Départ : Cormet de Roselend (1967 m)
Topo associé : Aiguille du Grand Fond, circuit de Parozan
Sommet associé : Aiguille du Grand Fond (2920 m)
Orientation : W
Dénivelé : 1000 m.
Ski : 3.2
Sortie du samedi 17 mai 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps au départ se couvrant un moment et se dégageant à nouveau en toute fin de matinéeEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1967m
Altitude de chaussage (montée) : 1967m
Altitude de déchaussage (descente) :qq mètres plus bas au ruisseau qui se traverse non seulement au niveau de la piste mais également un peu en aval, juste en contrebas du pk
Activité avalancheuse observée : RAS dans la journée, des coulées récentes avec champs de boule à D sur les 2 versants de la brèche de Parozan.
Neige très dure dans la traversée Cormet/Combe de la Neuva, déjà transformée en montant à la brèche, alternance de zones très dures et de croûte dans la descente versant W, transformée dans la remontée S vers la crête, en cours de transformation dans la descente N sur le Cormet
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Marc, Yves
Cormet de Roselend - Combe de la Neuva - Brèche de Parozan - Parozan - Crête 2500 (col d'Arpire ?) - Cormet de Roselend
Dilemme 1 : si je fais ce CR, je risque de m'attirer les foudres des modérateurs pour CR redondant par rapport à celui du 15/5 (quoique : les conditions n'étaient plus tout à fait les mêmes). Si je ne le fais pas, je vais m'attirer ceux de mes lecteurs et, de plus, serai interdite d'apéros dans bien des foyers amis. Le choix est vite fait.
Dilemme 2 : vais-je randonner aujourd'hui ou jardiner ? Le matin (enfin, en fin de nuit pour être tout à fait exact), la lune à la fois décroissante et montante, et donc favorable aux semis, éclaire le paysage. Ce second choix a donc également été vite fait. A la radio, Gilles Clément, le jardinier-paysagiste, explique que moins on en fait au jardin, mieux se porte la biodiversité. Ma culpabilité s'envole. A côté du ''piolet d'or'' qui m'a été décerné récemment par un lecteur facétieux, je vais donc pouvoir ranger ma ''binette d'or''. De son côté, Marc écoutait la même radio et Gilles Clément prêchait un convaincu. Yves écoutait autre chose mais on lui explique de quoi il retourne et il opine du chef.
Ce n'est donc pas une rose entre deux épines mais 3 âmes au diapason qui s'élancent du Cormet de Roselend pour aller jardiner les névés de la Combe de la Neuva en rêvant d'une trace au cordeau effectuée par des jambes aussi vagabondes que les herbes autrefois taxées de ''mauvaises''.
Mais si le jardinier n'a pas toujours la terre de 1ere qualité, le randonneur, lui, n'a pas toujours la neige dont il rêve : il n'y aurait pas eu un problème de couleur et la fraîcheur du fond de l'air, on aurait pu se croire transporté sur une piste de latérite africaine quand il s'est agit de traverser jusqu'au lit du Ruisseau de la Neuva. On aurait d'ailleurs mieux fait de prendre la combe à son origine : un peu plus long mais nettement plus confortable.
Marc avait sa petite idée dans la tête : profiter d'avoir 2 compagnons pour s'offrir un petit rab, en l'occurrence faire un tête à tête avec celle de Presset en prime.
Au fond de la Combe de la Neuva, notre homme Presset nous lâche. A la brèche, il nous attend depuis 20mn, la Tête convoitée en poche....
Entretemps, le ciel s'est couvert, le vent s'est levé. La face W de la Brèche n'a guère eu le temps de ramollir, faut espérer que mes jambes non plus... Mais tout se passe bien. Au replat de Parozan, il fait de nouveau bon, le Grand Mont parade au soleil et un chamois prend son courage à 4 pattes pour fuir la surpopulation d'humains.
A la crête, tout ce joli monde dévale les 500m de descente dans une neige tout à fait acceptable.
Au col, une bière du Jura ''à 3 places'' (je voulais dire une bouteille pour 3) nous attend accompagnée d'un fromage au cumin des hautes chaumes des Vosges.
Yves est enfin autorisé à me tutoyer, mais c'était ric-rac : nous avons fait 1000m de dénivelée ensemble (en-dessous, c'est hors de question).