Départ : Peynier (1420 m)
Topo associé : Dos de Chameau, versant NE en boucle
Sommet associé : Dos de Chameau (2596 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1100 m.
Ski : 3.2
Sortie du mardi 19 mars 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Quelques nuages au départ puis ciel bleu ubayenEtat de la route : la cata pour monter à Peynier : grandes plaques de glace vive - accès au Clariond : RAS
Altitude du parking : 1420m
Altitude de chaussage (montée) : 1650m
Altitude de déchaussage (descente) : 1600m (en y mettant de la bonne volonté et au prix de quelques courts déchaussages
Activité avalancheuse observée : RAS
Descente E du col juste transformée à point.
Jusqu'à la Grangette, encore assez dure mais agréable à skier.
Piste forestière skiable avec des rails.
Forêt : inskiable
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Denise, Marie
Clariond - la Grangette - col 2434 au SW de la Grande Barre en A/R
Méharée oui, épopée aussi !
Décidément le hameau de Peynier a une dent - ou plutôt une patinoire – contre moi. Déjà l'année dernière pour aller au Col La Pierre, nous avons dû partir de la scierie ! Ce matin, la Volvo n'a pas mieux fait que la Peugeot : quand la patinoire s'est inclinée vers le haut, le véhicule s'est mis en position de rébellion, occupant toute la chaussée mais pas tout à fait le fossé. Quelques branches d'épicéas, des rochers bloquants, des couvertures, des cartons et des coups de piolet plus tard, il était à nouveau dans le sens de la descente et, après avoir effectué quelques méandres fort élégants, il a fini par s'immobiliser là où les freins avaient encore quelque pouvoir. Résultat des courses : une bonne petite heure de perdue et migration vers le Clariond.
Dès la descente vers la passerelle, on a vite compris que les skis auraient une session de repos, de durée indéfinissable, peinards, sur nos sacs. Le sentier d'été est bucolique, l'alternance « à sec/neige pourrie sous la croûte » diabolique. Pourtant, tout a une fin, même le purgatoire. A l'intersection avec la piste qui vient de Peynier, on peut enfin chausser. Ensuite, c'est pur bonheur des Grangettes au grand plateau d'où l'on voit le Dos de la bête.
Mais Grands Dieux, que c'est sec ! Le chameau a été tondu ! L'accès au col 2434 au SW de la Grande Barre paraît scabreuse de loin. Mais, vu l'heure, la pente commence aimablement à ramollir en surface alors que le dessous est ferme. Alors allons-y ! Pour se simplifier la vie, on finit par monter à pied sur la croupe déneigée et parsemée de plus de crottes de chamois que de chameau. Quant à la crête dénudée, elle est bien en phase avec notre méharée : un erg tout à fait adapté à la bête, mais pas à la saison.
Trop tard hélas pour poursuivre jusqu'au sommet. On s'arrête là où débouche l'itinéraire du vallon de l'Encoungoura. On savoure la vue sur l'Aiguillette. Puis, il ne reste plus qu'à descendre et après quelques virages tendus, c'est la joie. Notre méharée redevient randonnée pure puis, pour finir, excursion dans la jungle quand notre piste forestière se perd(ou qu'on la perd !) et qu'on à la fantaisie de tirer droit dans la pente, aimable parc d'agrément pentu, encombré de branches, de troncs, de rochers et de plaques de neige pourrie.
Au bord du Grand Riou de la Blanche, un dernier regard sur la Séolane et ainsi se clôt une magnifique journée dans le désert ubayen. Aucune rencontre à part le Chameau.