Départ : Les Contamines (Cugnon) (1200 m)
Topo associé : Dômes de Miage, Traversée des Dômes
Sommet associé : Dômes de Miage (3670 m)
Orientation : T
Dénivelé : 2200 m.
Ski : 3.2
Sortie du dimanche 29 avril 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
J1: Grand beau, un peu de vent
J2: Moins beau, beaucoup plus (trop) de vent
Début de la neige vers 1600m, neige de névé jusqu'à 2000m au moins. Au dessus, neige de printemps.
Altitude de chaussage (montée) : 1600
Altitude de déchaussage (descente) : 1850
Activité avalancheuse observée : Des traces de purges de neige lourde un peu de partout
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu
J1: Montée par Tré la tête jusqu'à 2800m J2: Montée au col de la Bérangère, demi tour sous le sommet des Dômes, descente par Armancette
Ça faisait un moment qu'on voulait faire la traversée des Dômes, mais en été c'est long, plat, et la descente ne nous attirait vraiment pas. Alors en ski, ça devrait mieux se passer.
Départ à 6h20 de Cugnon, ça parait bien sec. Craignant de porter un moment, on garde les baskets pour le bois. Au final c'était la bonne idée du jour, parce qu'on a du se farcir 500m de D+ avec les skis sur le dos. On chausse, on monte sous le refuge, c'est béton armé. Au gré d'une glissade mal contrôlée, je casse mon bâton: ah ben la c'est la merde, faut trouver une solution de secours.
Je chope un nouveau proto de chez salomon pour remplacer, l'arcosse 3000. 100% bois, à peu près 2kg l'unité, j'en suis pas trop convaincu. On demande donc au refuge de Tré la tête si elle a pas un vieux bâton à dépanner. Après un petit fusionnage entre un piquet à vache et une rondelle, je retrouve quelque chose qui fait l'affaire: merci bien à la gardienne !
On continu, le mauvais pas ne passe pas en ski, et c'est un peu freestyle à pied sur les dalles lisses. On remonte le glacier jusqu'à 2800m, et on trouve un bon spot pour la nuit. Le projet est de faire un igloo tout confort pour passer la nuit à l'abri du vent et des éventuelles précipitations: A 13 h on se met au boulot. On creuse un trou pour l'entrée, puis l'igloo. 5h plus tard et après avoir pelleter 5 tonnes de neige (littéralement), notre palace est prêt. On mange de bonnes pâtes carbo (sans lardons, qui sont restés dans le frigo...), et dodo dans notre joli congélo.
Le lendemain, départ à 6h20 direction le col de la Bérangère. On est rejoint par un père et son fils qui ont le même objectif que nous. On fait donc la montée ensemble (enfin on cours derrière plutôt) jusqu'au pied du petit couloir qui mène au col. Il est bien sec, et le vent commence à vraiment ronfler. On part dedans, il y a une cinquantaine de mètres de mixte/dry dans le milieu. Ça passe pas si mal finalement, mais on se fait coucher par des rafales de vent de l'espace. Une fois à l'épaule au sommet du couloir, on a l'impression d'être au cœur d'une tempête.
On se cramponne comme on peut et on discute de la suite. Le projet initial était la traversée intégrale jusqu'à Durier, puis redescente sous le refuge et retour en vallée. Mais dans ces conditions, pas question d'aller se balader sur les arêtes, sous peine de se retrouver au Mont Joly en 20 secondes. La décision est prise, on chausse et on rentre par Armancette. On descend donc au col, on chausse les skis et on part sur le glacier. C'est béton de haut en bas, ça secoue bien les chaussettes.
On déchausse à 1850 (c'est haut...), puis descente sur le lac. Après une petite réflexion sur la faisabilité d'une baignade dans un lac à 0°C, on décide de rentrer direct. Ça descend bien en basket, mais le sac est lourd ! Retour à 11h30 à Cugnon après un saut de rivière hasardeux. Finalement un belle balade, surtout pour l'igloo: on repassera pour le ski.
Vidéo de la sortie: