Départ : Chartreuse de Curière (853 m)
Topo associé : Col de la cochette, en circuit
Sommet associé : col de la cochette (1263 m)
Orientation : T
Dénivelé : 710 m.
Ski : 3.1
Sortie du jeudi 7 février 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
pas très froid - temps couvert dès le départ vers 8h30 - pluie mêlée de grésil à partir de 11hEtat de la route : dégagée - route de Curière barrée pour déneigement
Altitude du parking : 779m
Altitude de chaussage (montée) : 779m
Altitude de déchaussage (descente) : idem
Activité avalancheuse observée : RAS
Très belle neige légère au départ, s'alourdissant TRES rapidement.
Quelques "escargots" suite à la décharge des arbres.
Bottage important
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par taramont)
Pont de Valombré/Habert de la Malamille/Col de la Cochette A/R (avec un bonus involontaire de 200m à la montée)
Cette sortie n'est pas que virelangue. On peut même y virer pour de vrai sur ses skis. Si aucun génie chartrousin farceur ne met un malin plaisir à contrecarrer vos plans. Ceux-ci devront d'ailleurs être autant carrés qu'adaptables : au cas où la neige serait gelée, vos carres devront être affûtées et votre mental itou. En fait, ce matin, même l'ancêtre des skis – sans carres – aurait fait l'affaire
Contrecarrés, nos plans l'ont été. A l'intersection de la route de Curière, panneau « route barrée, déneigement en cours ». Première semonce du génie chartrousin. Attendre le retour du chasse-neige ? ça pouvait durer au cas où il serait juste dans la montée. Partir de Valombré et faire un AR ? Pourquoi pas en désespoir de cause ?
C'est donc parti sur la RF parcourue dimanche. C'est là que le génie frappa une seconde fois : en l'espace d'une heure, il transforma le paradisiaque édredon de plume en un diabolique couvre-lit des familles, bien pesant. Mr Bottamor, vous avez eu de la concurrence ! Comme nous avions oublié l'anti-bottes, la belle hêtraie à vu passer deux malheureux Bottator. Le résultat est le même.
Et puis, une troisième facétie du génie : m'a fait oublier de consulter mon amie Iphygénie et voilà que nous prenons une fausse piste à l'intersection 1010m. 200m plus haut sur la crête qui borde la rive D de la combe de l'If, avons préféré ne pas narguer la raideur de la pente pour retrouver notre chemin par une traversée, donc demi-tour. Lot de consolation : du bon ski.
Enfin sur le droit chemin, mes pensées, inspirées par la trace, étaient profondes. Si profondes que j'ai peine à les extirper tant d'heures après. Il y en a même qui sont restées au fond de la tranchée.
Le couloir terminal, soutenu par de ravissants murets en pierre sèche, à moitié – juste à moitié – ensevelis, donne l'impression de gravir un micro Machu Picchu. Au col, un discret panonceau (la discrétion n' est-elle pas l'une des vertus chartrousines?) dit qu'on est arrivé. On n'ira pas taquiner les pentes de l'autre côté aujourd'hui. En face, dans la brume, les Rochers du Four et de Tenaison continuent à soutenir vaillamment les Vaches.
Mais il est temps de descendre. Ah, abandonner sa vie à deux planches comme à une barque disjointe qui peut vous faire sombrer à tout moment !
Mais bon, puisque je suis là à dire toutes ces bêtises, vous pouvez en déduire que l'embarcation n'a pas sombré.
Merci à Jacques de m'avoir accompagnée dans cette nouvelle extravagance.