Col du Tépey, Par la Plagne Vaumard

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Salut les gars,
Bin dites donc, quelle trace et quelle motivation !!
N'étant pas sur place je me garderai bien de dire que vous avez fait n'importe quoi et j'imagine que vous avez jugés les conditions pas tant pires .....(pas trop craignos j'entends)
Par contre, étant moi même sorti du côté de chamrousse, j'ai trouvé que les quantités tombées étaient conséquentes et pas une seconde je n'ai imaginé faire une rando sérieuse ce jour là et m'aventurer sur la plagne Vaumard par exemple !
Bref, kes z'en dites ? Comment avez vous trouvé les conditions par la bas ?

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Salut David!
la pente en bas gavée de neige était de 20°
ensuite pente sud de 30° avec de la meuble qui diminue avec l'altitude sur une couche plus dense, je n'ai pas eu un seul moment l'impression de jouer à la roulette russe. Et on gardé nos distances parce que j'avais du mal suivre le bucheron à la montée 😄 et à la descente aussi tout en restant a vue.

Une sortie comme ça, ça s'appelle un joker. Attention, le nombre de jokers est limité.
Et ce n'est pas parce que la pente skiée n'est que de 20° ou 30° que les pentes alentour ne sont pas plus raides, chargées et prêtes à déclencher spontanément...
M'enfin, moi je dis ça...

Et après les jokers .... il reste l'as de pic 😉

les jokers c pelle arva sonde airbag formation, entrainement et expérience cumulée. Et a chaque sortie les risques sont les mêmes. je cite un guide de la grave qui est toujours vivant

bonjour à tous,
je n'ecris que rarement sur les forums, mais je voudrais réagir par rapport à cette sortie, et ce qui à été dit .
A l'heure où la gestion du risque est régulierement mise en avant par les differents organismes liés à la formation (ou l'information) des activités de montagne (caf, ffme, anena, ensa et autre), il semble etre de la responsabilité de chacun d'essayer de faire preuve de discernement dans nos choix de courses (ce qui n'est pas facile). Le but n'est pas de juger une (ou plrs) personne, ou le choix qu'elle à fait (car nous avons certainement tous fait de "mauvais" choix dans notre vie de skieur, qui je l'espere n'ont pas porté à consequence), mais d'essayer de reflechir à notre pratique du ski à tous, et pourquoi pas sur ce qu'elle peut engendrer aux yeux des autres (l'envie qu'elle peut susciter lorsque l'on publie des sorties sur un forum par ex).
Le ski est une activité passionnante, et le ski de rando s'est largement démocratisé depuis une decennie environ. Il est extremement grisant de skier dans des conditions de neige poudreuse, surtout lorsque celles ci sont relativement peu courantes, et d'autant plus que ce sentiment de rareté nous fait certainement surestimer la valeur que l'on peut accorder à ce plaisir qu'est le ski.
Dans des conditions nivologiques à risque comme en ce moment, je pense que l'on peut tres bien faire du ski, en choisissant des pentes faibles et peu exposées. Il existe de nbx ouvrages sur la gestion du risque et la prise de decision (Munter, Duclos et autres). Effectivement, comme l'a dit fagus69, il est dejà bien de prendre en compte la partie la plus raide de l'itineraire, mais il ne faut pas oublier les pentes qui nous surplombent, où dans ce niveau de risque (je crois que c'etait 4 au dessus de 2000m ou un peu plus), tu peux avoir des situations de declenchement à distance. Et un passage à 30° ne se gere pas de la meme facon qu'une pente homogene à 30° sur plusieurs centaines de metre de denivelé. Bref, de nbx parametres sont à prendre en compte.
Je crois qu'il est important de ne pas se mettre d'oeillere, en se disant que puisque tout s'est bien passé, c'est que nous avons fait le bon choix. Au contraire il peut etre interessant de se demander, lorsque tout se passe bien, si l'on a fait des choix coherents (en fonction de la meteo, de la nivo, du nb de pers, niveau technique etc..).
J'espere que ces propos de seront pas interpreté comme moralisateur, car personne n'est à l'abri de l'accident en montagne, meme lorsque nous avons l'impression de faire de notre mieux pour prendre les bonnes decisions. Au contraire c'est plus une invitation à l'ouverture d'esprit sur notre pratique du ski à tous. Et lorsque nous avons les ski au pied, pourquoi ne pas se poser la question suivante (que vous devez dejà connaitre), "suis je au bon endroit, au bon moment, avec les bonnes personnes?"
Bon ski.

Merci pour ce billet cher gdch, auquel j'adhère parfaitement.

Je retiendrai et souhaite souligner (vous l'avez fort bien dit) que les nombreuses sorties où il ne se passe rien ont tendance à valider des choix qui ne sont pas forcément les bons. A méditer.

Par contre, je pense que c'est une erreur de considérer le matos de sécu (abs et autres dva, pelle, sonde avalung etc) comme un joker. Sans entrer dans un débat sémantique, pour moi le Joker c'est lorsque par gros coup de cul tu t'en sors alors qu'au départ c'est pas évident : le pote met un as sur la table et donc c'est quasi cuit. Et bim tu sors le Joker qui peut luter. Mais au départ je ne me dis pas "ouarf c'est bon, si y'a un problème, j'ai mon Joker" . Tu ne roules pas à 250km/h sur l'autoroute en te disant que si y'a un pépin, tu as l'abs sur ta bagnole, non ?
Bref, je ne dis pas que votre sortie était la mort assurée, je dis que perso je n'ai pas envisagé une seule seconde d'aller trainer mes spatules là bas jeudi dernier. Soyez prudent et bon ski à vous.

G pas la même façon de penser et il faut utiliser les mots a bon escient sinon on ne se comprend plus et ne pas confondre probabilité et statistique. multiplication et addition.
un équipement par exemple c pas de la chance de le l'avoir car on est aller le chercher et on l'a apporté avec soit et ça ne relève aucunement du hasard (coup de cul de David). Et donc si c un jeu de carte les jokers ne relève pas d'une distribution aléatoire dans ce cas.
Certains pensent que le nombre de coup de chance sont limités et qu'un compteur mystique plane au dessus des gens. Moi je pense que les compteurs sont remis a zéro quand on rentre. Par contre c sur que plus tu sors en montagne plus la malchance quantitative d'y rencontrer un problème est la. alors c sur tu reste chez toi il ne t'arrive rien.
Et pour continuer sur l'analogie de la voiture de David, plus tu fais des kilomètres, plus statistiquement tu risque l'accident (risque que l'on essaye de diminuer en prenant l'autoroute par exemple), mais des équipements comme des airbag (encore!!!) limitent les conséquences.
Enfin bref, on était parti pour prendre l'air en restant dans le fond assez plat et cette pente qui ne puait pas a notre point de vue s'est offerte a nous.
Merci pour les conseil de prudence et les vœux de grand ski.

Loin de moi l'idée du propos moralisateur.
J'ai spontanément laissé ce commentaire hier bien au chaud derrière mon ordi sans avoir jugé les conditions sur place.
C'est juste que connaissant assez bien la topographie des lieux et découvrir une telle sortie parmi les sorties "spéciales conditions difficiles", ça m'a fait un choc !