Départ : Val Thorens (2300 m)
Topo associé : Dôme de Polset, depuis Val Thorens
Sommet associé : Dôme de Polset (3497 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1420 m.
Ski : 3.2
Sortie du mercredi 22 juin 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
ciel serein - bien bleu - température agréable avec une légère bise bienvenue
Etat de la route : RAS
Altitude du parking : 2349m
Altitude de chaussage (montée) : 2350m
Altitude de déchaussage (descente) :2350m (un déchaussage à la descente : ruisselet un peu large)
Activité avalancheuse observée : purges en face E de l'Aiguille des St Pères au moment de la remontée (vers 11h)
Neige bien sale dans la partie < sous le TS de la moraine. Regel nocturne discret jusqu'à une centaine de mètres sous le col de Thorens. Très bonne neige pour descendre le glacier de Gébroulaz ; à partir de 3200, neige un peu collante et molle mais se laissant bien skier jusqu'en bas.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par taramont)
Val Tho pk 2349 - Col de Thorens - Col de Gébroulaz - Crête SW Aig de Polset - Replat sous le Dôme de Polset - Descente rive D du glacier de Gébroulaz jusqu'à 3100 env. - col de Gébroulaz et descente par l'itinéraire de montée
L'activité « randonnée à ski » requiert, vous en conviendrez, quelques qualités de résistance. Eh bien, il me faut reconnaître en être totalement dépourvue : je n'ai pas résisté un seul instant à l'invitation de Marc et Michèle pour un dernier tour.
Et voilà que je me surprend en flagrant délit de fausse sortie ! Non pas que celle du jour ne soit pas tout à fait authentique, bien au contraire ! Elle fut du genre « vaut le détour » et réalisée en bien agréable compagnie, ce qui ne gâche rien. Mais si mes souvenirs sont bons, ceux de l'Arpire le 10 juin vous furent envoyés pour ainsi dire, pour solde de tout compte. Cependant, «souvent femme varie.....» et la femme randonneuse, je ne vous dis pas (enfin,si, quand elle ne varie pas, elle vire...). Quoiqu'il en soit, il ne doit plus rester grand monde pour lire les dernières parutions : seuls les accros restent abonnés, et ceux-là comprendront qu'on puisse craquer, les autres ou bien ils ont déjà mis leurs orteils en éventail ou couru vers d'autres horizons ou alors, tout simplement, ne veulent plus voir ce qu'ils n'ont plus le courage (ou le temps!) d'entreprendre.
Sur la route, l'UEFA faisait un peu de pub pour le grand chambardement : un formidable ballon, tout ce qu'il y a de plus rond, et lumineux de surcroît, était accroché au ciel, guettant au-dessus des crêtes, des footballeurs d'un genre nouveau. Un peu plus haut, un renardeau trottinait sur la neige ; il s'arrêta dans un creux et s'offrit un instant de curiosité, sa frimousse joufflue au ras du talus.
Ces petits faits de la montagne aidèrent à passer le moment pénible où l'on monte entre télésiège et canons à neige. A partir du col de Thorens, on oublie tout çà : le paysage, à présent inondé de soleil est vanoisement splendide. Bientôt, on croit se trouver devant un vrai mur : mais ce n'est qu'un effet d'optique : en 3 lacets, on est au col de Gébroulaz.
C'est là que Marc et Michèle, appliquant les principes fondateurs de la Sécu (la Sécurité Sociale, pas la Securitate, benêts!) c.à.d. contribution selon ses moyens, répartition selon ses besoins, se sont offerts et le Mont de Gébroulaz et le Dôme de Polset tandis que moi, cas social de la rando, je me contentais de la crête SW de l'Aiguille de Polset. Et c'est ainsi que chacun a cheminé selon ses moyens et on s'est réparti la place au soleil après la remontée.
Dans la traversée descendante après le col de Gébroulaz, c'était un peu chaud, fallait bien rester dans le rail déjà bien creusé.
La descente de la partie supérieure du glacier de Gébroulaz,par contre, fut un pur régal. Surtout ne pas descendre plein centre : du haut, on ne voit pas les cétacés alpins qui ne rêvent que de vous avaler !
Les Sts Pères n'étaient pas de bonne humeur : ont manigancé quelques purges quasi staliniennes, mais nous n'avons pas fini en bouillie de zeks.
Enfin, le petit « mur » supérieur du versant S du glacier de Chavière avait eu la bonne idée de décailler juste ce qu'il faut.
What else ? Pour moi, la saison se termine bel et bien aujourd'hui. Quoi, pourquoi, je n'ai pas fini par un dénivelé digne de ce nom comme le font les autres ? Mais parce qu'un sevrage bien conduit doit être progressif, pardi !
NB : titre emprunté à Boby Lapointe, j'espère qu'il ne m'en voudra pas depuis l'au-delà...avoir skié les 4 saisons ne mérite-t-il pas un beau titre pour boucler ?