Départ : Saint Christophe en Oisans (le Clot) (1383 m)
Topo associé : Col de la Mariande, Versant Nord
Sommet associé : Col de la Mariande (2940 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1750 m.
Ski : 2.3
Sortie du lundi 21 mai 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Nuages et passages ensoleillés. Brouillards s'accrochant un peu à partir de 3000m et jour blanc juste dessous.Etat de la route : ras
Altitude du parking : 1383
Presque pas de regel, un peu de croûte à la montée disparue à la descente dans les pentes ouvertes.
Jusqu'à 2500m environ, neige humide portante. Au-dessus, couche de poudre s'épaississant progressivement (pas loin de 10cm à 3000), bien mouillée, posée sur une neige détrempée en profondeur par la pluie.
Altitude de chaussage (montée) : 1900 (au replat après le verrou)
Altitude de déchaussage (descente) : 1900
Activité avalancheuse observée : ras
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Alex.
topo jusqu'à 3020
Tiens, c'est marrant, c'était il y a pil un an. Une certaine Taramont rentrait sur Skitour une sortie nommée "Retour à la Mariande". Une sortie joliment écrite, comme sait le faire dame T., ce genre de sortie qui donne envie de belles balades sauvages. Bref, une idée pour la saison prochaine, m'étais-je dis.
Et puis cette année, la dame ne pouvant elle-même faire le déplacement, la voilà qui me charge d'aller porter son salut à la Mariande. Un second signe que je ne pouvais pas ignorer.
Dimanche soir, bon présage : les météos nous annoncent un lundi bien meilleur que prévu, et nous promettent même (comme la veille, on aurait du se méfier...) le meilleur regel nocturne que l'on puisse espérer. Nous nous endormîmes donc confiants au parking malgré les bonnes pluies tombées sur St Christophe.
Le réveil fut doux : après mes matinées précédentes, le lever à 4h avait un air de grasse mat'. La montée à la frontale puis à l'aube (oui, certes, aux doigts roses, tout ça) nous offrit sa magie habituelle (les zoizios qui gazouillent, les premières lueurs, les chti'tes fleurs qui ouvrent leurs couleurs vives, les odeurs de la forêt mouillée par les draches de la veille, le bon portage sur un chemin qui traîne pas à monter, et toutes ces jolies choses...).
Et puis, donc, la Mariande... Alors là, respect. Elle sait se mettre en scène. L'arrivée du chemin, un peu en hauteur à l'entrée du vallon, bien vu. On en a direct plein les yeux. Alex redessine déjà toutes les voies d'alpi possibles dans les Arias, cherche la montée à la tête du Salude... Moi je regarde avec gourmandise ces pentes qui semblent inventées rien que pour glisser dessus confortablement... Et qui continuent à apparaître toujours plus nombreuses au fur à mesure qu'on avance.
Le plat, d'abord recouvert d'une énorme coulées aux formes travaillées par la pluie (ponts de neige, crevasses, un glacier en miniature !), est vite passé. La montée est douce de combe en bosse et en moraine. On se tâte sur l'ordre des cols, mais la neige et la météo décident pour nous : tandis que le brouillard commence à jouer avec les cimes en emmenant du jour blanc, la neige elle se révèle en haut du vallon franchement dégueulasse. On se contentera donc du col de la Mariande.
Ce qui est déjà fort bien : la vue se dégage par moments de l'autre côté, ça pète. Et on réfléchit à toutes les boucles et courses possibles dans la zone.
Quand à la descente, après 200m de ski nautique, cela s'améliore nettement là où la couche est déjà plus dense et on finit en grandes courbes jouissives dans ces belles et vastes pentes. Un superbe vallon sauvage pour skieurs et skieuses un peu perché/es (et vice versa ?), voilà bien la Mariande. Et je crois qu'en nous ayant si bien accueilli, elle a un peu rendu son salut affectueux à Taramont ;)