Départ : Prabert (1220 m)
Topo associé : Ferrouillet, Pointe Centrale Nord, Tour par la Coche et Roche Fendue
Sommet associé : Ferrouillet, Pointe Centrale Nord (2571 m)
Orientation : T
Dénivelé : 2250 m.
Ski : 3.2
Sortie du mardi 19 mars 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau sans vent jusqu'à 13h00- Entre Roche Fendue et la Mine de Fer, les nuages nous ont engloutis. Descente sur Jean Collet en jour blanc .Etat de la route : arrêt avant de grosses ornières de neige à 1190
Altitude du parking : Avec une voiture un peu surélevée, on peut monter au parking 1300
10 cm de poudre légère dès 1400, 20 cm à 2400. Neige excellente dans la descente de la Pte du Scialet jusqu'à 2000, même si on sent déjà les prémices d'un alourdissement. Poudre froide excellente n'ayant pas vu le soleil du col de la Mine de fer jusqu'au Pont de la Betta
Altitude de chaussage (montée) : 1250
Altitude de déchaussage (descente) : 1250
Activité avalancheuse observée : ras
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Michèle et Bernard
Prabert -Pas de la Coche - Pointe du Scialet - descente à 2000 - Col de Roche Fendue - Col de la Mine de fer - Refuge Jean Collet - Col de la Mine de Fer - Lac de Crop - Prabert
On était parti pour deux jours.
Mais en arrivant au refuge Jean Collet vers 14h30, le désenchantement est brutal. Aucun de nous trois n'a de quoi allumer le réchaud! Une fouille méthodique du refuge ne donne rien: un poêle, des bougies en nombre, mais ni briquet, ni allumettes.
Avec le brouillard et le froid, pas le moindre signe de fonte, pas la moindre goutte tombant des avant-toits. Le ruisseau qui coule à proximité du refuge en été est profondément enfoui quelque part, indécelable et sans doute asséché par le gel. Nos prédécesseurs au refuge ont aimablement laissé deux casseroles d'eau de fonte sans penser que nous ne trouverions que deux blocs de glace...
Pas de feu, pas d'eau. L'équation est simple. Nos fonds de bouteilles ne nous permettent pas de tenir. Le plafond nuageux couvre tout le Grésivaudan. L'espoir d'un retour du soleil pour faire fondre la neige du toit est trop mince. Pas d'autre choix que de se carapater sans traîner.
15h00 - Après un bon casse-croûte, (il s'agit d'alléger les sacs de cette bouffe devenue inutile et de reprendre des forces pour les 460 m de remontée) nous abandonnons le navire. Nous collons à nos traces de descente car on n'y voit goutte. Vers 2300, on recoupe une trace de montée, inaperçue au moment de la descente. Pourvu qu'elle mène bien à la Mine de Fer et pas au Grand Replomb! Un point altimètre / GPS nous rassure.
Au Col, la purée de pois est totale. Heureusement, il y a des traces de descente mais c'est à peine si on les devine. On se relaie pour les suivre. Avec la pente c'est stressant et fatigant, un vrai boulot de démineur. Il ne s'agit pas de les perdre: toutes les barres qu'on devine aux alentours n'incitent pas à la fantaisie.
Quel gâchis: toute cette magnifique poudreuse parcourue à tâtons, en dérapage presque continu!
Vers 2000, nous passons enfin sous le plafond. Encore un peu de jour blanc puis on peut se lâcher. Le reste de la descente est somptueux, la poudre est restée parfaitement préservée jusqu'en bas.
18h00: nous sommes à la voiture. Aucun imprévu à la descente, le timing serré a été optimisé au mieux.
A noter pour les suivants: le refuge Jean Collet est spartiate. Pas de bois, pas de gaz, pas d'eau, pas d'allumettes! Une vaisselle très chiche: quelques couverts, 4 assiettes, 2 tasses à café mais pas de bols, 3 vieilles casseroles. Pas de sabots non plus. Par contre, 8 matelas et une dizaine de couvertures.