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Cime de la Malédie, versant Sud-Ouest Départ : Pont du Countet (1690 m)
Topo associé : Cime de la Malédie, versant Sud-Ouest
Sommet associé : Cime de la Malédie (3059 m)
Orientation : SW
Dénivelé : 1500 m.
Ski : 4.2
Sortie du dimanche 8 mars 2009
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau et très chaud +14°C au pas de la malédie. Un voile nuageux, présent une bonne partie de la matinée a évité le pireEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1620 m
Altitude de chaussage (montée) : 1620
Altitude de déchaussage (descente) : 1620
Activité avalancheuse observée : Des purges fréquentes dans les pentes orientées Sud et Est entr 12h00 et 14h00.
Une énorme coulée a ravagé la Rive Gauche juste au dessus du mur des Italiens.
Pour la descente, au mur des Italiens, nous avons préféré descendre à l'ombre, sur la rive droite.
| Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Couloir sommital | 3060 | N | 13h30 | 20 | Poudre | Couloir central top conditions |
| Pas de Maledie->Lac Long | 2930->2550 | S | 14h45 | 40 | Poudre lourde | skiable mais physique |
| Lac Long->Lac de la Fous | 2550->2150 | S | 15h15 | 30 | Poudre lourde | De + en + lourde |
| Lac de la Fous->Mur Italiens | 2150->2000 | S | 15h30 | Damée | Trace damée par les passages -> ref Nice | |
| Rive Droite -> Pont Countet | 2000->1700 | E | 15h45 | 45 | Poudre lourde | Face à l'ombre, neige encore humide |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Phil06
Le départ fut matinal, car MF annonçait une journée très chaude, avec un BRA de 2 le matin passant à 4 l'après-midi. 7h15 Philippe et moi attaquons la montée.
Il fait déjà bien jour mais encore frais. Nous suivons la trace qui monte au refuge de Nice et nous passons le mur des Italiens rapidement (après avoir mis les couteaux).
La neige porte les stigmates de la journée de chaleur de Samedi... Elle est très croutée. Le mur des Italiens franchit, nous découvrons que toute la face (Rive gauche) située à sa sortie a été ravagée par de multiples coulées de fontes. L'avalanche franchie, la trace emprunte un cheminement bizarre (au lieu de monter sur le raidillon juste en face, elle s'élève au dessus du torrent).
Nous la suivons, car j'avais déjà essayé de passer par là, et malgré un ressaut tendu, c'était passé. Malgré la tonne de neige qu'il y a cette année, c'est malgré tout tendu, mais ça passe.
Le replat qui précède le déversoir du lac de la Fous est vite avalé et juste dans l'axe du couloir du pas du Mont Colomb, nous découvrons un chamois dévoré par un loup (cette année en Gordo, les chamois ont bien dégusté, entre les attaques de loup et la conjonctivite qui les aveugle...).
On était parti pour faire le tour et le sommet de la malédie, mais vu depuis le déversoir du lac, le pas de Pagari n'est pas très engageant... Déjà qu'il faut faire une traversée scabreuse au dessus de barres en temps normal, mais là nous voyons d'en bas d'énormes corniches.
Bon, il commence à faire chaud, il nous reste 2 solutions, soit faire le Clapier, soit rester sur notre objectif (La malédie) mais par la voie normale. Ce sera la Malédie... Trop de Clapier à nos compteurs respectifs...
La montée au lac long est longue et il fait de plus en plus chaud. C'est long mais on arrive finalement au déversoir et descendons sur le lac.
Son niveau s'est abaissé au cours de l'hiver et la neige qui s'est déposée sur ses rives a formé comme des rimayes, énormes ! Malgré tout nous avançons sur le lac gelé recouvert d'au moins 3 mètres de neige et au moment où nous attaquons la montée dans le vallon dominé par la cime de Chafrion, Philippe s'enfonce dans cette sorte de rimaye (On mettra bien 1/4 d'heure à l'en sortir) et à bien y regarder, la faille est profonde d'au moins 3 à 4 mètres.
Après avoir bien sué, nous remontons le vallon et nous attaquons la traversée délicate qui nous conduit dans la combe suspendue s'ouvrant par le pas de la malédie. Les derniers 50 mètres se feront à pieds, skis sur le sac.
Nous sommes lessivés par la chaleur et la trace qu'il a fallut faire (c'est tout Phil qui s'est coltiné la trace). Nous allons faire un tour au pas du Muraion, histoire de jeter un œil sous un autre angle à la face sommitale, car le couloir central (celui qui se skie en temps normal) ne nous semblait pas si remplit que ça.
Finalement, ça doit passer, nous nous motivons et passons les énormes congères qui ferment le bas de la face. Ici le vent n'a pas chaumé et du sommet nous verront que sur le glacier de la malédie, des vagues gigantesques ont été dessinées. Le refuge de Pagari est enfouis sous 5 à 6 mètres de neige. C'est ahurissant ! Il fait 2 étages 1/2 et seul un tout petit bout de toit dépasse !!!
Bref, nous attaquons le couloir, tout d'abord en chaussures, puis à l'étroiture, nous chaussons les crampons. Le couloir est resté en poudreuse sur fond dur !
Nous ne tardons pas au sommet, d'autant que nous entendons des coulées gronder sur les faces exposées au soleil.
Nous nous équipons quelques mètres sous le sommet, nous faisons même péter quelques virages dans la facette du haut, puis le couloir à proprement parler passe bien. L'expo est bien présente (E3 bien justifié pour le couloir), et si on s'en met une, on peut finir directement au refuge Pagari.
Le couloir est passé (rapidement finalement) et nous redescendons sur le pas de la Malédie. Son départ est dégarni et nécessite un peu de ski cailloux, mais la suite est géniale...
Nous redescendons jusqu'au lac long, nous essayons de ne pas trop perdre d'altitude, mais la remontée au déversoir est épuisante (il fait super chaud et nous n'avons plus d'eau).
La descente au lac de la fous va me permettre de tester les fameux virages larges qui permettent de mieux passer dans la neige douteuse... Ca marche mais ça chauffe les cuisses ! Il fait chaud ! On a soif !
Après le long replat où finalement nous n'avons pas tant poussé que ça, nous rejoignons le mur des Italiens. La rive gauche est en plein soleil alors que la droite est à l'ombre... Pour éviter d'éventuelles coulées, nous choisissons la rive droite. C'est bien plein, mais la neige est lourde et quelques vieilles avalanches obligent à descendre rapidement.
Enfin, nous rejoignons le pont du Countet puis la voiture. Il est 16h00 (super tard), nous sommes complètement essorés par ces 8h45 de course.
Mais quel pied d'avoir skié depuis le sommet de la malédie... C'est pas souvent que la pente sommitale est en conditions !
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