Départ : Le Pleynet (1430 m)
Topo associé : Cime de la Jasse, Combe du Pra
Sommet associé : Cime de la Jasse (2478 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1040 m.
Ski : 3.3
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du jeudi 8 décembre 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
beau temps - pas très froid, même à l'ombre du versant N - un peu de vent de temps à autre (principalement au sommet)Etat de la route : RAS
Altitude du parking : 1430
Altitude de chaussage (montée) : 1770m (mais on aurait pu chausser à 1700m)
Altitude de déchaussage (descente) : 1700m
Activité avalancheuse observée : néant - c'est béton
Neige dure avec un tronçon de 100m env sous les couloirs en poudre meuble. Personnellement, j'ai gravi les parties raides et dures en crampons mais les couteaux sont suffisants (mais nécessaires en l'état actuel des choses)
La partie supérieure du couloir était très bonne.
J'hésite entre 2 et 3* mais il y avait quand même de la marche et, à la descente, seule l'excellente qualité de nos chaussettes a évité qu'elles nous tombent sur les chevilles. Donc 2*: peut mieux faire.
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu
Avec Yves dit Rakham le Rouge
identique au topo : montée par le couloir du milieu, descente par le couloir le plus à G (dans le sens de la descente)
Avec Rakham le Rouge, on va toujours voir les filles. La dernière, c'était Emy, aujourd'hui il a voulu une bella donna bien qu'elle risquait (bien que ou parce que ?) de nous recevoir en mini-jupe. La prochaine fois, ce sera quoi ? La Belle Plinier ? On aurait sans doute mieux fait d'aller présenter nos hommages à celle-là. Mais vu l'heure à laquelle nous pouvions partir, elle habitait trop loin. Car Rakham est père avant d'être corsaire....
Donc, cap sur la mer de Belledonne. C'est pas la mer à boire : en ce moment, prodigue en glaçons, elle est plutôt à sucer.
Sur la grève du Pleynet, un pirate en free-lance, connaissant apparemment ces hauts fonds comme sa poche, est également en partance. S'il n'a pas le couteau entre les dents, il a pourtant visiblement envie d'en découdre. Les sirènes l'appellent sans doute et nous partons dans son sillage.
Enfin "sillage", façon de parler : sacrebleu, la mer s'est retirée de Belledonne ! Dans ces conditions, quel vaisseau attaquer ? La Belle Etoile ? La Dent du Pra ? Ah, là à l'horizon, au sud, sous un ciel d'azur, on voit une échancrure derrière laquelle se cache sûrement une goélette ou un 3 mats chargé de tous les trésors dont nous rêvons. On n'a pas trop les vents favorables, mais qu'importe, on se laisse aller de vaguelette en vaguelette.
Mais vaisseau ou goélette, aucun bâtiment n'est vraiment chargé en poudre et le pont est archi-glissant. On met les couteaux, et pas entre les dents. Et quand il n'est plus glissant, le pied passe à travers les planches.
Un peu partout d'autres pirates free-lance surgissent de tous les points cardinaux et disparaissent discrètement entre les écueils. Ils ont sans doute raflé quelque trésor mais sans doute pas plus de poudre que nous.
Ho, hisse et ho, on finit quand même par sortir au soleil des mers du sud et la Jasse est arraisonnée sans autre forme de procès. En bas, ce n'est pas Valparaiso mais Pinsot. Qu'importe, pourvu qu'on ait l'ivresse.
La descente aurait pu être une apothéose, elle a juste secoué notre arthrose. Le butin est maigre, mais l'honneur est sauf.