Départ : Villelonge (1258 m)
Topo associé : Côte Rouge, Par le col de Parquetout
Sommet associé : Côte Rouge (2015 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1650 m.
Ski : 2.1
Sortie du samedi 16 décembre 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Trop rares éclaircies :-(
Froid (-4°C à Villelonge, -9°C à 2000m)
Vent du nord par rafales (30km/h). Etat de la route : Enneigée
Altitude du parking : 1258m
Altitude de chaussage (montée) : 1258m
Altitude de déchaussage (descente) : 1258m
Activité avalancheuse observée : Secteur bien plaqué ! La nouvelle neige 20cm en moyenne, (de 10 à 50cm, difficile à estimer tellement le vent a œuvré) adhère mal sur l'ancienne couche. Nous avons fait partir deux petites plaques dans des ressauts autour de 30° à la montée vers côte Rouge. Rien à la descente. Il y a des bonnes zones d'accumulations.
Le Gargas était sculpté par le vent, nous n'avons pas oser mettre les skis dessus et sommes restés sagement sur les Beaumonts.
Les agents départementaux ont effectué cinq tirs préventifs sur la route de la Salette, un seul positif.
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Côte Rouge | 2015 - 1630 | SE | 10h | 20/50 | Poudre tassée | Poudre tassée par le vent, très bonne 4* |
Côte Belle | 2027 - 1619 | NW | 11h30 | 20/50 | Poudre | Excellente mais mauvaise visibilité :( 4* |
Mont de Rousse | 1877 - 1400 | NW | 12h30 | 20/50 | Poudre | Très bonne ! 4* |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Col de Parquetout - Côte Rouge - Pont 1630m - Côte Belle - Bergerie 1619 - Mont de Rousse - Robeyrettes - Col de Parquetout
L'équation était simple :
1. Trouver du soleil
2. Trouver de la neige
3. Eviter les pentes à risques
4. être rentré pour 14h au plus tard pour le train de Glad'
Au final, nous avons seulement respecté le critère 2 (et en partie le critère 3), pour le reste on repassera...
On retrouve Pol endormi dans sa voiture à Villelonge. Il a faim le garçon, il veut tâter la nouvelle neige. D'autant plus que sa voiture supporte bien 10cms sur le toit, tombés dans la nuit.
Au départ à 7h30, quelques furtives éclaircies, accompagnés d'une palette de couleurs orangées à jaune, nous font croire au miracle, au hold-up comme nous les aimons. Malheureusement, nous aurons surtout un brouillard à couper aux couteaux comme compagnon de sortie. De quoi mettre en pratique toutes nos connaissances en orientation...
Ce dit brouillard aime jouer aux troubles fêtes. Alors que pendant une assez large éclaircie, nous visualisons très bien la combe de monter vers le col Nodry. Le vilain se met à tout envelopper de sa terrible étreinte au moment de nous approcher du goulet. Nous finissons donc sur les pentes un peu raide du Mont de Rousse et une première alerte ne tarde pas à survenir. Alors que je tente de me dépêtrer au milieu d'accumulations assez importantes, une partie du manteau supérieur vient se détacher et glisser jusqu'au fond du goulet. Sans bruit, sournoisement, une jolie petite plaque friable. On prend nos distances et nous tentons tant bien que mal à retourner sur les pentes débonnaires du col Nodry.
L'arrivée à Côte Rouge entrevoit de nouveau l'espoir d'un avenir ensoleillé. Le halo solaire apparaît derrière les mélèzes figés par le froid. Au loin, un bruit sourd. Nous pensons à une avalanche dans les Ecrins. Étonnamment, assez peu de vent au soleil; Prudemment, les uns après les autres nous engageons la descente SE. Pas un bruit, les skis tournent tout seuls, la neige ne crisse pas, on dirait du coton. C'est bon !! Les 400m de descente sont avalés à une vitesse folle...
En bas, le chasse-neige nous intercepte. Ils font des tirs préventifs et ils nous demandent de nous mettre à l'abri sur la route fermée. Nous en profitons pour rejoindre le pas de tir et observer les artilleurs à l'oeuvre. Pendant 30min, ils vont tirer cinq charges dont une seule s'avérera positive....
Retour sur les skis vers 11h, après les salutations avec les agents. Pol nous fait la trace pour côte belle. Seul événement de l'ascension, nous déterrons, involontairement, un lièvre tout juste enfoui sous la neige.
La descente vers la bergerie, de nouveau en neige bien poudreuse, fut vivement contrarié par une visibilité quasiment nulle. Au replat, nous abandons Pol qui repart sur les pentes déjà skiées enchainer de nouveaux virage. Nous repeautons pour le Mont de Rousse.
Une dernière belle descente sur les Robeyrettes (involontaire, nous voulions rester sur la crête); Une petite session de ski de fond au coeur de paysages figés par l'hiver et nous voilà de retour.
Au final, arrivée à Grenoble vers 14h40 pour un train à 15h20, large :D.