Col de Bionnassay, Versant Sud

Sortie du samedi 10 avril 2010

SRU74

Conditions nivologiques, accès & météo

Grand beau, chaud quand le vent tombait.
Etat de la route : dégagé Altitude du parking : 1330 m
Conditions d'enneigement relativement bonnes dans ce secteur.
Sur le glacier de Bionnassay, neige portante à la montée mais pas suffisamment à la descente sous l'effet de la chaleur.

Altitude de chaussage (montée) : 1330 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1330 m

Activité avalancheuse observée : Quelques purges des jours précédants, mais rien le jour même.

Skiabilité : 😟 Médiocre

Compte rendu

Avec Christophe Hagenmuller, Eric, Christophe

Dans la série "Les Plus Belles Traces du Mont Blanc" (ouvrage en cours de préparation par Christophe et Jean François Hagenmuller), direction le Col de Bionnassay versant italien.
Vendue pour être une course diabolique sur la journée, elle le fût !
Départ d'Annecy 2h30, skis au pieds 4h00. Heureusement qu'il faisait nuit et que j'avais pas spécialement évalué la projection de cette sortie sur la carte, car le moral en aurait pris un petit coup.
Départ de nuit, plutôt bien, comme ça on se rend pas trop compte des kilomètres parcourrus à plat. On a dû mettre environ 2h30 pour arriver au Lac de Combal à un rythme plutôt soutenu mais pas rapide (dixite Christophe...). On fait une dépose de matériel (nourriture, rechaud...) qu'on avait pris, mais là j'ai oublié pourquoi puisqu'on va tout ramener à la voiture au retour (!?). Coté dépose, ça tourne aussi avec quelques rotations d'hélicoptères au Dôme du Gouter.
Pause réduite au minimum et on repart pour remonter le long glacier du Miage. La perspective est grandiose et la solitude garantie. Avec le petit jour qui se lève, on sait pas dire si c'est encore long ou trés long. Mais c'est le sens de la marche. C'est presque plat, on avance pas vite (sauf qu'on traine toujours pas), mais c'est géant.
Arrivé vers 2400, on stoppe tout pour attendre le soleil (environ 1h) et faire la 1ière séance photos de la journée.
Après ça, on repart un peu comme si démarrait une nouvelle course. Reste plus que 1500 à faire soit une course normale. On est au pieds du glacier de Bionnassay, le soleil est là et ça sera pas pire que d'habitude. On se motive comme on peut !
Sauf que la reprise fait mal aux cuisses. Du pieds du glacier, on apperçoit le Col. Super ! Ca va aller vite ! Sauf que c'est encore super long, effet d'optique dû sans doute aux dimensions hors norme.
La remontée est débonnaire. Pas de difficulté particulière sauf ce petit bombement vers 3500 que nous passons en crampons et une crevasse qui nous rassure pas et qui nous oblige à sortir la corde durant quelques mètres.
L'arrivée au pieds du col est laborieuse pour Eric et moi, mais on y est quand même arrivé (plus avec la tête qu'avec les jambes). Merci à Christophe d'avoir montré le chemin jusqu'au pieds du col.
On stoppe là, reste 30m pour finir, mais pas envie de passer la rimaye, ni de mettre les crampons. L'essentiel est fait et on est bien entamé.
Le temps est si extraordinairement bon à cette altitude qu'on se paye le luxe d'une petite sieste au soleil avant de songer à redescendre. La neige est croutée sur le haut et pas portante. La chaleur n'arrange rien. Alors pour pas risquer l'accident, on descent prudemment, limitant les virages au strict minimun parce que bobo aux cuisses.
Le retour au Lac de Combal se fait dans l'esprit d'avoir fait un gros morceau et qui était aussi un gros objectif pour le livre. C'est fait et bien fait. Et on est content de nous !
On réccupère le matos et reste encore toute cette route à se farcir.
En chemin, on fait une pause au pieds de la remontée mécanique de Zerotta pour prendre un verre avant de remettre les peaux pour terminer en beauté.
Mais grâce à la bienveillances des pisteurs et personnels en charge des remontées mécaniques, nous allons pouvoir regagner la vallée par le Téléphérique Val Vény. Fin inespérée pour une journée grandiose.
Des photos à venir sur le site www.naturalpes.fr

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