Départ : Aussois (1530 m)
Topo associé : Dent Parrachée, Par la brèche de la Loza
Sommet associé : Dent Parrachée (3697 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1650 m.
Ski : 4.2
Sortie du samedi 9 juin 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Assez beau le matin, puis cumulification rapide vers 11h.
19°C à 2000m. Etat de la route : ok
Altitude du parking : 2037m
Altitude de chaussage (montée) : 2380m (10m avant le télésiège)
Altitude de déchaussage (descente) : 2380m (10m avant le télésiège)
Activité avalancheuse observée : La face Sud-est chauffe vraiment beaucoup, ce n'est pas un mythe. A 10h30, nous y étions trop tard et ça commençait à couler ! Le bon horaire doit être autour de 9h... Par contre timing parfait à 11h pour la brèche. Il y avait d'anciennes traces de purges (dernière chute de neige ?).
Conditions neiges
Le Fond d'Aussois est encore assez bien enneigé.
- Pour la Parrachée : Chaussage au télésiège vers 2380/2400m
- Pour le Fond d'Aussois : Un peu au-dessus du verrou du lac - vers 2300m
- Pour le Rateau et le Grand Roc - vers 2200m.
En face, c'était bien blanc aussi.
Skiabilité : Globalement correct mais pas fou non plus...
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Pente Sommitale | 3642 - 3440 | SE | 10h30 | 10/??? | Transfo lourde | Trop tard, 1h plus tôt aurait été top ! 3* |
Couloir | 3440 - 3000 | W | 11h00 | 2/??? | Irrégulière | Pas mal gouloté mais revenu 3* |
Haut du vallon de la fournache | 3000 - 2600 | SW | 11h15 | 2/??? | Moquette | Meilleure section mais trop courte 4* |
Bas du vallon | 2600 - 2350 | SW | 11h30 | 2/??? | Irrégulière | Neige Alvéolée bof 2* |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par Em42)
Topo depuis le plan d'Amont - Arrêt sur la pointe de la Fournache 3642m
Pendant que certains improvisent une sortie collective vers Val Thorens, que d'autres finissent des chantiers commencés (parfois) depuis plusieurs années, nous, nous commençons les notre, profitant de cet attrait pour la vallée des Belleville pour chercher la solitude. Cette dent, ça fait plusieurs années, que je souhaite la gravir. A force d'en parler, j'ai même fini par convaincre Gladys d'y aller en ce mois de juin. Avant de parvenir à boucler tous les itinéraires de cette éminence, comme un certain El-Manu, il va nous falloir du temps... Il faudrait déjà que nous parvenions à son sommet.
Nous pensions, pourtant, avoir pris de la marge en partant à 5h du matin. La jonction avec la neige est effectuée en moins d'1h. Le regel excellent dès le bas ne nous permet pas de nous inquiéter outre mesure de la suite. Le vallon est encore bien enneigé et la brèche entièrement en neige. Nous en rejoignons son pied en moins de 2h. Il est 8h lorsque nous passons en mode piétons. C'est là que le bât blesse. Nous alternons entre les goulottes gelées et la croûte cassante. Nous faisons du sur-place dans cette neige affreuse. Il est 9h30 lorsque nous atteignons enfin la brèche. 1h30 pour 200m de D+, voilà de quoi bien nous mettre dedans pour l'horaire. D'ailleurs nous croisons un groupe de trois alpinistes qui s'inquiètent de notre arrivée tardive pour le sommet. Glad' a bien souffert de cette remontée et le temps nous est compté. Je pars seul à l'assaut du bastion final. Après avoir franchi le verrou rocheux, je remets les skis aux pieds. La neige déjà chaude glisse sous les skis, le soleil tape fort, c'est un calvaire. Je me hisse tant bien que mal sur la crête. Je regarde ma montre : 10h30. La crête menant au sommet me semble interminable. Je me rabats donc sur la pointe de la Fournache, 55m sous la dent. Frustrant mais sur ces pentes suspendues, je n'ose pas trop jouer avec l'horaire. Je m'engage en toute hâte dans la pente. La neige coule sous les skis mais ça glisse pas trop mal. Je passe le verrou rocheux en escalier avant de rejoindre Gladys sur l'épaule au-dessus du couloir Loza. Les nuages, s'accumulant rapidement, ne nous laissent guère le choix d'entamer la descente. Heureusement, la neige a commencé à décailler. En évitant les diverses goulottes, c'est même plutôt skiant. Retour dans le vallon de la Fournache et sa neige alvéolée. Les cuisses chauffent ! Il est 11h30 lorsque nous déchaussons ! Une belle matinée et un beau "demi" but. Nous avons une excuse pour revenir clôre le chantier !