Départ : St François Longchamp (les Perelles) (1680 m)
Topo associé : Col de la Flachère, versant S
Sommet associé : Col de la Flachère (2655 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 1130 m.
Ski : 2.2
Sortie du dimanche 13 décembre 2015
Conditions nivologiques, accès & météo
Nuageux puis voilé puis grand beauEtat de la route : au goudron
Altitude du parking : 1680
De 2700m à 2200m: 500m en poudre. Excellent.
de 2200 à 1900: après traversée sur le flanc sud, neige transfo à peine décaillée ;10cm de poudre subsistent sur les parties peu pentues.
Retour du Col de la Madeleine aux Pérelles: prés très skiants, moquette à poils ras.
Altitude de chaussage (montée) : 1680
Altitude de déchaussage (descente) :1680
Activité avalancheuse observée :
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec David - Christelle
Les Pérelles- Combe de la Rave - Cirque Nord du Gros Villan - Route de la madeleine versant Celliers 1900m - Col de la Madeleine - Les Pérelles
Partis pour le Col de la Flachère, une trace de montée s'échappe vers la combe ENE du Gros Villan à partir de 2250. Elle semble récente. Ses multiples zigzags au travers d'une longue pente à 35° font rêver. La poudre est magnifiquement préservée, le secteur est vierge, l'orientation idéale, il y a de la place. L'objectif initial est aussitôt abandonné. On encape sans se poser de questions, alléchés par la descente qui se profile. Vers 2650, nous débouchons dans un petit cirque fermé, au sud de l'éperon du Grand Jet.
Surprise! A gauche nous apercevons le binôme de choc qui vient de tracer l'itinéraire. Je pensais que l'incursion datait de la veille mais non! Ils sont juste partis plus tôt que nous. Ils sont parvenus au pied d'un étroit couloir à l'alt 2700m. Un des deux, crabes aux pieds et skis sur le dos, entreprend son ascension. Il est bien tentant de le suivre mais nous n'avons pas l'équipement nécessaire. Courte attente; nous entamons la discussion avec le compagnon resté en bas. On cause des élections, David sort ses truffes au génépi...
Une petite purge annonce déjà le retour du compère. Le couloir est à peine assez large pour skier. Le rétrécissement qui nous domine ne dépasse pas 1,5m. Pourtant l'ouvreur nous déboule dessus vite fait bien fait avec la plus grande facilité. Il a assez vite débouché en crête, sans doute à proximité immédiate du sommet du Gros Villan. Il nous déconseille de nous lancer sans crampons. Les 30 derniers mètres frisent les 50°.
Peu importe: le retour promet d'être grandiose. Nos deux compagnons nous abandonnent et se précipitent à corps perdus dans la poudre. Nous prenons le temps de casser une petite croûte avant de les imiter. S'ensuivent 500m de dénivelé de régalade avant que la croûte et le carton ne commencent à tempérer les ardeurs. On passe sur le versant opposé. La neige dure est à peine décaillée mais ça reste bien agréable. Chaque fois que la pente s'adoucit , la poudre tombée mercredi dernier veloute la glisse.
Nous abordons la descente finale entre le col de la Madeleine et les Pérelles avec un oeil suspicieux. Prend-t-on le risque de couper à travers prés? L'épaisseur est bien faible et les îlots d'herbe nombreux. Mais voilà: l'épiderme de cette dure carapace est juste ramolli comme il faut. Pas la moindre touchette et ça tourne au doigt et à l'oeil.
Enfin une sortie de ski digne de ce nom!
Un grand merci aux deux ouvreurs pour le beau cadeau qu'ils nous ont offert.
A noter qu'à la descente, nous avons croisé un groupe de 30 personnes ( du CAF?) qui se sont allégrement engouffrés dans nos traces. A l'heure qu'il est, le secteur doit être joyeusement dévasté!