Départ : Les Hières (1780 m)
Topo associé : Aiguille du Goléon, par le glacier Lombard
Sommet associé : Aiguille du Goléon (3427 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1700 m.
Ski : 3.3
Sortie du samedi 15 mars 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
Montée : Beau temps (sous les étoiles) au départ puis couvert, voire venté pour la fin sur le glacier et l'arête
Descente : Vent et visibilité médiocre jusqu'au lac puis ça s'améliore jusqu'à la voiture
Etat de la route : RAS
Altitude du parking : 1780
Neige très dure lors de la montée matinale au lac, très dure également à la descente entre l'arête ouest et le lac... Sur la majorité du parcours la couverture nuageuse aura compromis la transformation de la neige escomptée.
Altitude de chaussage (montée) : 1900
Altitude de déchaussage (descente) : 1800
Activité avalancheuse observée : Grosse coulée de boules partie environ 200 mètres sous le lac.
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Sommet / Glacier Lombard | 3400 / 2400 | 12h00 | Dure | |||
Lac / Les Hières | 2400 / 1800 | 13h30 | Irrégulière |
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu (par la_noisette)
Avec Amaury
Après avoir apprécié le lac éponyme et ses linaigrettes l'été dernier, il me tardait de pouvoir revenir dans le pré carré du Gros Léon pour tenter d'en chevaucher l'aiguille. C'est maintenant chose faite!
Départ matinal de Grenoble peu après 3h ; juste le temps de récupérer mes deux comparses à Allemont et de filer vers les Hières. 5h au parking, on traine un peu avant de s'y mettre, la Meije n'est pas si moche à regarder avec les étoiles qui la subliment et il faut bien prendre le temps de croquer quelques oreillettes du Languedoc achetées pour l'occasion! Ca va être long en plus... On serait mieux chez soi à regarder la télé, non?
Allez, on y va! Un peu de portage sur les 2.5 km de plat évitent de déchausser 3 ou 4 fois et puis ça déroule bien ski sur le dos. On chausse finalement au niveau du parking d'été. C'est pour notre plus grand plaisir que les premières lueurs du jour se font voir sur les glaciers mythiques d'en face. La neige est bien dure dans la partie un peu raide sous le lac, les couteaux sont appréciés, voir requis. Ce qui est bien, c'est que quand ceux ci glissent 50 mètres plus bas sous les skis (par deux fois) ça permet non seulement d'arrondir le dénivelé mais aussi de sortir la tête du guidon et d'admirer le cadre magnifique dans lequel on est en train de randonner.
Deux heures après le départ on est au lac... C'est pas fini! Le temps se couvre progressivement alors qu'on on préfère des traces de descente côté gauche du vallon du Maurian à la trace de fond de vallon, histoire de rendre la montée plus progressive. C'est vrai que c'est assez long mais finalement les conditions sont correctes et on n'avance pas si mal jusqu'au glacier.
Lombard le débonnaire qu'ils disaient... C'est vrai qu'il n'est pas bien méchant et bien bouché celui-là, par contre qu'est ce que ça souffle! De quoi bien se friser les moustaches. On s'achemine jusqu'à l'arête mixte en reprenant un peu plus régulièrement notre souffle que d'habitude. Les couloirs ne nous inspirent guère. On pose les skis au niveau du col le plus à l'ouest de l'arête et on se répartit sur celle-ci, en fonction de nos sensations respectives. A quoi bon prendre des risques pour une vulgaire croix ou un vilain kairn me direz vous?... Moi j'avoue que le panorama à 360° en vaut quand même la chandelle mais crampons et piolets n'auraient sûrement pas été du luxe pour en finir avec l'Aiguille. Là haut ils sont tous là : la Barre et son Dôme, les Aiguilles d'Arves qui font des courbettes au Mont Blanc, encore et toujours la Meije...
Allez, on n'en parle plus et on attaque la descente... On croise un randonneur solitaire qui en termine avec le glacier Lombard, puis suit une longue traversée ventée jusqu'au lac! C'est bien dur et la visibilité est tellement bonne qu'on confond parfois le haut du bas et le bas du haut. Est-on en marche ou à l'arrêt!?... Au niveau du refuge, on retrouve quelques compères levés plus tardivement que nous. S'en suit une descente collective dans une neige qui a un peu transformé... par endroits. On glisse tranquillement vers la voiture finir les oreillettes, moyennant les quelques gaffes habituelles à proximité des cours d'eau.
Allez, voilà une nouvelle aventure de comptée : une balade dont on se souviendra quoi qu'il en soit!