Départ : Route forestière de Noire Combe (1170 m)
Topo associé : Crête des Chatermes, Par le vallon de la Frèche
Sommet associé : Crête des Chatermes (2230 m)
Orientation : S
Dénivelé : 1350 m.
Ski : 2.3
Sortie du mardi 1 mars 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Couvert le matin, purée de pois à la sortie de la forêt jusqu'à 1800m environ, brumes errantes du plus bel effet et grand ciel bleu ensuite - temps resté frais grâce à une légère biseEtat de la route : suffisamment et naturellement déneigée jusqu'à 1150m - un peu encombrée de pierres et de bouts de bois mais rien de méchant
Altitude du parking : 1150m (près d'un gros bloc)
Altitude de chaussage (montée) : 1150m
Altitude de déchaussage (descente) : 1180m (çà avait bien fondu entre le matin et l'après-midi) - montée par le sentier, descente par la piste - courtes marches à ski sur tapis de feuilles
Activité avalancheuse observée : purge importante préexistante (mais sûrement récente) en versant S, dans la pente soutenue ; une fissure de reptation à côté de la zone purgée ; d'autres coulées apparemment dans la journée tjrs en versant S sous la crête des Chatermes
Qualité de neige éminemment variable allant du meilleur (partie haute et vallonnements sous le col de la Frèche) au plus difficile à skier (zone entre 1800 et 1400 environ) - 200m au-dessus de la piste et la piste elle-même : excellents - sur la piste se méfier des rigoles d'écoulement d'eau qu'on ne voit parfois qu'à la dernière minute.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par taramont)
identique au topo - puis descente jusqu'au replat à 1900 env. pour remonter au col de la Frêche
Quand je suis rentrée ce soir, ma chat-te est venue à ma rencontre quelque peu contrariée.
ELLE : C'est à cette heure-ci que tu rentres ?
MOI : Tu sais, j'étais loin, en Savoie, quasi à l'étranger, on se perd facilement dans leurs hameaux, leurs routes forestières, leurs bifurcations, leurs arcosses. On a été à la Crête des Chat-ermes, puis on est descendu un bout, puis on est remonté au col de la Frèche et finalement on est encore passé chez Rhododendron pour lui rendre son bâton.
ELLE : La crête des Chat-ermes ? çà doit être un endroit pour moi, j'aurais dû venir avec vous.
MOI : Non, non, valait mieux pas : y avait pas un chat
ELLE : Et les rhodos ils ont des tuteurs maintenant? arrête ton cha-rabia
MOI : Cherche pas, c'est trop compliqué à expliquer. Et toi, qu'as-tu fait de ta journée, mon chat-on ?
ELLE : Comme si tu ne le savais pas ! Pendant que tu peautais, dépeautais et repeautais, moi je détaupais.
MOI : Brave petite ! Viens, je vais te raconter ma journée si cha-rgée.
ELLE : Vous avez eu beau temps au moins ?
MOI : Oui, oui, sauf que le matin on était dans la purée de pois.
ELLE : Oh, comme j'aurais pas aimé sans une bonne tranche de lard dedans ! Et t'as vu mes cousins le chat sauvage et le lynx ?
MOI : Non, mais Marc a vu un cha-mois, moi j' suis arrivée trop tard.
ELLE : Cha ne m'étonne pas de toi.
MOI : Oui, mais il y avait aussi des oiseaux cha-rmeurs dans la forêt.
ELLE : De quelle marque ?
MOI : Ne pense donc pas toujours à manger ! Et puis, je ne sais pas moi, je ne suis pas une spécialiste.
ELLE : Pff ! j'ai lu sur ST le texte d'une dame qui s'appelle Florence et qui connaît toutes les marques.
MOI : Je suis sûre qu'elle est cha-rmante : quand je la rencontrerai, je lui demanderai de m'instruire
ELLE : Et t'as pu suivre au moins aujourd'hui ?
MOI : J'ai fait de mon mieux (là elle est venue se frotter contre moi : elle sait quand j'ai besoin de consolation)
ELLE : Et t'as jamais eu peur ?
MOI : Ben, un peu, dans la "pente soutenue", en pleine cha-leur. Je récitais comme un mantra : "çà a tenu 70 kgs, çà en tiendra bien 50". Et quand il a fallu contourner une grande fissure de reptation, j'ai cru voir le sourire d'un des gros lézards verts qu'on a au jardin.
ELLE : T'as pris des risques ?
MOI: Non, non, avec Marc cha risque pas, il a aussi cha-rge d'âme : sa chat-te.
ELLE : Et c'était beau ?
MOI: Tu peux pas savoir : des éclats de givre scintillaient dans le ciel bleu comme une chat-oyante pluie de lucioles
Sur ce, elle a sauté de mes genoux et
ELLE (sur un ton vengeur) : "Je suis le chat qui s'en va tout seul et tous lieux se valent pour moi".
MOI : C'est bon, j'ai compris, j'ai encore oublié de fermer la porte de la bibliothèque. Ah non, pas de plagiat, pas de çà ici ! Et ne fais pas ta maligne, cha me chagrine, viens plutôt qu'on regarde les photos, je suis sûre que Marc a fait du cha-gré bon travail.