Départ : Bonneval sur Arc (1800 m)
Topo associé : Albaron, par les Evettes
Sommet associé : Albaron (3637 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 2750 m.
Ski : 3.1
Sortie du dimanche 20 mai 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
De tout sauf du vent et du froid: soleil, voile, brouillard, flocons toujours avec des températures clémentesEtat de la route :
OK
Altitude du parking :
BonnevalPeu/pas de regel pendant les deux jours.
Quand le regel est suffisant, bonne moquette
Quand le regel est faible, croute cassante pénible à skier
Quand le regel est absent, transfo lourde physique mais agréable à skier moyennant une technique plus proche du ski nautique que du ski.
Quelques changements de neige sur de faibles distances (légers changement de pente ou d'orientation).
Les glaciers sont bien bouchés. On se sent en sécurité même si il y a du stress quand on navigue sur un glacier inconnu dans le brouillard.
Altitude de chaussage (montée) : Parking avec 1 déchaussage (évitable ?) pendant la montée au refuge
Altitude de déchaussage (descente) : Parking moyennant un ski champêtre et plusieurs déchaussages entre l'Ecot et Bonneval
Activité avalancheuse observée : J1 beaucoup de coulées dès 12h dans toutes les orientations. J2 rien observé ou entendu à cause de la couverture nuageuse
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Loïc, Raphaël et Sandrine
Bonneval -> Ref. Evettes -> Albaron -> Ref. Evettes -> Col de la disgrace -> Ruisseau du Grand Méan -> l'Ecot -> Bonneval
Avec les changements constants des prévisions météo, difficile de s'organiser.
Jeudi, avec l'amélioration relative annoncée pour samedi et dimanche mais pas pour lundi, nous optons pour une montée au refuge des Evettes de nuit.
Départ de Bonneval/Arc vers 21h00 sous les derniers rayons du soleil qui parviennent à percer les nuages encore présents, souvent de manière active (averse orageuse peu avant Bonneval !!). Montée par la route du haut; arrivée au refuge vers 23h00.
Le réveil à 5h est d'autant plus dur.
Dans ces conditions, les 2km de (faux-)plat mineront le moral de Loïc. Il me faudra être persuasif pour qu'il me suive jusqu'à la selle de l'Albaron. Le changement de matériel lui laissera le temps de récupérer.
Nous irons donc au sommet entre éclaircies et bancs de nuages. Joli parcours alpin où on place les crampons dans la neige à peine regelée (à 3600m quand même) ou sur les rochers.
Malheureusement, les nuages ont gagné à l'arrivée et nous ne pourrons profiter du panorama au sommet.
La descente de la selle se fait dans une neige lourde, physique et agréable, au milieu des escargots et autres boules de neige de taille plus que respectables que nous générons.
Le faux-plat est plus vite avalé que le matin.
Les 90m, vendus 50m, dans le cagnard pour remonter au refuge sont difficiles mais la perspective d'un bonne sieste aide bien.
Au cours de l'après-midi, le refuge se remplit lentement des randonneurs venus tenter leur chance pour le week-end.
Apéro (très bonne bière artisanale) et repas (prix de la quinzaine pour la soupe de pois cassé, prix spécial du jury pour la petite salade avec le fromage et palme d'or pour le brownie aux noix) bien agréables viennent conclure cette belle journée en montagne.
Le lendemain à 5h, c'est bien baché. Nous nous préparons tranquillement en espérant secrètement que ça se lève un peu. Le plafond monte très légèrement mais on entre sur le glacier et dans le brouillard vers 3000m.
Toujours optimistes, nous poussons jusqu'au col de la disgrâce. Las, la visibilité reste très limitée à nulle. Nous renonçons donc à la pointe Francesetti. En l'absence de toute visibilité, nous suivons les rochers de ladite pointe pour redescendre jusqu'à 3100m. Ensuite, nous effectuons un grande traversée à niveau pour rejoindre la rive droite du glacier pour passer au-dessus du système de crevasses (sont-elles là ? sont-elles ouvertes ? questions-mystère avec une visibilité limitée à 10m) qui figure sur la carte.
Ensuite, nous entamons la descente. Difficile de trouver ne serait-ce que la direction de la pente. Nous faisons de grandes pauses en espérant que ça va se lever un peu... Espoirs encore déçus !!
A petit rythme dans une neige croutée rendue piégeuse par les rigoles de fonte, nous descendons sous le plafond.
Peu après, la croute de regel disparaît totalement, rendant le ski plus agréable. Il faut tout de même faire attention car le cheminement à vue dans le ruisseau du Grand Méan ravagé par les coulées n'est pas évident. Il faut bien rester en rive droite. Pour passer le dernier verrou, nous avons trouvé une grande pente à droite de la cascade qui sera la meilleure partie de la descente.
Le retour à Bonneval via l'Ecot par la route du bas se fera en position montée sur une neige peu glissante avec des passages un peu sanglier et quelques déchaussages, le tout restant ludique.