Départ : La Bourgeat Noire (1095 m)
Topo associé : Col de Morétan, Par le refuge de l'Oule
Sommet associé : Col de Morétan (2503 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1408 m.
Ski : 2.3
Sortie du vendredi 5 mai 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
il a fait beau et chaud , puis le ciel s'est peuplé de moutons blancs.
Pas bon signe.Etat de la route : déneigée jusqu'à la Bourgeat
Altitude du parking : 1100m
Altitude de chaussage (montée) : 1200 m, à la fin de la grande prairie
Altitude de déchaussage (descente) :environ 1300 m, puis fin de descente pénible.trop de cailloux pour skier, trop de neige pour marcher facilement.
Activité avalancheuse observée : Un peu partout des coulées déjà anciennes.
Nombreux escargots sur les pentes supérieures du vallon qui mène au col de Moretan.
Aux alentours du refuge, 5 cm de croûte sur une couche de neige fraîche de faible densité, friable :méfiance?
Pourtant , à la descente , rien ne bouge.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par rhododendron)
Nom d'une petite asperge!
Vous serez tous punis! Aujourd'hui pas de Taramont . Pas de récit bucolique, pas un souffle de poésie.
Finis les sanglots longs des violons de votre idole.
C'est moi qui m'y colle, parce que j'avais promis, et qu'en plus elle avait Yoga, alors pas un moment pour vous, ses p'tits choux.
Il faudra vous contenter d'un Rhododendron subalterne pour tout savoir de nos aventures.
Pour commencer six heures moins le quart, rendez-vous à l'église d'Allevard.
Ca rigole pas!
Puis Le carosse de la Chartrousine nous emmène jusqu'à la Bourgeat Noire, non sans menacer de nous faire encore le coup de la panne, tous voyants allumés.
Il va y avoir un peu de portage, alors les skis sont vite chargés sur le sac.
Le départ est silencieux. Je ne sais pas si TaraMont d'or, mais moi oui.
Quatre heure au lit , c'était à peine suffisant.Mes pieds avancent tout seuls, avertis que je n'y suis pour personne.
Mais les dures réalités du terrain nous rattrapent peu après le chaussage, à l'approche du couloir du Pertuis.
Pour cause de regel, la progression serait plus facile avec les couteaux.
Taramont? aussitôt dit, aussitôt fait.
Mais moi j'ai pas mes couteaux!Oubliés à la voiture !
Comme l'appareil photo ,oublié sur mon oreiller.
Pour le coup, l'heure du réveil a bien sonné.Ca va pas être de la tarte.
Heureusement , le passage-patinoire est de courte durée,
La traversée à flanc , dans les arbres et sous les rochers,s'éclaire du large sourire d'un promeneur matinal et naturaliste, descendant du refuge de l'Oule.
Nous suivons ses traces qui traversent à gué le Gleyzin, sans penser, pauvres Bécassines, qu'une passerelle nous aurait bien accueillies cinquante mètres plus bas.
Tant pis, il faut déchausser,rechausser,et partir affronter le ressaut sous le chalet.
Plusieurs pentes se succèdent dessous, puis dessus le refuge, qui nous semblent un peu inquiétantes : Cinquante centimètres de neige sans cohésion, surmontées d'une meringue dure et épaisse de 5 cm.
La trace est un peu laborieuse , et nous hésitons: persévérer ou s'abstenir? Plusieurs fois nous sommes tentées par un retour à la case départ.Mais finalement , de bosse en bosse nous progressons, encouragées par un rayon de soleil .
Deux fringants jeunes gens rattrapent notre lente caravane sur le plateau.
Ils n'ont pas eu , semble t'il , le moindre état d'âme sur les pentes inférieures. ils partent tracer la pointe de Comberousse .Tentative audacieuse...
Pour nous s'il vous plait , ce sera modestement le col de Moretan.
Monique , vire à babord toute ! Fais nous une jolie trace en écharpe, qui rejoigne le verrou sous la combe.
Pour finir, je prendrai le relai dans le vallon terminal, au milieu du bal silencieux des escargots blancs, le long des pentes réchauffées.
Le col est un peu corniché et ne nous laisse guère de confort pour nous attarder.
Ca tombe bien ,la neige est à point. Pile décongelée, prête à déguster.
Par prudence , nous partons à intervalles respectables , mais rien ne bouge.
C'est un régal de poudre bien tassée jusqu'à rejoindre la trace des Comberoussiens.
Ensuite , contre toute attente, c'est encore de la fameuse descente, quoiqu'en
neige un peu plus lourde...
Nous n'en espérions pas tant , mais en bonnes mécréantes, nous oublions de remercier Dieu pour sa mansuétude.
"Et Toc ,nous dit-il, en bas vous aurez 200 m inskiables pour finir, plein de grosses pierres, et entre les pierres de la neige bien molle pour vous enfoncer.Vous allez en baver."
Non, d'accord , Dieu ne nous a rien dit, mais on en a bavé quand même.
Enfin rentrées au parking, on s'est dépêché d' oublier Dieu et ses vengeances sournoises.
On a trinqué aux miracles de la neige de printemps.