Départ : Les Roches (1138 m)
Topo associé : Col des Fontaines, face Sud
Sommet associé : Col des Fontaines (2481 m)
Orientation : S
Dénivelé : 1360 m.
Ski : 2.3
Sortie du jeudi 16 janvier 2020
Conditions nivologiques, accès & météo
impeccable, aucune menace de pluie, de grêle, de neige (hélas)
à peine un petit zéphirEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1120m (pkg du bas)
Altitude de chaussage (montée) : 1140m (quelques courts déchaussages)
Altitude de déchaussage (descente) : 1180m environ
Activité avalancheuse observée : RAS - avalanches anciennes en rive G du vallon, pénibles à traverser dans la descente - il vaut mieux descendre en rive D
Encore des zones de poudre à l'ombre quasi-permanente.
En S, neige de printemps parfaite en début d'après-midi
Fond du vallon très dur et final à faire de préférence à pied sur une cinquantaine de mètres
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Caroline
topo
Le temps s'obstinant à faire le beau, nous nous devions de faire honneur à ce cabotinage éhonté.
Partons donc pour la Combe des Roches, les possibilités y sont multiples.
Pour ceux qui ne connaissent pas, imaginez, au bout d'un bras noueux,une main G de géant posée sur le dos d'un ours blanc. Il ne s'agit pas ici de lire dans les lignes de la main, c'était d'ailleurs inutile vu que dès l'arrivée au parking de vieilles connaissances ont surgi sans crier gare mais souriants. La matinée ne pouvait donc n'être que prometteuse. C'est à l'Orselle (le lieu qui m'a fait penser à l'ours) que la main s'ouvre.et vous offre votre plat du jour. A la carte.
Le petit doigt vous dit : Roc de Pellegrin, c'est pas pour toi.
L'annulaire vous indique où vous pouvez marier le N avec le S : la Selle du Puy Gris.
Le majeur vous indique sinon un itinéraire majeur, du moins un qui vous offre 3 cols : les 2 du Gleyzin et le Passage de Clarant tous orientés vers le levant
L'index, aussi directif que celui de Dieu dans « la Création d'Adam » vous montre le col des Fontaines, orienté S. Ah ha !
Reste le pouce se dirigeant résolument vers l'E comme s'il faisait du stop pour les Balmettes via la Combe Rousse (Il y a même un Rocher des 3 Doigts un peu plus au N, c'est dire !).
Le débat n'a rien de cornélien. Aujourd'hui, il faut choisir un versant S. Nos «vieilles connaissances» ne sont pas nées du dernier anticyclone, ils ont fait leur choix et comme nous le trouvons excellent, nous leur emboitons le pas. Pour être franche, ma coéquipière leur emboîte effectivement le pas mais moi, accablée par une chaleur qu'on ne peut décemment pas qualifier de «de saison», je me retrouve tout à fait disponible pour admirer le panorama sans qu'une vitesse excessive me prive de la possibilité d'examen du moindre détail du tableau. C'est l'avantage. Le seul. D'ailleurs, prise d'un découragement aussi profond que passager, j'arrangeais une chanson à ma façon comme j'ai la manie de le faire.
Si tu t'imagines Si tu t'imagines Fillette fillette Si tu t'imagines Xa va xa va xa Va durer toujours La saison des grands La saison des grands Saison des grands tours Ce que tu te goures Fillette fillette Ce que tu te goures
A l'approche du col, craignant le ridicule autant que le pathos, je me suis tue et rassérénée, le souffle repris, j'ai admiré. Et il y a de quoi. Enchâssé entre Le Grand Morétan auquel s'adosse le Moulin Lambert à l'W et la Pointe de l'Aup du Pont à l'E, ce col domine les lacs de Morétan et de la Colombière où trainent bien des souvenirs. Même le Mont Blanc se permet une coquetterie dans l'échancrure du Col du Merlet et, au loin, les Aiguilles d'Arves dressent leurs chapeaux pointus.
Que dire de la descente ? Qu'elle fut comme un rêve : poudreuse, transformée à point, transformée plus profondément mais jamais de la soupe. Seul le fond du vallon en rive G, puis l'étroit sentier nous durcirent un peu les jambes, jambes vite et agréablement ramollies dès l'arrivée au pkg où nos «vieilles connaissances», désormais raffraichies, Hervé et Dédé eurent l'amabilité de partager leur excellente bière bavaroise avec nous. Quelle journée ! Merci Caro de ta patience.