de l'Einbui, qui nous nargue avec ses couloirs parallèles de difficulté et d'exposition variables. La montée est assez raide, je mets les skis sur le dos, et suis rapidement imité par Àsdìs, Erin et Björk ; Örvar reste en peaux : "boot-packing is for old ladies!". Peut-être mais ça va quand même mieux parfois ! Arrivés en haut, Örvar et Àsdìs optent pour un beau couloir continu en 4.1. Nous on cherche un peu laborieusement l'entrée de notre couloir, aidés par radio depuis le bateau. Captain Siggi : "hmmm, the one in green is above a huge cliff!". Et un peu plus tard : "from where you are it seems it goes straight down to the bottom; I mean, for what I can see from the boat!". Rassurant... Finalement après bien des palabres, le test de la boule de neige de Björk (que je n'ai toujours pas compris mais qui la convainc que c'est trop raide tout droit), Erin trouve une astuce à gauche et entre dans le couloir. Comme ça ce sera elle qui découvrira l'énorme roture mangeuse d'hommes à sa base, nous permettant à Björk et moi de bifurquer à temps pour sortir sans encombres. Sans doute la ligne la plus raide que j'aie skiée, idem pour Björk et Erin, je propose 5.1... Örvar pense que c'est la première fois que c'est skié ; impossible de savoir évidemment, mais on prend l'initiative de baptiser le couloir... Old Ladies' couloir, évidemment !
Retour à l'Aurora, nous permettant de comparer les techniques de traversée des ponts de neige au-dessus des torrents d'Örvar (à quatre pattes) et de Björk (la tête dans la neige !). Plouf dans le fjord et lamb stew selon la recette secrète de Siggi... Succulent !
Vendredi - Lonafjordur > Hranfnfjordur - 18 km - D+ 1500
Dernière traversée de fjord à fjord aujourd'hui. Le temps couvert du matin fait rapidement place à un beau soleil, obligeant certains (certaines) à des strip-tease improvisés. La météo et les paysages nous incitent plus à la contemplation qu'à la performance : long arrêt au soleil au sommet du Hvitsekur, puis montée sur le plateau de Blafell d'où la vue est exceptionnelle sur le fjord Hranfnfjordur et au lointain de l'autre côté la Troll peninsula.
Belles descentes en 3.2-3.3 grâce aux secrets d'Örvar, direct sur Hranfnfjordur. Nouvelle longue pause au soleil puis on se remotive pour une nouvelle montée vers le col Blondudalir - il n'est que 17h !
De nouveau une belle descente, et nous sommes accueillis - après un plouf pour tous dans le fjord - par un excellent cod, bacon & cranberries préparé par Siggi.
Pour la première fois depuis 5 jours, nous ne sommes pas seuls dans le fjord. Et comme certains connaissent des membres de l'autre groupe (qui campe), nous les rejoignons pour une soirée feu de camp et bières (ils tournent plutôt au vodka - Red Bull pour le coup). Et nous sommes accueillis par un moon mémorable : 13 culottes baissées devant nous, c'est beau l'hospitalité islandaise !
Samedi - 8 km - D+ 650 m
Dernière journée aujourd'hui, il faut bien rentrer un jour. Du coup on se lève plus tôt (8h, dur...) pour une dernière sortie courte. Björk fait sa fainéante et reste à bord, Örvar part avec Àsdìs, Gummì et Cameron pour refaire la belle dernière pente de la veille, Erin et moi partons pour plusieurs couloirs parallèles repérés la veille.
Le contraste météo avec la veille est marqué : vent, bruine, brouillard. Montée efficace, on trouve l'entrée des couloirs rapidement pendant une éclaircie, et c'est parti pour une belle dernière descente. Arrivée synchrone à la plage avec les autres, un peu d'amertume à se dire que c'est le dernier déchaussage...
Sur le retour vers Isafjordur le dieu du ski nous gratifie de la visite d'une baleine, jet d'eau et queue en l'air en plongeant pour tout faire dans les règles de l'art.
Dernier repas ensemble au resto Husid et retour à Reykjavik en avion pour certains, en voiture pour d'autres.
Une semaine parfaite : du très bon ski, de la très bonne neige, des paysages à couper le souffle, un capitaine-cuistot hors pair, et c'est le hasard mais le groupe a super bien fonctionné, tant sur le niveau de ski que sur l'ambiance, je n'avais pas autant ri depuis longtemps ! Takk guys!
Côté pratique :
La péninsule d'Hornstrandir est une réserve naturelle. Aucune route n'y mène, l'hiver le bateau est la seule option raisonnable pour s'y rendre.
Côté volumes de neige, cette année a été bonne, et les versants sud ont accumulé la neige soufflée par le vent de nord. Si certaines faces ou crêtes sont purgées ou pelées, on compte souvent plus de 2 m de neige et parfois jusqu'à 4 m sur le rivage ! Ne pas se fier aux webcams d'Isafjordur en cette saison, qui montrent des fjords à l'enneigement triste à pleurer...
Pour ce qui est de la qualité, c'est de la neige de névé, le plus souvent très lisse, très agréable à skier toute la journée, jamais collante ou soupe. Le risque d'avalanche m'a paru très limité voire nul, le risque était plutôt lié à la rupture de corniches ou à la chute dans d'énormes rotures dans les ruptures de pente.
La constance de la neige tout au long de la journée est un élément très dépaysant ; ajouté à des journées sans fin (il ne fait jamais vraiment nuit), ça permet du ski de printemps sur des durées inimaginables dans les Alpes par exemple.
La météo est évidemment un point crucial. On a eu parfois du brouillard, de la pluie, du vent sur les sommets, mais on a aussi eu de bonnes visibilité chaque jour - et ça vaut le coup. Il arrive que la visibilité soit nulle sur plusieurs jours, il faut prier Ullur (le dieu de la neige) pour éviter ça. Le 36 15 Ullur a fermé mais il y a des services équivalents sur internet ;-) Pas de regel la nuit, température entre 4 et 10 C mais on n'enfonce jamais plus que de quelques cm, étonnant... Il fait vite très bon au soleil, mais ça n'altère pas la qualité du ski.
Les itinéraires ne sont peut-être pas 100% exempts d'erreurs, les notes ayant été prises un peu tard le soir après ingestion de boissons à base de houblon ou de malt... Les difficultés de ski annoncées ici, au-delà du fait que les cotations sont faites au doigt mouillé, sont plutôt en allant chercher les pentes plus raides. On doit tout pouvoir faire (cols, sommets skiables) sans aller au-delà du 2.3-3.1. De même pour ce qui est des dénivelées, passer d'un fjord à l'autre doit pouvoir se faire pour moins de 600 m, mais ce serait bien dommage ! Il y a parfois de la distance, mais comme on a le temps... Carpe diem !
Côté humain, super accueil partout, mais je crois l'avoir déjà dit ;-)
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I had 'promised' to translate the story of our trip I initially posted in French. That was a very bad idea - what a long text, who writes such long texts since Proust is dead??? Well, I got bored and it may not sound like fluent English, but here it is:
For those who have less than 5 minutes (4'48 exactly), rather than reading my prose, here's a video:[embed|500x375]player.vimeo.com/video/97178616[/embed]
Monday - Reykjavik > Isafjordur
As soon as the rain has stopped, I go out for a walk in Reykjavik. It looks to me as if someone had placed a few streets of Quebec in Gaspésie: colorful and wet! A good vegetarian chili in a small restaurant, and I'm headed to the airport.
I meet Gummì at check-in (distinctive sign: no one else has skis...). But... our flight, after being postponed again and again, is finally canceled (blame the eastern wind...). I am resigned to spend a second night in Reykjavik when Gummì suggests we drive to Isafjordur with his girlfriend Begga, whose father lives there. And he thinks he can get a 'lift' to the sailboat tomorrow...
Are we guys deciding to go for a 6-hour drive, 450 km, with a pregnant young lady, just like this? Even worse, at night? Well no... there's no night at night!
And we're gone!
In the car we have quite some time for chit-chat, and I discover that Gummì buys his ski equipment on... Telemark Pyrenees!
After a 6h30min drive through Tolkienian landscapes, we finally reach Sudureyri near Isafjordur where Begga’s father greets us. Takk Gummì, nice move!
Tuesday - Hesteyrarfjordur > Veidileysufjordur - 16 km - 1500 m
After a really resting night, a zodiac takes us through to Hesteyrarfjordur. Cloudy weather, but no more rain.
We finally reach the Aurora Arktika (sailboat-refuge) around 10:30AM, and we’re dead-frozen... I'm pretty sure everyone is gone, it is way too late to start skiing; actually, everyone is just waking up! Indeed, when you have 22 hours from dawn to dusk, and the snow will remain excellent at all times, why hurry?
So here’s the team: Captain Siggi, the mountain guide Örvar, Cameron (from London), Erin (from Seattle, who lives six months of the year in Iceland), Björk, Àsdìs. I was afraid to get stuck with some grumpy old guys; there are 3 girls among us and apart from the captain, I am the oldest one! The Sprinkler… Sprinkled!
We start to skin up from the shore of Bekkir bay for a peaceful ascent of 650 m, in drizzle and fog. We start the descent from the top of the Vatnalautafjoll, and here’s a good surprise: the ski level is good, and even very good! The fog vanishes just below the pass and we enjoy a great run down to the fjord Veidileysufjordur. The snow is corn snow, very smooth, soft over 2-5 cm, very pleasant to ski, and not sticky at all – and it’s already 2PM!
Once at the bottom, we skin up the Lonhorn SW slope, which is steep enough to put our skis on the backpacks. From the summit, Erin, Björk and I decide to ski down the NW couloir spotted during the previous descent. We finally find the entrance of said couloir ("can you see if it goes down to the bottom? – Nope, can’t see a way through, but it’s gonna ok…"), and enjoy a super run between the rocks (difficulty: 4.1-4.2). Then back to the boat.
Excellent dinner, some beers, and Björk wants to go skiing again - after all it is only 9PM! So Björk, Erin, Örvar and I skin up some additional 350 m as fast as possible, and enjoy a ‘night’ run down to the boat. Sweaty as we are, we dive from the deck of the boat – refreshing (4°C?)!
This was a beautiful first day, worth two actually!
Wednesday - Veidileysufjordur > Lonafjordur - 17 km - 1730 m
We start from the shore of Veidileysufjordur at 10:30AM today, under the sun, and after a gentle climb towards NE, we head for the S face of Lonhorn – again a beautiful descent (3.1). From the bottom of the valley, we head SE, pass N of Tafla, to the ridge between points 702 and 656, then down to the Rangali bay. Then we skin up N to Rangalaskard pass to reach the summit of Skarosaxlir. Hornstrandir scenery from the top is breathtaking. Descent to Rangali S (3.2) then up to point 442 to enter the S couloir of Standahlid, that plunges directly into the fjord, an unforgettable line (probably 4.3).
A busy day (1730 m ascent, 19 km)! Captain Siggi awaits us with the most excellent raw trout salad garnished with mango and strawberries, and his homemade bread, white wine flows freely… Certainly the best conditions to debrief our day, after the inevitable dive from the deck of course!
Thursday - Lonafjordur > Lonafjordur - 18 km - 1530 m
Today will be a ‘there and back again’ – ok, just a one-day loop. We head to Snokur (the rest of the solidified chimney of a volcano), and we are lucky enough to ski from the summit. Siggi (who joined us) and Örvar never had the opportunity to do so before, since the wind usually blows the snow away from the last slope.
Then we skin up NE to the summit of Breiduskardahnukur, from which the view to the NE shore of the peninsula is breathtaking. Descent of the NW face (3.1) for some, while Erin, Björk and I enjoy two small NW couloirs (4.1 and 3.3).
Then up to the top of Breiduskardahnukur, which offers a nice S face (3.1). On the way to the shore, Captain Siggi shows us his secrets – and unintended - passages on local seracs…
On the shore, it starts to drizzle but we’re not all done yet. So we skin up again, to the top of Einbui that teases us with its parallel couloirs of variable difficulties and exposures. The climb is steep, so I put my skis on my back, quickly imitated by Àsdìs, Erin and Björk; Örvar keeps on skinning up, grumping that "boot-packing is for old ladies". Perhaps, but it can come in a handy! Once at the top, Örvar and Àsdìs choose a nice continuous couloir (4.1). It takes quite some time to find the entrance of our couloir, helped by radio from the boat. Captain Siggi: "hmmm, the one in green is above a huge cliff". And then later: "from where you are it seems it goes straight down to the bottom, I mean, for what I can see from the boat ". Reassuring... Finally, after much talking, after Björk’s snowball test (which I still haven’t understood, but which convinces her that going straight down would be too steep), Erin finds a better entrance on the left and enters the couloir. So that she is the one to discover the enormous man-eating crack at its base, allowing Björk and I to skip it on the right. Probably the steepest couloir I have skied, ditto for Björk and Erin, so I propose... 5.1. Örvar thinks this is the first time that it was skied; obviously impossible to confirm, but we take the initiative to baptize the couloir... Old Ladies' couloir, of course!
On our way back to Aurora, we have the opportunity to compare the snow-bridge-over-torrent-crossing-techniques of Örvar (on all fours) and Björk (head in the snow!). One more dive in the fjord and it’s time for Siggi’s secret recipe lamb stew... Succulent!
Friday - Lonafjordur > Hranfnfjordur - 18 km - 1500 m
Last travel from fjord to fjord today. The overcast morning quickly gives way to a bright sun, forcing some of us (she-some of us…) to improvised striptease. The perfect weather and landscape inclines us to contemplation more than to performance: after a long sunbathing session on the top of Hvitsekur, we head up to Blafell where the view on the Hranfnfjordur fjord and in the distance to the east, on the Troll peninsula, is outstanding.
Beautiful descents (3.2-3.3) thanks to Örvar’s secrets, down to Hranfnfjordur. A new long break in the sun and by 5PM motivation comes back, and we’re headed to Blondudalir pass.
A nice descent again, and we are welcomed - after a dive in the fjord for all - by an excellent cod, bacon & cranberries course prepared by Siggi.
For the first time in 5 days, we are not alone in the fjord. And as some of us know some members of said campers, we join them for an evening camp fire and beers (actually they seem to run on vodka - Red Bull…). As we arrive to the shore, we are greeted by a memorable moon: 13 pants down for us, Icelandic hospitality has nothing left to prove!
Saturday - 8 km - 650 m
Last day today, one must return someday... So we get up early (8AM, that’s tough…) for a quick run. Björk plays lazy and stays on the boat, while Örvar, Àsdìs, Gummì and Cameron return to the beautiful last slope of yesterday. Erin and I head for several parallel couloirs spotted on our way yesterday.
The weather contrast with yesterday is rough: wind, rain, fog. We skin up efficiently, find rapidly the entrance of the couloirs as the fog clears off, and we’re gone for a nice last run. Synchronized arrival at the shore with the others, I feel a little bitterness thinking this was the last run of the trip...
On our way back to Isafjordur, the god of ski offers us the visit of a whale, water spray and tail up while diving!
Last meal together at Husid restaurant, and we’re all on our way back to Reykjavik...
A perfect week: very good ski, good snow, breathtaking landscapes, an unrivaled Captain Cook (I mean, captain AND cook), and it’s only chance, but the group matched well, for both ski and fun - I had not laughed so much in a long time! Takk guys!