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La Charbonnière était en blanc Départ : Les Pars (foyer ski de fond) (1410 m)
Topo associé : Col de la Charbonnière, Versant S
Sommet associé : Col de la Charbonnière (2494 m)
Orientation : S
Dénivelé : 1100 m.
Ski : 2.1
Sortie du jeudi 5 février 2015
Conditions nivologiques, accès & météo
à la montée, on est sortis d'un brouillard peu épais à plusieurs reprises, pour y retourner plus d'une fois mais définitivement à la chapelle St Barnabé ; à la descente côté N, on a retrouvé un brouillard très dense peu avant d'aboutir au torrent de l'Ormente ; ceux qui ont opté pour l'A/R n'ont eu aucun brouillard à la descente. Vent du N au col.Etat de la route : enneigée à partir de Côte Sertay (équipements d'hiver indispensables)
Altitude du parking : 1400m
Altitude de chaussage (montée) : 1400m
Altitude de déchaussage (descente) : 1400m
Activité avalancheuse observée : RAS
Itinéraire non traçé. Nos traceurs (Olivier, Marc et Hervé) ont eu droit à une certaine activité physique. La trace avait une profondeur d'une 30aine de cm. Neige fraîche à profusion, commençant à s'alourdir mais sans plus sur le versant S. Côté N, un peu de déception : le vent du N avait légèrement croûté la surface. Il n'est pas exclu que des plaques soient en cours de formation. Neige de bonne glisse dans la partie plate et on n'aurait pas eu bien à pousser sur les bâtons si la visibilité avait permis d'utiliser un peu mieux le relief.
Activité avalancheuse signalée dans la zone ce jour, voir la carte.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par taramont)
Avec Dédé, Hervé, Olivier, Serge, Pierre (pour une petite partie)
identique au topo, descente en versant N et retour par le vallon de l'Ormente
Je n'en peux plus. Mardi avec l'élite de la spéléologie savoyarde, mercredi avec la fine fleur du ski lyonnais (bien qu'ils s'en défendent), aujourd'hui avec la crème du rugby de l'Isère et de l'aviron toulonnais! Et je n'ai pas mené mon enquête auprès de tous les protagonistes. Et moi qui n'ai jamais reçu que le Trophée de la Lanterne Rouge ! Mais passons, arrêtons de nous faire du mal.
Ce matin, au village, j'ai hésité au feu : je mets mon clignotant vers le S ou vers le N. Je venais d'entendre au poste qu'il neigeait en Camargue et je me suis dit qu'un CR avec description d'ascensions de dos de flamants roses seraient du plus bel effet.
MAIS : Au pk de covoiturage de La Ravoire, nous attendait Dédé. Je craignais d'ailleurs que Marc ne vienne pas car j'avais oublié de préciser qu'il ne s'agissait ni de Dédé Manoukian ni de Dédé la Saumure. Non, notre Dédé à nous pêche en eaux claires, attiré par les lacs de montagne ou encore, comme on a pu le vérifier dans la matinée, parfois par un ruisseau traîtreusement masqué par une congère.
En fait, les instigateurs de cette sortie, Christian et Dédé, je les connaissais à peine. Nos spatules se sont croisées l'année dernière et, au premier coup d'oeil (en fait, à la 1ere bouchée), j'ai su qu'ils DEVAIENT faire partie de mon réseau : la GRH randonnesque, çà me connaît.
L'atmosphère était fraîche aux Pars ce matin et le pk moins bondé que d'hab. Mais nos esprits étaient chauds de toutes les émotions attendues.
Olivier avait pris en mains son chandelier à 7 branches, tous des lumières. C'était nécessaire : la forêt était ténébreuse.
A la chapelle St Barnabé, miracle ! le voile se déchire (c'est fait pour çà, les voiles). Celui qui a prié ne s'est pas fait connaître.
Alors, jusqu'au col, nos traceurs font tout le boulot en alternance. Pour nous, derrière, la voie est royale et nous avons tout le loisir de nous repaitre d'un paysage à la Samivel.
Au col, un vent du N (le seul personnage antipathique vu de la journée) nous accueille froidement. Une fois de plus, faut oublier le casse-croûte.
Là, 2 écoles débattent, les hédonistes attirés par tout ce qui brille et les austères attirés par l'ombre. La montagne est encore un espace de liberté. Le groupe se scinde : 2 pour la descente N, 5 pour la descente S.
Je ne peux parler que du versant N (pas forcément la meilleure option, mais quand même....) où la neige qu'on attendait super poudre avait déjà été un peu travaillée par le vent et où l'on entrait dans une purée de poix déjà bien avant d'atteindre le torrent. En le longeant, on est arrivés rapidement à la passerelle étroite, encombrée de neige, bien en contrebas de la surface du manteau neigeux. Fallait pas glisser : l'eau n'avait sûrement pas la température d'un jacuzzi ! Après le refuge de la Balme, toujours pas de visibilité. Tout à coup, une présence derrière moi : c'était Pierre, un haut-savoyard solitaire surgissant du brouillard. On a fait équipe ensemble jusqu'au pk où nous attendaient nos compagnons frigorifiés. On s'est tous réchauffés avec le stock de bières et Sara a été présentée (Thomas n'était encore pas là).
Ah, j'oubliais : sommes arrivés à la partie plate en même temps que les 1ers flocons de neige qu, tels des grains de riz, tourbillonnaient sur la plaine : j'étais enfin arrivée en Camargue.
(les photos seront mises par mes comparses)
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