Départ : la Bérarde (1720 m)
Topo associé : Dôme des Ecrins, Traversée de la Brèche Lory
Sommet associé : Dôme des Ecrins (4015 m)
Orientation : T
Dénivelé : 2172 m.
Ski : 4.3
Sortie du lundi 3 avril 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Montée au refuge dans une réelle purée de pois, pluie fine à la Berrarde qui devient neige humide avec l'altitude
Départ à 5h15 avec vent qui va en s'intensifiant et qui libère les cimes : quelques nuages à peineEtat de la route : noir
Altitude du parking : 1720
Altitude de chaussage (montée) : 2400
Altitude de déchaussage (descente) : 2350
Activité avalancheuse observée : la neige parait assez stable car sous couche homogène après 2600, mais le vent fort charge énormément au dessus de 3000 dans certaines zones, on traversait des endroits plaqués
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Berrarde - Refuge | 1700 - 2400 | W | 18h | Irrégulière | On peaute 100 m sous le refuge | |
2400 - 3000 | W | 6h | Poudre tassée | Neige fraiche + accumu, 20 cm homogène | ||
3000 - 3750 | SW | 8h | Poudre tassée | Idem, mais zones plaquées, 30 cm | ||
Glacier jsuqu'à entrée du Lory | 3750 - 3900 | SW | 10h | Irrégulière | Alternance poudre dense / vitre : couteaux utiles |
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu
Avec Robin
"Ca fait trois fois que je me prends un but pour monter au Dôme ! Par Dibona, par le col, et aujourd'hui par la Brèche ! Merde ! merde ! merde !"
Cette douce parole du Robin décrit avec merveille ces deux derniers jours : Guettant la moindre éclaircie, nous décidons avec le grenoblois de repousser à lundi l'excursion pour atteindre le Dôme des écrins par la Brèche Lory.
35 kg de quincaillerie sur le dos, un paté croute et un slip de rechange, on quitte la Berrarde aux alentours de 16h pour rejoindre le refuge Temple Ecrins. Bon moral, même avec une humidité atteignant 99% et un plafond nuageux à bout de bras, le vallon infinis nous mène aux lacets du Carrelet, où le jeu semble être à celui qui reste le moins longtemps les skis accrochés dans les branches. Ambiance garantie, pas un souffle d'air, tout est gris, quelques flocons et traces de pas. Mais qui viendrait se faire ch*** un dimanche soir dans un refuge aussi chaleureux que votre congélo ?
Ils sont 5, partis pour un raid de quelques jours, l'un semble vraiment mauvais aux cartes et se fait piller par les autres, au moins la bande son est agréable. "Et biiiiim le valleeet tu l'as pas vu venir hein ?!!"
Lever 3h45 pour départ 5h, le rendement dodo /gestion du temps d'infusion du thé est clairement naze. Le robin fait le ratrak et nous trace une autoroute vers le sommet, un coup de GPS et de vovomaltine (vous savez la petite barre chocolatée en apparence appétissante, qui vous donne l'effet d'avaler un bol de Nesquik. Sans lait).
Montée parfaite, le vent chasse ces gros vilaines nuages, jusqu'au moment où on s'encorde pour avancer sur le haut du glacier. Sales pentes lissées par le vent, ça zippe dans tous les sens. Le bas du couloir approche. Et là le drame. La neige profonde l'est encore plus que prévue avec toutes les précipitations et le vent. Quand tu déchausses et que tu te retrouve avec de la neige à l'entrejambe, pas besoin d'être un spécialiste pour comprendre qu'une bonne semaine est nécessaire pour faire 10m.
Merde, merde, merde !