Départ : Maljasset (1900 m)
Topo associé : Aiguille de Chambeyron, Couloir Jean Coste
Sommet associé : Aiguille de Chambeyron (3412 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1900 m.
Ski : 5.2
Sortie du dimanche 28 mai 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Temps estivalEtat de la route : OK
Altitude du parking : 1900
Haut du couloir : neige vitrifiée ou transfo lourde selon la rive
Milieu : vitrifié et goulotté
Bas : transfo lourde et goulotté
Glacier oriental de Marinet : petite transfo un peu collante
Altitude de chaussage (montée) : 2400
Altitude de déchaussage (descente) : 2400
Activité avalancheuse observée : Purges spontanées ou déclenchées dans le couloir. Nombreux woufs sous le Brec de l'Homme
Skiabilité : 🤢 Mauvaise
Compte rendu
Topo puis AR au Pt 3061 sous le Brec de l'Homme
Après un tour au Brec hier, il est aujourd'hui temps de visiter l'autre géant de l'Ubaye : l'Aiguille de Chambeyron. La montée jusqu'à la bergerie de Mary offre un spectacle bucolique : les mélèzes ont pris une vigoureuse teinte verte, des torrents gonflés d'eau cascadent de tout bord, et les marmottes détalent sous les pas. Après ce long portage contemplatif je monte en peaux sur la moraine jusqu'au pied du couloir, pour découvrir son état de goulottage avancé. Les couloirs voisins ne sont en guère meilleur état. Fin mai on pouvait s'y attendre, mais ça fait aussi partie du challenge.
Une goulotte voisine crache des purges et quelques parpaings à intervalle régulier. Heureusement le Jean Coste reste épargné des objets volants. Je monte dans une des rigoles pour profiter de la neige bien dure. Le milieu du couloir ne voit pas le soleil et la neige y est toute vitrifiée, comme hier au Brec. Il a encore plu la veille au soir. Le haut est étrange : on passe de la vitre à la neige pourrie en profondeur sans aucune espèce de transition. Après deux virages peu inspirants je décide de déraper cette portion piolet à la main. Le bas est plus ludique : je joue à saute-rigole dans la transfo.
Le glacier occidental de Marinet me ramène au bivouac du même nom (enterré quelque part sous la neige), d'où je repars en allant chercher la moquette au sommet côté 3061, zébré de plusieurs vieilles traces. Le ski y est assez bon malgré quelques zones plus lourdes qui mettent de gros coups de frein.
Retour sur Maljasset où je m'émerveille de la profusion de vie animale et végétale. L'hiver est mort, vive le printemps !