Départ : Peynier (1420 m)
Topo associé : Col la Pierre, versant Est
Sommet associé : Col la Pierre (2452 m)
Orientation : E
Dénivelé : 1220 m.
Ski : 2.1
Sortie du lundi 29 janvier 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
temps radieux - température clémente, petite brise garantissant les friselisEtat de la route : jusqu'à la scierie, dégagée avec des plaques de verglas - route de Peynier à l'état de fleuve gelé
Altitude du parking : 1240m
Altitude de chaussage (montée) : 1240m
Altitude de déchaussage (descente) : 1350m
Activité avalancheuse observée : RAS sur l'itinéraire
Neige encore bien poudreuse dans la partie au-dessus de la forêt, en cours de transformation dans les 200 derniers mètres avant l'entrée en forêt. La poudre (env 10cm) repose cependant sur un fond très dur ayant du recevoir la pluie, ce qui fait zipper sur certains virages. Piste forestière bien enneigée et bien roulante jusqu'à Peynier. Après, c'est banquise.
La skiabilité peu être estimée bonne si on fait abstraction de la rte de Peynier que certains, par je ne sais quel miracle, arrivent à monter en voiture.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Paulette
identique au topo avec un départ à la scierie sur la route du Laverq
Saviez-vous qu'il reste des ours dans la belle vallée de l'Ubaye ? Moi, je m'en doutais un peu, j'en ai maintenant la certitude. Hier soir, j'ai failli m'énerver : 97 sorties sur ST (si j'ai bien compté), 2 pour l'Ubaye ! Ah, ils la protègent bien leur tanière ! Alors j'ai joué ma dernière carte : "Paulette, où tu pense que c'est bon demain ?" Le verdict est tombé sans appel : "c'est bon partout !". Bon, on fera donc sans aucune info ursine mais avec une forte envie de sauvage. Le Col de la Pierre devrait faire notre affaire.
Au 1er virage de la route de Peynier, la voiture a refusé d'aller écraser des pingouins. Mais qu'à cela ne tienne, nous ne sommes pas manchotes , on part de la route. Jusqu'à Peynier, c'est acrobatique : l'une se prend pour Melle Bonaly avec des skis à la place des patins, l'autre remonte à pied le mince fil de neige subsistant sur la rive du fleuve gelé.
A l'entrée de Peynier, on constate que les ursidés sont plus aux petits soins pour leurs voisins des bois que pour les touristes à skis : les surplus des boulangeries ubayennes se répartissent par-ci par-là en jolis tas, on suppose pour engraisser les sangliers qui, si l'on en croit les traces, n'en ont pas spécialement besoin.
Le topo dit "la piste est longue". C'est un euphémisme dans notre cas. Cette affaire s'évalue en kms plus qu'en dénivelée.
Soudain une sirène et un bruit de moteur se rapprochant nous percent les oreilles. C'est la gendarmerie ! Moi, un excès de vitesse, ici ? Craignant sans doute un dépôt de plainte pour tapage diurne, ils s'arrêtent juste derrière nous, compulsent frénétiquement la notice du véhicule et trouvent enfin la position "off" de la sirène. Passent avec un grand sourire. Tout le peuple de la forêt s'est évidemment fait la malle. Le bestiaire s'enrichira cependant encore : au col, une araignée égarée, aux pieds transis et, superbe, un Chameau qui ne nous montrera que son Dos.
Arrive, d'un pas athlétique, un quatuor digne - et Dignois - en partance pour Roche Close. Bonne chance ! Une affaire sérieuse vu de plus près.
A la sortie du bois, on a déjà marché un GRAND moment. Mais c'est là que la course commence et l'enchantement qui va avec : que de vastes espaces scintillants ! La Grande Barre est tentante aussi : ce sera pour une autre fois...quand on aura oublié la piste forestière.
Au col, au soleil, sans vent, nous goûtons un de ces moments merveilleux que la montagne et l'amitié peuvent offrir et la descente sera grand plaisir jusqu'à Peynier. Pour la suite, se reporter au début, juste à l'envers.
Ps : je n'accepterai aucune remontrance pour avoir parlé de ce beau vallon, après tout, nous n'étions plus en Ubaye, mais dans les Préalpes de Digne ; on peut évidemment ergoter....