Dent de Crolles sans la Gorgette

"une petite Dent en poudre avant d'aller terminer sa journée au boulot"
Ouai, se reposer au boulot 🤣
Ok, ok je sors 🤭

"une petite Dent en poudre avant d'aller terminer sa journée au boulot"

tu as terminé en télétravail ?
🙄 😎

T'as pas sorti le Bosse, j'aurais parié pourtant

Ça a fait plaisir de se voir 🙂
Encore une belle journée, même s'il y a pas eu de gorgette 😜

Un traçeur dans la prairie de la dent de Crolles, on suit! C'était la Tibougne!!! 🤣
Dans la 2 ième remontée de la prairie de la dent, je vois un zigoto dans le pas! C'était encore la Tibougne!!! 🤣 🤣 🤣
Un collant-pépette dans la face Est de Pravouta nous rejoint! C'était encore la tibougne qui allait être en retard au taff!!!!! 🤣 🤣 🤣 😜

Ce n'est plus la Dent de Crolles mais c'est la Dent de TiBougnat 😉
Merci pour ces belles photos 🙂

Bien joli tout ça 😎 😎
On parle de toi ici : www.volopress.net/volo/sortie4471.html#pic

L'audacieux, c'est moi ? 🤣 🤣 🤣

salut Tibougnat

quand j'ai vu la trace de loin dans le pas l'oeille je me suis fait un peu les mêmes reflexions que certains sur d'autres sites... 🙄 🙄

Peux tu expliquer le cheminement de ta prise de décision pour aller là haut?

J'ai participé il y a deux ans à un debriefing après l'accident du col des Ayes et Sebastien Escande nous montrait l'évolution des différentes zones à éviter au fur et à mesure que le risque BRA augmente.
Eh bien le pas de l'oeille devient très très vite une zone non fréquentable... 😜

En fait ce que je n'arrive pas à comprendre c'est que la neige était mort bonne partout, pas ou peu trafolée suite à la chute de neige puis au fort vent du nord qui avait tout recouvert. Il y avait donc moyen de faire du ski de rêve de partout. Alors pourquoi aller dans ce pas hyper expo de surcroit, seul ...???

Je me suis pas mal interrogé avant de poster car je crains que ça ne parte en vrille; il n'y a là aucune polémique, juste la volonté de comprendre...

Titeuf qui veut continuer à lire régulièrement tes CR. 😄 😄

@Titeuf, @ceux qui se posent la même question

Tout d'abord, difficile de donner des éléments de réponse rationnels après l'accident du col de Léchaud.

Ensuite, merci de ne pas juger ma sortie, merci de ne pas polémiquer, chacun étant libre de son comportement en montagne dès lors qu'il n'engage pas la vie d'autrui.

La Dent Crolles c'est un peu une longue histoire d'amour entre elle et moi. Je l'ai skié à 15 reprises, et souvent en grosses conditions. Le Pas de l'Oeille, c'est mon jardin. Je le connais par cœur. Vous allez me dire que c'est dans ces cas là, lorsque l'on est trop sûr de soi et de son environnement, qu'à lieu le relâchement et que l'on prend des risques inconsidérés. Et vous avez raison ! Mais alors pourquoi y aller ?
Mercredi, aucune préméditation. L'objectif était de se faire plaisir dans cette superbe neige de Chartreuse avant d'aller au boulot et avant le redoux annoncé. Je trace la montée dans la prairie jusqu'au point 1950 sous les barres au-dessus du goulet. Je fais deux descentes en super condition. Les conditions ne sont ni pires ni meilleures que dimanche. Le manteau sous les barres est stable, aucune inquiétude alors que la pente se redresse à 35-40° comme dans le Pas de l'Oeille. Le Pas de l'Oeille, étant abrité du vent de N, NO, tout comme le haut du goulet sous les barres, je me dis que la situation ne s'est pas empirée, mais qu'au contraire le manteau a du se tasser depuis Dimanche. Peut-être que je me trompe, mais c'est mon appréciation. Je remonte donc sous les barres pour effectuer la traversée pour rejoindre le Pas. C'est la partie la plus délicate, car exposée au vent de travers venant du NO. Je longe au plus près des barres avant de redescendre pour rejoindre la véritable entrée du Pas. Comme toujours, il y a une grosse accumulation à franchir à l'entrée du premier goulet. Aucune inquiétude en restant dans le creux au pied du rocher. Les conversions sont courtes, pour éviter de couper la pente. Le manteau est stable. Rien de bouge, heureusement me direz-vous ! Pas une ride sur le manteau. Aucun signe de plaque à vent. Mais je reste vigilant, car j'ai déjà vu des plaques de poudre, et ça craint vraiment ! Je continue d'avancer jusqu'au passage du câble en traçant dans une coulée de surface déjà recouverte par la neige tombée dans la nuit de lundi à mardi. Une coulée de surface de faible ampleur due à une chute de bloc de la corniche supérieure. J'analyse positivement cet élément, qui m'indique que le manteau est stable. Encore une fois, peut-être que je me trompe. Je continue ma progression en traçant dans la coulée recouverte après avoir franchi la deuxième difficulté au-dessus du câble. Puis je finis par atteindre la Croix. Encore une fois, même si c'est ma nième Dent, l'exaltation de sortir ce pas, seul, et en grosse condition, est à son paroxysme. Je me dis "YES, c'est bon ça !". Ca ne s'explique pas, ça se ressent et c'est mon ressenti, à chaque fois que je sors ce pas ou tout autre difficulté.
La descente n'est plus qu'une formalité, même si je reste hyper vigilant.
Alors pourquoi la Pas de l'Oeille plutôt que Pravouta, que Charvet ? Parce que la Dent c'est la Dent. C'est beau et l'ambiance dans le Pas est extraordinaire. On est seul face aux éléments et j'aime ça. Peut-être qu'un jour je n'aurai plus cette envie, alors à ce moment là je ferai Pravouta en aller-retour.

Ciao

Comme la sortie n'est pas en première page, il n'y a plus de risque que ça parte en vrille. 😎

Merci pour ton témoignage argumenté.

Je pense que ton choix d'aller en haut appartient au domaine de l'irrationnel dans son acceptation noble , j'entends par là. 😉 Il faut aller là haut car on est en montagne, la "robe de mariée" est mise" et c'est beau et bon d'être là.

Mais tu donnes de la rationalité à ta progression;tu analyses les données qui te sont accessibles; tu n'es pas dans le jusqu'au boutisme à tout va il me semble.

Finalement, c'est toi qui le dit: c'est comme l'amour: une grosse part d'irrationnel dans laquelle on s'efforce quand même de poser les choses pour ne pas se faire emmener sans réfléchir.

Pour en avoir décoller plus de 150 fois en parapente, je connais cette exultation de sortir là haut, de savoir qu'on va maintenant pouvoir s'en envoler.
La seule différence et elle est de taille: il y a toujours jusqu'au dernier moment un controle actif sur les conditions, il n'y a pas de vice caché ou en tout cas moins dangereux il me semble.

Merci pour ton récit enthousiaste 😎

Sois prudent!!

Des comportements comme on les adore...merci